Indy 500 : Marco Andretti en pole position !

L’homme fort des essais

Tout en haut de la feuille des temps de la plupart des séances d’essais, Marco Andretti partira pour la première fois en pole de l’Indy 500, pour sa 15e participation. A l’issue de son run qualificatif de trois tours, Andretti a réalisé une moyenne de 231.068 mph (371,8 Km/h), devant Scott Dixon, le leader du championnat, et Takuma Sato, vainqueur de l’édition 2017. Détail édifiant : sur les 10 premiers, une seule monoplace, en l’occurrence celle du rookie néerlandais Rinus Veekay, est motorisée par Chevrolet, tous les autres pilotes étant propulsés par Honda. La supériorité du bloc nippon est manifeste sur le superspeedway…

Pagenaud et Alonso en fond de grille

Les deux principales déceptions viennent de Simon Pagenaud et Fernando Alonso. D’abord le français, tenant du titre, ne s’élancera qu’en 25e position. Mais globalement, le team Penske, qui court en quelque sorte sur ses terres (Roger Penske est propriétaire du circuit depuis l’an passé) inquiète puisque les autres pilotes, Josef Newgarden, Will Power et le pigiste de luxe Hélio Castroneves (triple vainqueur ici) ne sont respectivement que 13e, 22e et 28e. Pour Alonso aussi, c’est un peu la douche froide après des premiers essais qui étaient encourageants avec un top 5, mais par la suite, la machine s’est enrayée, avec notamment un crash survenu lors de la 2e journée d’essais. L’espagnol part 26e au volant de la Dallara engagée par Arrow McLaren SP. C’est toujours mieux que le cuisant revers de l’an passé où il ne s’était pas qualifié, mais cette année, il y avait 33 engagés pour 33 places, donc pas de risque à ce niveau là. La triple couronne sera difficile à aller chercher…

Néamoins, on sait que la course est longue, en général truffée de rebondissements et de neutralisations, donc tout est possible. On a même vu par le passé des pilotes relégués au début de la course en queue de peloton, comme Montoya en 2015, voire même rejetés à 1 tour de retard comme Jacques Villeneuve en 1995, et finir par l’emporter. La supériorité de Honda va cependant rendre la tâche des pilotes Chevrolet compliquée…décidément, Honda, c’est la bête noire d’Alonso !

Le poids de l’histoire

L’évènement demeure donc la pole de Marco Andretti. Le fils de Michael se rappelle au bon souvenir de tous, alors que depuis quelques saisons, il vivote dans le peloton et n’a pas vraiment obtenu de grands résultats. Depuis ses débuts en 2006, son meilleur championnat remonte à 2011 (5e) et sa dernière victoire à 2013 ! On se souvient que Marco avait failli réaliser un immense exploit en passant à deux doigts de la victoire à Indianapolis dès sa première tentative en 2006. Après avoir doublé son père à quelques tours de la fin (!), il avait tenu bon jusque dans la ligne droite finale, avant d’être dépassé sur la ligne in extremis par Sam Hornish, sous les yeux médusés de Mario Andretti.

Depuis, il a terminé à trois reprises 3e. Pourra-t-il dimanche prochain briser enfin la malédiction du clan Andretti à Indianapolis ? En effet, cette « malédiction » fait partie du folklore de l’Indycar. Hormis son succès en 1969, par la suite, ni Mario Andretti, ni son fils, Michael, n’ont réussi à gagner la mythique course, bien qu’ayant souvent été en position de le faire…mais à chaque fois, la mécanique en a décidé autrement. Marco a donc une mission, et ce serait une belle histoire !

Source : Indycar

(2 commentaires)

  1. Certes la pole est prestigieuse et si en plus c’est le petit fils d’un ancien poleman / vainqueur, c’est genial.
    Mais il y a 500 miles et tout peut arriver.
    Meme en partant de loin, ca peut le faire, c’est le premier qui passe sous le drapeau a damier qui sera vainqueur …

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