On pourrait croire qu’après son titre en F3 allemande, Marvin Kirchhöfer (Motopark) veuille lever le pied. Normalement, la motivation s’émousse. On en a même vu se désunir avant même leur sacre… Mais non, pour la finale, Kirchhöfer veut corriger une dernière fois le peloton !Formel Masters
Alessio Picariello (Mücke) est déjà titré. Il peut laisser les autres s’entredéchirer pour la place de dauphin. Maximilian Günther (Mücke) prend un ascendant psychologique le vendredi, avec la pole.
Dans la course 1, Picariello dépose presque d’emblée Gunther. Le Belge peut ensuite filer tranquillement vers la victoire. Gunther voit surtout que son principal rival, Jason Kremer (Schiller), est loin. 3e et 4e, Marvin Dienst (Neuhauser) et Fabian Schiller (Schiller) se percutent. Cela permet à Ralph Boschung d’hériter de la 3e position.
Le dimanche, on retrouve le même début : Günther est en tête, mais Picariello est dans sa boite de vitesse. Le Belge n’a même pas besoin de sortir l’artillerie lourde : Günther tombe en panne. Picariello peut alors s’envoler. Derrière, Nicolas Beer (Neuhauser) double Dienst, mais le Belge est déjà sur orbite.
Picariello s’impose donc devant Beer et Dienst. Kremer, le dernier rival de Günther pour la place de dauphin, n’est que 4e. Günther est donc vice-champion et il peut poser avec son champion d’équipier :
Dans la course 3, Kremer se retrouve aux prises avec Indy Dontje (Motopark) et Mikkel Jensen (Motopark.) Un quatrième homme se joint à la lutte : Beer. Il dépasse Jensen, puis Dontje et s’offre Kremer dans l’ultime virage du dernier tour ! Ainsi, pour le dernier podium de la saison, on trouve Beer devant Kremer et Dontje.
Picariello quitte la Formel Masters avec 388 points et 12 victoires. Sachant qu’en 2012, il s’était imposé 2 fois, il est le recordman de succès en Formel Masters. Gunther est 2e à 240 points. Kremer termine 3e, à 227 points.
Beitske Visser, 8e avec 117 points, regrettera un début de saison timide. Quant à Stéphane Kox (Kug), l’autre fille présente, elle est 16e (sur 18) avec 10 points.
ATS F3
Comme Picariello, Marvin Kirchhöfer (Motpark) est déjà sacré. En plus, après son test avec Prema, il peut regarder vers le championnat européen de F3. Mais l’Allemand est du genre perfectionniste ; pas question de se relâcher. Il remporte ainsi la pole d’Hockenheim.
Dans la course 1, c’est chaud entre Kirchhöfer, ses équipiers Emil Bernstorff et Artem Markelov et John Bryant-Meisner (Performance Racing.) L’Allemand arrive ensuite à prendre le large, tandis que le Russe harcèle l’Anglais. Une fois n’est pas coutume, le Russe est trahi par sa mécanique et voilà Bryant-Meisner 3e.
C’est donc un podium Kirchhöfer-Bernstorff-Bryant-Meisner.
Le samedi après-midi, le jeune poleman Roman Beregech (Performance Racing) se désunie complètement au feu vert. Nabil Jeffri (EuroInternational) ne peut l’éviter. Drapeau rouge.
Au 2e départ, Gustavo Menezes (Van Amersfoort) contrôle Markelov et Kirchhöfer, qui bondit du milieu de grille.
Pour l’ultime manche de la saison, Kirchhöfer se montre intraitable. Bernstorff essaye tant bien que mal de le suivre. 3e, Bryant-Meisner se fait dépasser par Markelov. Bernstorff doit gagner s’il veut être vice-champion. Mais il n’y a rien à faire.
Motopark termine donc sur un énième triplé avec Kirchhöfer, devant Bernstorff et Markelov. Le Russe est donc vice-champion.
Kirchhöfer termine la saison avec 511 points (record absolu) et 13 victoires (en 26 courses.) Pas mal pour un débutant !
Très régulier, Markelov termine 2e, avec 339 points. Bernstorff, « descendu » du championnat européen n’est « que » 3e, à 334 points. Sur le papier, il était pourtant mieux armé que ses rivaux.
Le gros souci de la F3 ATS, c’est qu’il y a Motopark et les autres. Performance Racing veut revenir en Grande-Bretagne. EuroInternational et Van Amersfoort semblent viser l’Europe. Qui pourra prendre leur place ? Les écuries italiennes, un temps annoncés, ont brillé par leur absence…
Crédits photos : ATS F3 (photos 1 et 7 à 11) et Formel Masters (photos 2 à 6.)
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