Un dieu vivant au Japon
Takuma Sato, plus grand pilote japonais de l’histoire du sport automobile ? En tous cas , l’ancien pilote Jordan et BAR en F1 connaît une brillante carrière aux USA. Il était déjà entré dans l’histoire en 2017, en devenant le premier japonais à remporter la mythique course sur ovale, mais en gagnant de nouveau en 2020, et devenant ainsi un double vainqueur de l’Indy 500, Sato rejoint au palmarès une liste prestigieuse dans laquelle figurent des noms comme Emerson Fittipaldi, Al Unser Jr, Juan-Pablo Montoya ou encore le regretté Dan Wheldon.
Pour le Rahal Letterman Racing, c’est aussi le 2e succès à Indianapolis, après celui de 2004 obtenu avec Buddy Rice, mais le triomphe de 2020 a d’autant plus de valeur que le niveau est plus relevé qu’il y a quinze ans. La 3e place de Graham Rahal, le fils du patron, vient compléter le succès de l’équipe.
La course a été émaillé par de nombreuses sorties de piste, qui ont éliminé Alexander Rossi, Álex Palou, Conor Daly, Oliver Askew, Dalton Kellett, Marcus Ericsson et, à quelques tours de l’arrivée, Spencer Pigot. Ce dernier a été victime d’un crash spectaculaire mais heureusement sans conséquences pour le pilote. Pigot a perdu le contrôle à la sortie du virage 4 mais ensuite sa monoplace a heurté, avec un très mauvais angle, le mur d’entrée des stands, heureusement blindé de barrières Techpro. On a quand même eu un peu peur, car cela rappelait le crash de Karl Wendlinger à Monaco. L’accident en tous cas a entraîné une fin de course sous neutralisation, mettant Sato à l’abri d’une dernière attaque.
Pagenaud et Alonso en galère
Takuma Sato et Scott Dixon se sont livrés un superbe duel à couteaux tirés. Dixon, qui a dominé une grande partie de l’épreuve, avait pourtant repris le dessus sur Sato au terme de son dernier ravitaillement, au 170e tour, mais la pointe de vitesse du Japonais lui était supérieure. Sato reprend la tête quelques tours après et a su profit du trafic et de l’aspiration pour se mettre à l’abri des attaques du néo-zélandais. Néanmoins, Dixon, qui n’a gagné qu’une seule fois ici (en 2008) et qui termine pour la troisième fois second, fait une excellente opération au championnat. Avec 5 podiums en 7 courses dont 3 victoires, le quintuple champion Indycar sera très dur à aller chercher pour le titre puisqu’il compte plus de 80 points d’avance sur Josef Newgarden, qui, en terminant 5e, sauve l’honneur de Penske.
Malheureusement, l’autre pilote Penske, Simon Pagenaud, n’a jamais été en mesure de rééditer son exploit de l’an passé. Retardé en début de course et finalement relégué à 2 tours, le français termine 22e, derrière un certain Fernando Alonso, qui aura la (maigre) satisfaction de voir l’arrivée de l’Indy 500. L’espagnol a connu en plus des soucis au stand (embrayage récalcitrant) mais il n’a jamais été dans le coup. Le rêve de triple couronne s’éloigne, d’autant que Fernando Alonso ne disputera pas l’Indy 500 en 2021 et 2022, Formule 1 oblige ! McLaren Arrow néanmoins s’en tire pas trop mal grâce au mexicain Patricio O’Ward, 6e de la course et qui pointe à la 3e place du championnat.
Honda a confirmé sa suprématie avec 8 monoplaces motorisées par le bloc nippon dans le top 10. Enfin, notons encore une fois la déception du clan Andretti, puisque Marco, le poleman, n’a terminé que 13e. Cela fait donc 51 ans qu’un Andretti n’a plus inscrit son nom au palmarès…
source et images : Indycar
Honda, premier motoriste mondial en terme d’engagement dans les sports mécaniques. Belle récompense pour « Une boîte d’ingénieurs » comme on n’en fait plus beaucoup.
Franchement, vu la vitesse de pointe, j’aurais misé sur Dixon. Mais à 20 tours de l’arrivée quand il devait rattraper et doubler Sato, il n’a pas réussi. Sato, lui, a su gérer les retardataires et même sans le drapeau jaune, Dixon ne l’aurait pas passé. Victoire méritée pour Sato !
Pagenaud n’a jamais pu entrevoir la gagne sauf méga coup de chance. Il a quand même mené à un moment avec le jeu des drapeaux jaunes et des ravitaillements décalés. Mais il a surtout été tassé et son aileron a été endommagé. Un passage aux stands désastreux.
Rossi a eu un arrêt raté et un unsafe release dans la voiture de…Sato (c’est solide une indycar). Résultat il a dû aller tout au fond du peloton et en tentant une remontée de tous les diables (ce qu’il faisait plutôt bien) il a perdu l’arrière.
Alonso….en fait on ne l’a vu que lors d’un arrêt prolongé pour vérifier le moteur Chevrolet.
D’après la video, il n’est pas certain que le circuit d’Indianapolis soit équipé de barrières « Tecpro(c) » (petite société française qui équipe beaucoup de circuits de Karting, Formule E et Formule 1 à travers le monde) – dans les virages il y a des « SAFER barriers », mais à l’endroit du choc ce n’est pas très clair quelle techno est utilisée.
En fait à cet endroit il y a une safer barrier et une grosse pile de pneus (ouf) car la safer barrier est trop étroite pour jouer son rôle.
Mais hier il y a eu pas mal de gros chocs et la safer barrière a super bien fait son job.
https://www.youtube.com/watch?v=qiv4ee2xCDg
Ericsson ou Rossi tapent assez violemment (25e tour et 144e à peu près dans la même configuration) mais surtout Askew (d’ailleurs il a de la chance car la safer commence pas loin avant) au 92e à un restart.
Et donc le gros crash de Pigot à 6m19 on voit bien les pneus reliés par du barbelé (ou genre).
Désormais sur ovale, c’est la partie la plus sensible, avec l’entrée en vrac dans les stands pour les crews (ce qui arrive très souvent).
Sur l’accident de Pigot, le safer screen a remplit son job (le Halo habillé) car les pneus auraient pu taper sa tête sinon.