A bord avec Vincent Dubert et Sébastien Poujol On pourra dire ce que l’on veut mais, malgré son inexpérience totale sur le Monte Carlo, Vincent Dubert notre informateur dans la course, affiche encore au cours de cette difficile journée de samedi, une maturité de vieux briscard. Sans une crevaison à l’avant gauche en plein milieu de la spéciale N° 11, imposant un changement de roue, qui coutera en gros trois minutes, on aurait retrouvé la DS3 R3 N° 68 dans une position fort enviable. Qu’importe, la redescente vers Monaco s’est déroulée de manière à la fois prudente et décontractée car Vincent avait enfin réussi au cours de la journée à trouver un équilibre satisfaisant de l’auto, chaussée avec des pneus thermo gomme. Même si l’efficacité de ces montes destinées à sécuriser le parcours n’était pas la plus rentable en termes de chrono, le pilote s’est bien amusé. Au téléphone nous lui avons demandé de nous livrer ses impressions d’une journée sans doute mémorable, en raison des conditions changeantes des divers parcours, comme en attestent sorties ou casses enregistrées. "Nous avons démarré dans la longue spéciale nous étions en slicks et avec l’état de la chaussée assez mouilléeet les cordes très dégradées, ça n’était pas évident de les faire monter et à garder en température. En ajoutant le problème de confiance de la veille, on a dû composer avec tout cela. Après, dans la descente de Saint Léger on avait deux slicks derrière et des clous devant. Il faut savoir que la descente de St Léger c’est 5 kilomètres avec de la glace de 5 à 7 centimètres, c’est juste énorme ! On a glissé et fait un tête à queue. C’était très difficile. Voilà pour notre premier tour. Pour le second, nous sommes repartis avec des thermo, je me sentais plus à l’aise mais nous avons crevé. Après, dans le second St Léger nous n’avions plus les clous nécessaires, vu que l’on avait utilisé la roue pour notre crevaison, mais c’était mieux. Ensuite dans la dernière Sisteron-Thoard, nous nous sommes vraiment régalés en arrivant à bien faire vivre la voiture, la faire glisser, franchement c’était top. Bien sûr que cela ne suffisait pas pour réduire l’écart au kilomètre que nous avions accusé en début de journée. Pour rebondir comme on dit, il faut avoir une bonne nuit de sommeil. Or je suis à moitié malade depuis le début des recos. Je traine une sorte de rhume et j’ai pris pas mal de cachetons et cela a sans doute joué sur ma faculté d’analyse, car je suis arrivé, sans vouloir l’avouer, bien fatigué au départ". Demain sera un autre jour certes mais on sent Vincent assez optimiste grâce à un bon ressenti à propos de la voiture, quand il poursuit en ces termes : "Nous avons déjà beaucoup, beaucoup évolué en termes de réglages sur la voiture par rapport au début du rallye car, en essais nous n’avions pas rencontré les conditions nécessaires pour entreprendre un tel travail. Demain nous partirons sur de bonnes bases, pour autant que nous retrouvions des conditions identiques à celles que nous avons précédemment rencontrées dans le rallye. Je ne perds pas de vue que pour un premier Monte Carlo à un moment, il faut savoir accepter d’être derrière car ces conditions je n’ai jamais eues à les affronter. Les mecs connaissent les spéciales par cœur, ils ont toutes les clés en main pour réussir des temps et nous devons accepter d’en ‘prendre un peu’". Toute l’équipe avait le sourire jusqu’aux oreilles de se retrouver à Monaco, prêts à porter la voiture s’il le fallait pour terminer les trois spéciales finales. Nous le retrouverons demain pour ses impressions sur la journée et sa présentation des 3 dernières spéciales. |