Ce week-end, une manche d’Auto GP aura lieu à Curitiba, au Brésil. La nouveauté, c’est la présence au départ d’Antonio Pizzonia pour cette seule course. L’ex-pilote de F1 pilotera la voiture d’Ombra Racing.
A 31 ans, Pizzonia est un « jeune vieux ».
Contrairement aux autres pilotes Brésiliens de F1, il ne vient pas de Rio de Janeiro ou de Sao Paulo. Pizzonia est né à Manaus, une grande ville située en pleine Amazonie, d’où son surnom de « jungle boy ».
Comme nombre de ses compatriotes, la montée en automobile est synonyme d’exil en Europe.
D’emblée, il brille: vainqueur des Winter Series de Formule Vauxhall 1997, vainqueur des Winter Series de Formule Renault 1998, champion de Formule Renault britannique 1999 et champion de F3 britannique 2000. Il a même droit à un premier test chez Benetton.
En 2001, il récupère le budget Petrobras de Bruno Junqueira (parti en CART.) Le voici donc à la fois pilote de F3000 chez SuperNova (dans la structure-sœur, Petrobras Racing) et pilote d’essai chez Williams.
En 2002, il redouble en F3000 et les résultats sont moyens. Ce n’est pas grave: Franck Williams en dit beaucoup de bien.
En 2002, Pizzonia est recruté par Jaguar, qui cherche le meilleur rapport expérience/prix. Dominé par son équipier Mark Webber, le Brésilien multiplie les contre-performances. A mi-saison, il est viré.
Franck Williams le récupère et lui redonne son poste de pilote d’essai.
En 2003, Ralf Schumacher se blesse à Indianapolis. Durant sa convalescence, Williams teste ses deux pilotes d’essais, Marc Gené et lui.
Avec trois 7e place, Pizzonia s’impose comme le meilleur intérimaire et Gené est licencié.
En 2004, Nick Heidfeld est un dommage collatéral du divorce entre Williams et BMW. Pizzonia hérite de son baquet.
Avec une nouvelle 7e place comme meilleur résultat, il déçoit. En plus, Pizzonia commet l’erreur de dire tout haut qu’il mérite un volant à temps plein. Or, Franck Williams et Patrick Head n’aiment pas qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire…
Faute de F1, Pizzonia tente sa chance en Champ Car, en 2006. Avec Enrique Bernoldi, il est censé transformer l’équipe Rocketsport en « Team Brasil ». L’écurie passerait à deux voitures, couvertes de sponsors Brésiliens.
Ces derniers sont aux abonnés absents. A l’arrivée, les deux pilotes se partagent une unique voiture, qui n’apparait qu’au tiers de la saison.
En 2007, il retourne en Europe, pour faire du GP2. C’est un flop.
En 2008, il retrouve Rocketsport le temps de l’ultime épreuve de Champ Car. Puis, comme d’autres exclus de la F1, il dispute la Superleague.
Comme d’habitude, les résultats sont moyens.
En 2011, il devait effectuer son retour dans la discipline lors de la manche Brésilienne. Hélas, elle est annulée au dernier moment.
Depuis 2008, Pizzonia est retourné au Brésil, où il court dans le championnat de stock-car.
Le plateau est une vraie réunions des « ex-futurs » des années 2000: on y trouve Luciano Burti, Ricardo Mauricio, Vitor Meira, les frères Sperafico et Ricardo Zonta!
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Crédits photos: Antonio Pizzonia, sauf photo 4 (Caixa Stock car)