Laleh Seddigh: les malheurs de la petite Schumacher
Il y a un an et demi, Le Blog Auto vous parlait de la "petite Schumacher", alias Laleh Seddigh. Cette Iranienne de 29 ans est devenue une star presque malgré elle. Il faut dire que les "rallywomen" sont déjà rares, a fortiori celles qui s'imposent au scratch (on pense alors à Michèle Mouton), mais lorsqu'en plus, il s'agit d'une Iranienne...
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Il y a un an et demi, Le Blog Auto vous parlait de la "petite Schumacher", alias Laleh Seddigh. Cette Iranienne de 29 ans est devenue une star presque malgré elle. Il faut dire que les "rallywomen" sont déjà rares, a fortiori celles qui s'imposent au scratch (on pense alors à Michèle Mouton), mais lorsqu'en plus, il s'agit d'une Iranienne...
Laleh Seddigh n'est pas une militante féministe, encore moins une politicienne, juste une fille de bonne famille, ingénieur, qui dispute des courses le week-end. D'ailleurs, sitôt sortie de sa 206 S1600, elle enfile un gros manteau (bientôt obligatoire en France pour les interview de pilotes à la TV, afin de cacher ces sponsors qu'on ne saurait voir) et cache son visage sous un foulard. Seulement voilà, en Iran, on atteint très vite les limites de la liberté individuelle, surtout lorsque l'on est une femme. Depuis la révolution islamique, il n'y a plus de femmes pilotes en Iran et tout sport confondu, aucune compétition n'est mixte. Certains stades sont même interdits aux femmes, y compris les supportrices.
Laleh Saddigh dut d'abord se battre pour obtenir une licence. Ensuite, elle gagna deux championnats d'affilée (2004 et 2005.) Son succès dérange les mollahs. Première alerte: la télévision décide de ne montrer aucune image de son couronnement en 2005. En 2006, elle commence l'année par une manche de Formule BMW en catégorie "B" à Bahrein, avant d'écraser de nouveau la concurrence en championnat national de rallye. Deuxième alerte: la fédération décide de ne plus faire de cérémonie du podium. Tout se complique pour la manche de l'Azadi Stadium de Téhéran. On lui interdit de participer "pour des raisons de sécurité". Comme par hasard, ce forfait permet à ses concurrents de se replacer pour la course au titre. Pauvre Laleh Seddigh. Il semblerait désormais qu'elle ait le choix (si on peut appeler cela un choix) entre raccrocher son casque (et raser les murs) ou bien courir à l'étranger.
P.S.: voici des images du paddock d'un rallye en Iran.
Il y a un an et demi, Le Blog Auto vous parlait de la "petite Schumacher", alias Laleh Seddigh. Cette Iranienne de 29 ans est devenue une star presque malgré elle. Il faut dire que les "rallywomen" sont déjà rares, a fortiori celles qui s'imposent au scratch (on pense alors à Michèle Mouton), mais lorsqu'en plus, il s'agit d'une Iranienne...