Indycar 2013: Long Beach

Le baquet musical continue chez Moore! Après Ethan Ringel à St Petersburg et Victor Carbone à Barber Park, c’est au tour de Mikael Grenier d’hériter de la voiture (ci-dessous.) Ce Canadien avait déjà disputé une demi-saison d’Indy Lights en 2011.

La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une 10e voiture sur la grille. Matthew Di Leo, 4e de l’US F2000 2012 et 8e de la Winterfest 2013, fait le grand saut. Le Canadien court sous sa propre bannière, MDL.

On s’attend à une belle lutte entre les vainqueurs respectifs de St Petersburg et Barber Park, Jack Hawksworth (Sam Schmidt) et Carlos Munoz (Andretti.) Ce dernier partant en pole.

Hélas, le suspens dure un virage: Peter Dempsey (Belardi), Zach Veach (Andretti) et Hawksworth se prennent les pieds dans le tapis. Les drapeaux jaunes sont de sorti, tandis que Di Leo s’arrête longuement aux stands.

Au restart, Munoz, privé de ses principaux rivaux, peut dérouler. Juan Pablo Garcia (Moore) et Gabby Chaves (Sam Schmidt) sont alors 2e et 3e. Chaves passe et Garcia se retrouve menacé par Grenier. Les deux équipiers s’accrochent et l’on ressort les « jaunes ».

Il reste alors 5 voitures, dont 4 dans le même tour! Jorge Goncalvez (Belardi) est 3e devant Sage Karam (Schmidt.) Ce dernier finit par le dépasser et on obtient un podium avec Munoz, devant Chaves et Karam. Goncalvez est donc 4e et Di Leo termine 5e et dernier, à 1 tour!

Au championnat, Munoz prend le large, avec 133 points. Il devance Hawksworth avec 114 points et Karam, à 102 points. On nous promet davantage de concurrents à Indianapolis.

Indycar

L’actualité pilote du week-end, c’est le retour de Mike Conway, chez Rahal. L’Anglais a décidé de ne plus courir que sur « routiers ». A Long Beach, il montre d’emblée qu’il est encore dans le coup, avec le 2e meilleur temps du vendredi.

A Indianapolis, Michel Jourdain Jr (déjà sorti de la retraite pour piloter chez Rahal en 2012) pilotera la voiture.

Ryan Briscoe est présent à Long Beach. Non pas pour piloter, mais pour évoquer sa récente signature avec Ganassi, pour les 500 miles d’Indianapolis. Conor Daly (futur pilote Foyt) est là pour les mêmes raisons.

Aux essais, Ryan Hunter-Reay (Andretti) est le plus rapide le vendredi. James Hinchcliffe (Andretti) est lui l’homme du samedi matin. Néanmoins, c’est finalement Dario Franchitti (Ganassi), qui décroche la pole. L’Ecossais fête justement son 250e départ en Indycar (en comptant ses participations en Champ Car.) Il devance Hunter-Reay et Will Power (Penske.)

Pas de chance pour les « Frenchies ». Sébastien Bourdais (Dragon Racing) part du 15e rang, Simon Pagenaud (Sam Schmidt), du 17e, tandis que Tristan Vautier (Sam Schmidt) est 27e et dernier (suite à un changement de moteur.)

Au départ, Franchitti contient Hunter-Reay. Ils devant Power et Takuma Sato (Rahal.)

Le tracé californien est bordé de murets en béton, qui ne pardonnent pas les écarts de conduite. D’où de nombreux drapeaux jaunes. Sebastian Saavedra (Dragon Racing) est le premier à se faire piéger. Vautier, en mode « Romain Grosjean », harponne Scott Dixon (Ganassi) et écope d’un premier drive-through. Il profite des « jaunes » pour purger sa punition.

Dans la bousculade du restart, James Hinchcliffe (Andretti) goute à son tour au mur. Nouveau drapeau jaune. EJ Viso (Andretti) est également touché. Le reste de sa course consistera a effectuer un ou deux tours, à rentrer aux stands, puis à repartir pour un ou deux tours, etc.

En tête, Sato a doublé Power lors du bref drapeau vert.

Au deuxième restart, Hunter-Reay bouchonne le peloton. Sato finit par trouver l’ouverture, tandis que Franchitti s’est déjà échappé.

Lors de la première vague de ravitaillement, Power hérite brièvement des commandes, devant Charlie Kimball (Ganassi) et… Vautier! Verra-t-on un Français sur le podium?

A l’issue des arrêts aux stands, Sato se retrouve en tête.

En fond de grille, Conway renonce (reviendra-t-il cette saison?) Bientôt imité par AJ Allmendinger (Penske.) Tandis que Hunter-Reay se crashe en tentant de dépasser Ana Beatriz (Dale Coyne.)

Sato en tête d’une course, ça s’est déjà vu. Mais le Japonais a tendance à craquer. On guette donc la « takumade » du jour.

En fait, ce sont ses adversaires qui trébuchent: Franchitti a loupé son premier arrêt aux stands (et il repart dans le peloton), Power se paye Vautier lors de son second arrêt (ce qui vaut un deuxième drive-through au tricolore) et Kimball renonce en vue de l’arrivée.

Plus personne n’ose doubler et cela tourne à la procession. Dans l’avant-dernier tour, Oriol Servia (Panther) fait valser Tony Kanaan (KV), l’arrivée se fait donc sous drapeaux jaunes.

22 ans après les débuts de « King Hiro » Matsushita (premier Japonais en Indycar), Sato devient le premier Japonais vainqueur d’une course d’Indycar. Une belle récompense pour un pilote placé aux forceps chez Foyt par Honda. C’est d’ailleurs aussi la première victoire de l’équipe depuis 2002 (Airton Daré dans le Kansas.)

Justin Wilson (Dale Coyne) et Graham Rahal (Rahal), qui n’ont jamais été menaçants, complètent le podium.

Du côté des Français, Pagenaud termine 8e, Bourdais -qui a passé Power juste avant les « jaunes »- est 15e et Vautier, 17e.

Avec 3 vainqueurs différents et 8 pilotes différents sur le podium en 3 courses, il est difficile de faire un pronostic.

Helio Castroneves reste en tête du classement, avec 99 points. Il devance désormais Sato (93 points) et Dixon (89 points.)

Pagenaud (58 points) est 13e (à 4 points du 8e, Power), Bourdais (48 points) est 18e et Vautier (42 points) est 21e. Ce dernier reste le seul inscrit au classement « rookies ».

Crédits photos: Honda (photos 1, 9, 12 et 13), Indycar (photos 2 à 6, 8 et 10), Dragon Racing (photo 7) et Penske (photos 11 et 14.)

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