Indianapolis: le Brickyard fait le plein

Ca y est, la grille des 500 miles d’Indianapolis est au complet, avec 69 inscrits pour 33 places. Il faut néanmoins savoir qu’à Indy, c’est la voiture qui se qualifie et non l’homme. Les pilotes de pointes ont donc tendance à tenter de qualifier leur voiture et leur mulet (soit 2 inscriptions)… Et si les deux voitures sont qualifiées, l’équipe peut choisir d’installer un autre pilote dans le 2e baquet! Impossible donc de déterminer le nombre de pilotes, surtout qu’il y a plein de « TBA »

Pur produit de la filière Toyota, Ryan Briscoe fut brièvement 3e pilote pour le team. Le constructeur Japonais le recase chez Chip Ganassi (alors client de Toyota) en IRL pour 2005. Les résultats furent moyens. En 2006, laché par Toyota, il effectue un mi-temps chez Dreyer & Reinbold et un autre chez RuSport en Champ Car. Désormais pilote Penske en ALMS, l’Australien sera à Indianapolis sous le couleurs de Penske… Non pas celles de Roger Penske, mais celles de son fils, Jay!

Stéphan Grégoire avait traversé l’Atlantique au début des années 90, comme de nombreux tricolores. Mais il fut le seul à persévérer à l’époque. Depuis 2001, il n’a plus vraiment de volant à plein temps et « l’effet Bourdais » l’a fait tomber dans l’oubli. Revenu à Indianapolis l’an dernier, il tente de nouveau sa chance cette année. Le gag étant que son team n’est autre que Chastain Motorsport. Tom Chastain, qui se prétend descendant de Français, fut d’abord le sponsor du Vitellois, avant de fonder un team pour lui, en 1997. Deux saisons plus tard, Grégoire en claqua la porte, se plaignant du manque de professionalisme de Chastain. Faute de pilote, l’écurie fut dissoute. Pour fêter les 10 ans de l’aventure, Chastain a ressucité son équipe et repris Grégoire.

Parnelli Jones Junior (alias P J Jones) est évidemment le fils de Parnelli Jones (légendaire pilote d’Indycar dans les années 60, devenu plus tard patron d’écurie.) Il arriva en CART en 1996 avec le team AAR-Eagle (aux côtés de Juan-Manuel Fangio II, neveu de qui vous savez.)

Hélas, le come back de la mythique équipe de Dan Gurney sera une galère qui durera trois saisons. Suite à la faillite d’AAR-Eagle, il passe chez Patrick et malgré une 2e place à Nazareth, il fut bon pour l’ANPE en 2000.

Depuis, il court en Nascar (en courses locales) et vient irrégulièrement à Indianapolis. Cette année, ce sera avec Team Leader (un hommage à Michel Vaillant?) l’écurie 2006 de Grégoire.

Buddy Lazier a débuté sur les ovals en 1989, du temps du CART. A la scission, il est devenu un habitué de l’IRL, en 1996. Il remporte les 500 Miles d’Indianapolis cette année-là, auquel il ajoutera un titre IRL en 2001. Depuis un intérim chez Dreyer & Reinbold (lui aussi!) en 2006, il est à pied.

A Indy, il roulera pour Sam Schmidt Motorsport, un écurie fondé par un pilote d’IRL handicapé suite à un accident et dorénavant responsable d’une structure en Indy Pro Series (le GP2 de l’IRL.)

Vera-t-on son petit frère Jacques, un autre ex-habitué de l’IRL, au départ?

Voici donc quatre têtes connues des amateurs qui seront à Indy. Après, c’est une question de verre à moitié vide ou à moitié plein. Faut-il être content de voir un peloton de pilotes chevronnés (qui manquent cruellement en Champ Car)? Ou bien faut-il se désoler de l’absence de rookies (Milka Duno étant bien seule)?

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