Après la Formule E, voici l’Extreme E

C’est une nouvelle compétition électrique qu’Alejandro Agag compte lancer en 2021. Après la Formule E sur circuit, l’Extreme E compte s’aventurer dans des territoires plus hostiles. Avec pour but de montrer au public l’évolution climatique de ces lieux. A la fois compétition et documentaire donc.

La Formule E avait pour but essentiel la course, en électrique. Pour sa nouvelle aventure, Alejandro Agag et son équipe ont une ambition bien différente. La course annoncée ne sera en effet qu’un support pour montrer au monde les changements climatiques et leurs conséquences. L’équipe d’Extreme E s’est ainsi attachée les services de Fisher Stevens, réalisateur par exemple de « Avant le déluge », documentaire portant justement sur le changement climatique. Autre intervenant dans cette nouvelle épreuve sportive annoncée, l’explorateur David de Rothschild. La partie sportive sera quant à elle placée sous la supervision de Gil de Ferran, qui ne quitte pas pour autant McLaren.

D’un point de vue technique, les véhicules partageront le même châssis et la même batterie. Mais chaque écurie pourra adapter sa carrosserie et sa mécanique. 5 courses sont prévues : Arctique, Himalaya, Sahara, forêt amazonienne et Océan Indien, pour une première saison en 2020. Avec à chaque fois des conditions spécifiques d’altitude, de température, d’humidité, et de terrain. Le déroulement de la compétition débutera par des courses classiques en boucle, avec deux groupes de 6 équipes chacun. Les 4 meilleurs sont ensuite sélectionnés pour les demi-finales, puis les deux meilleurs pour la finale sur des tracés de 6 à 10 km, avec des « portes virtuelles » à franchir.

Bien sûr, une telle organisation n’aurait pas de sens sans une logistique adaptée. Tout n’est sans doute pas parfait ni réglé encore dans les moindres détails, car divers vols en avion ne sauraient être évités? Néanmoins le matériel lourd, dont les véhicules, navigueront entre chaque étape à bord du RMS St Helena. Un ancien navire postal britannique, actuellement en cours de restauration et modernisation pour réduire ses émissions.

L’avis de Leblogauto.com

Bien sûr, il peut paraître bien contradictoire de vouloir organiser des courses autour du monde en ayant la volonté de lutter contre le réchauffement climatique. Car toute l’organisation ne sera pas nécessairement 0 émissions de A à Z, tout en étant plus proche que bien d’autres compétitions de ce niveau ultime.

Saluons surtout pour le moment la naissance d’une épreuve qui semble originale de par les lieux choisis ou le format de course. Ceci alors même que certains rallyes raids ne savent plus vers quel pays se tourner et que d’autres catégories sur circuit s’essoufflent… Et l’on attend à présent les candidats…

(10 commentaires)

    1. Celui avec les Tesla se fait sans Tesla…

      Là, les constructeurs veulent faire leur pub, pour leur SUV électrique.
      Donc cela se fera. 😉

  1. Oui il n’est pas officiel….mais a part des annonces depuis 2 ans et plus, rien !
    Le championnat Jaguar, en ouverture de la formula E ouvre la voie des suv de course 🙂

    1. Surtout la Formule E compte déjà Jaguar, Audi, Mercedes (HWA pour l’instant), etc.
      Des constructeurs qui ont un SUV électrique dans leur gamme et veulent de la pub à pas cher 🙂

    2. @Gustave : je sais que ce n’est pas de votre fait, mais mettre « SUV » et « de course » ensemble, franchement…

  2. Mouais, je suis partagé c’est le moins qu’on puisse dire…
    D’un côté, soulever la problématique du changement climatique c’est bien, d’un autre, faire croire qu’on va résoudre cela en roulant tous en suv électrique c’est se moquer du monde.
    L’impact écologique de ce bazar sera immense.
    Ça aurait été une course de vélo électrique à la limite…

  3. Donc nous avons en 2019 :

    – la F1 en perdition, insipide comme pas possible et tenue en laisse par les constructeurs
    – le Dakar qui a quitté ses racines
    – le lmp1 qui se cherche avec une nouvelle réglementation miracle qui pourrait finalement faire un gros bide avant de s’enterrer encore plus avec l’hydrogène.
    – la formule e c’est bien mais est-ce que cela intéresse les passionnés ? A mon avis, les gens séduits par les performances de l’électrique (qui sont réelles) ne sont pas les fans de sport auto, mais plutôt les technophiles et consommateurs pragmatiques.
    – les salons qui sont presque morts, logique puisque les voitures de 2019 peuvent être exposées aux cotés de smartphones on y voit que du feu

    Au lieu de tenter un énième délire d’acharnement thérapeutique à base d’enfumage pseudo écologique (combien de CO2 dégagé pour toute cette logistique ? combien d’ordures laissées en pleine nature par certains des participants ?), si nous avions le courage de regarder la réalité en face et de constater que l’auto plaisir est morte ? Les seules courses automobile qui ont encore lieu tournent trop souvent à la mascarade. Avez-vous déjà vu des courses de réfrigérateur ou de télévision ?

    1. Il reste les gros evenements genre goodwood, le mans classic qui ammènnent de plus en plus de monde…mais ce ne sont pas des engagements officiels, que des riches qui font joujou (avec bcp de talent pour certains d’entre eux) donc difficile de faire rêver les jeunes.
      Le GT se porte bien, sauf en WeC avec sa BOP…

    2. Désolé mais je suis un grand passionné de sport auto et j’adore la Formule E.
      La FE distille de superbes courses avec de grosses bastons en piste et un plateau de pilotes impressionnant.
      Avant toute chose le sport auto est un sport et tant qu’il y a des batailles serrées et du niveau, les amateurs de sport aprecieront.

      Après bien sur le bruit d’un bon gros moteur ajoute au spectacle mais je trouve dommage de se focaliser la dessus. Si seul le bruit comptait le moto cross n’aurait aucun intérêt: parce que c’est franchement sans intérêt comme bruit. Il n’enpèche que l’enduro du Touquet était encore un gros succès ce week-end.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *