Rendez vous était donc pris pour le mardi en fin d’après midi sur le Las Vegas MotorSpeedway. Le temps de faire un crochet par le Nascar Café situé sur le Strip de Las Vegas. Ce complexe dédié entièrement à la Nascar regroupe un restaurant, un bar, un musée, une boutique, une grand huit (oui oui …) et une salle de jeux.
Le repas est à la hauteur de l’endroit, énorme. Pour preuve la photo de mon plat modestement appelé « The Big One ». Chaque table correspond à un circuit, et le plafond représente un ovale sur lequel sont suspendues des voitures (en taille réelle s’il vous plait).
Une fois le repas avalé, direction le tout nouveau Las Vegas MotorSpeedway situé à une quinzaine de minute au nord de la ville. Sur la convocation, le plan et les instructions indiquaient de se rendre directement dans l’Infield. A cet instant, j’avoue ne pas avoir encore réalisé ce que je m’apprêtais à faire mais aussitôt franchi le tunnel sous la piste et la voiture de location garée, j’ai pris une grosse claque.
Devant moi, les mécanos de la Petty étaient déjà en train de préparer les voitures que les stagiaires du jour (dont moi ;)) allaient piloter. Rien de moins qu’une Chevrolet Monte Carlo n°24, une Dodge Charger n°2 etc… Bref, en une fraction de seconde j’ai réalisé où j’étais et surtout pourquoi !
L’accueil a été très sympa et on comprend vite que tous les stagiaires sont ici pour réaliser un rêve de gosse: Piloter une voiture de Nascar. Parmi la vingtaine de stagiaires il y a tous les âges. Chacun est accompagné d’un ou plusieurs proches qui sont parfaitement accueillis contrairement à ce que l’on peut voir dans d’autres stages de pilotage.
Après avoir répondu aux 250 questions de la fiche d’inscription (j’exagère à peine) on nous équipe dune combinaison (comme sil ne faisait déjà pas assez chaud…). Au même moment, on entend les moteurs commencer à s’éclaircir la voix dans le garage juste à côté de la salle de briefing.
Le briefing consiste en une vidéo (auto-promo et appel aux dons pour luvre caritative de Kyle Petty), un rappel des consignes de sécurité et une répartition des stagiaires en quatre groupes de cinq. Chaque groupe est confié à un instructeur qui veillera sur nous durant tout le stage.Direction la pit lane: la tension commence réellement à monter (comme la température dans ma combinaison). On nous explique comment rentrer dans la voiture et surtout comment en sortir rapidement en cas de besoin.L’instructeur détaille les différentes commandes du tableau de bord et les manuvres à effecteur en cas d’urgence. Après une séance photo obligatoire, nous embarquons dans un van pour effectuer trois tours du circuit afin de repérer les points de freinage (ou plutôt de lever de pied) et de pleine accélération.L’inclinaison du Las Vegas MotorSpeedway a été augmentée lors de son resurfaçage l’année dernière. Les virages sont désormais inclinés à 20° et les lignes droites à 9°.De retour sur la pit lane, les familles des stagiaires nous ont rejoints et sont installées dans une tribune réservée à cet effet. Idéal pour vivre l’expérience en famille. Tous les stagiaires sont alors regroupés pour une explication du fonctionnement du système Hans dont nous serons bien sûr équipés.
Avant de prendre le volant pour de bon, des baptêmes sont proposés. L’occasion était trop belle et je n’ai pas pu refuser de jouer le sac de sable à côté d’un pilote expérimenté. Les baptêmes sont en fait des runs de qualification de trois tours. J’attends patiemment mon tour quand j’entends au micro que l’on demande un certain Mr Arn-Oud, j’en déduis que cela doit être moi et une boule fait son apparition dans mon estomac, j’essaye de ne rien montrer mais je me rends vite compte que tout le monde est dans le même état.
Pas un des stagiaires n’échappe au stress. Je mets mon casque et mon système Hans, bien aidé par un des très nombreux mécanos du Staff de la Petty, et je rejoins ma voiture de Baptême. Ce sera la n°43 de Labonte. Une chance sur trois et je tombe sur la n°43, il y a des jours ou tout vous sourit vous ne croyez pas ?
Après m’être luxé le dos et lamentablement laissé tomber dans le baquet passager, le responsable du stage lance avec l’aide de tous les stagiaires et accompagnant les quatre mots magiques: « Gentlemen Start Your Engines ». Les moteurs sont lancés et une chaire de poule m’envahie. J’y suis ! Le bruit des moteurs est très supportable même sans bouchons d’oreille. Les voitures s’élancent et là….
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Photos: US-Racing.com / LeBlogAuto.com