Si l'an dernier Sébastien Ogier avait du abandonner (et repartir en rallye 2) laissant Latvala gagner, cette année il remporte l'un des rallyes asphalte les plus exigeants mais aussi les plus mythiques.
Avec cette (large) victoire, Ogier et Ingrassia se rapprochent d'un nouveau titre. Ils n'auront besoin que de 16 points pour s'assurer un 4ème titre et rentrer un peu plus dans la légende du rallye. En effet, ils ne sont que 3 pour le moment à avoir compilé au moins 4 titres WRC (Kankunen et Mäkinen ont 4 titres, Sébastien Loeb 9).
La première journée, Ogier a réalisé 4 meilleurs temps sur 4 spéciales. Evidemment, à la fin de la journée, Ogier pointe en tête avec 44 secondes d'avance sur Neuville et 58 sur Latvala. Ce dernier est talonné par Mikkelsen à 1,3 seconde à peine. Très en forme depuis plusieurs épreuve, Meeke subit une crevaison très tôt dans la 3ème spéciale et doit traîner sa misère sur les près de 50 km. Au final, il perd 2 min 27 et abandonne sa belle 2nde place. Sordo subit le même sort dans l'ES4 et doit lui aussi lâcher plus de 2 minutes. Alors qu'il était sur le podium provisoire, il pointe à la 9ème place le premier soir.
Hier, deuxième jour, Ogier laisse échapper 2 scratches sur 4 spéciales. Meeke et Neuville le privent d'un nouveau jour parfait. Toutefois ce n'est pas une mauvaise journée pour le Français puisqu'à la fin de ce 2ème soir il possède 46,5 secondes sur Neuville qui semble être la plus grande menace pour la victoire finale. Mikkelsen de son côté pointe à un peu plus de 1 minute mais a mis un écart sur Latvala (33 secondes).
Malheureusement pour Kris Meeke, il a connu une sortie de route. Une mauvaise note selon le pilote. Il a heurté un arbre et a endommagé la roue avant droite. Il devra repartir en rallye 2 mais va prendre 7 minutes par spéciale non courue soir 21 minutes en plus des 2 minutes 21 de retard qu'il avait déjà.
Ce dimanche, seulement 2 spéciales étaient au programme dont une première de plus de 50 km et la power stage (qui rapporte des points de bonus rappelons-le). Meeke signe un nouveau temps scratch. Il vole littéralement sur route et met 35 secondes au seconde, Paddon. Ogier, lui, gère même si en Corse on ne peut pas souffler avant l'arrivée. Meeke enfonce le clou et remporte la Power Stage (et les 3 points qui vont avec). Mikkelsen prend la 2nde place et Ogier la troisième et le dernier point de bonus.
Ogier l'emporte devant un Neuville qui revient de loin. En effet sa Hyundai i20 a connu des soucis de différentiel mais le Belge a su résister à Mikkelsen. Latvala termine au pied du podium devant Breen, Paddon, Sordo et Eric Camilli. Le Français devance son chef de file chez M-Sport, Ostberg et Tänak complète le Top10.
Au championnat, Ogier possède 195 points contre 127 pour son coéquipier Mikkelsen. Neuville ne lui reprend qu'un petit point en revanche il se détache de son jeune coéquipier Paddon qui a du mal encore sur asphalte. Latvala le talonne d'un petit point à la 5ème place. Il reste 3 épreuves à courir avec 25+3 points à chaque fois au maximum. Neuville n'est mathématiquement pas exclu de la course au titre mais un seul petit point suffirait à Ogier. Par rapport à Mikkelsen, 16 points en 3 épreuves lui assureront le titre quels que soient les résultats du Norvégien. Autant dire que le 4ème titre est dans la poche ou presque.
Beaucoup de pilotes ont connu des soucis de freins. Que ce soit en WRC ou dans les catégories en-dessous ce tour de Corse n'a épargné personne. Ce fut le cas pour Vincent Dubert et Alexandre Coria que l'on suit pour leur première saison en J-WRC.
| On ne peut pas dire que Vincent Dubert et Alexandre Coria garderont le meilleur souvenir du Tour de Corse qu’ils disputaient pour la première fois. Les insuffisances chroniques des freins de leur Citroën DS3 R3 Max les ont handicapés et comme si ce souci ne suffisait pas, ils étaient victimes d’une crevaison samedi matin puis d’une défaillance du capteur de pompe à essence les obligeant à s’arrêter au milieu de l’ES7. N’ayant pas pu disputer la spéciale suivante, ils repartaient en Rallye 2 le dimanche matin pour grappiller quelques points en vue du championnat du monde Junior WRC. Il est certain que pour des observateurs avisés on ne manquera de souligner les performances des deux pilotes Pellier et Rossel du team officiel de la FFSA, tenant la dragée haute à de « vieux briscards » comme Tempestini ou Koci. Face à eux, qui jouaient un peu leur saison sur cette participation au Tour de Corse, méthodiquement Vincent Dubert a tenté de mettre toutes les chances de son côté pour marquer, malgré les coups du sort, des points au championnat. Il faut bien reconnaître que la Corse avec ses longues spéciales très atypiques au niveau du tracé réclame une connaissance fine du parcours pour pouvoir combiner le sens de l’attaque avec celui de la retenue, surtout quand on se trouve en délicatesse avec les freins. Les conditions atmosphériques délicates le samedi n’arrangèrent pas les choses au niveau du choix des pneumatiques. Quoiqu’il en soit Vincent Dubert, tel qu’on le connait, ne va pas baisser les bras. Il va au contraire se préparer au mieux et se concentrer sur la dernière épreuve de la saison, au pays de Galles. Le challenge de marquer des points dans tous les rallyes au programme, étant pour le moment réussi, la course pour la seconde place finale derrière Tempestini, sera tout à fait passionnante à suivre. Koci, Folb, Veiby et Dubertse tiennent par la barbichette et celui qui sortira le grand jeu du 27 au 30 octobre sur les routes galloises, coiffera la couronne de dauphin. Vincent Dubert en rêve mais un podium lui conviendrait également. Alain Monnot Crédit photographique : Racing Management |
Crédit photo : WRC
Si l'an dernier Sébastien Ogier avait du abandonner (et repartir en rallye 2) laissant Latvala gagner, cette année il remporte l'un des rallyes asphalte les plus exigeants mais aussi les plus mythiques.
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