Ancien compagnon d'écurie de Sébastien Loeb en 2005, Duval s'est tout d'abord montré particulièrement critique envers le WRC qu'il juge trop coûteux par rapport au spectacle qu'il propose: "Le WRC coûte cher. Il n'y a plus de suspense, il n'y a plus que deux constructeurs et trois-quatre pilotes qui jouent la gagne... Je ne vais pas dire que ça ne ressemble plus à rien, mais il y a peut-être autant de bagarre en IRC. Le WRC a énormément régressé en dix ans".

L'Intercontinental Rally Challenge trouve-t-il alors grâce aux yeux de Duval ? Pas davantage et c'est même selon lui encore pire que le WRC: "C'est vrai qu'il y a plus de pilotes en IRC qu’en WRC. Mais c'est un championnat que je n'aime pas. C'est un championnat où l'on triche. Les pilotes qui n'ont pas de grand nom vont en reconnaissance avant le rallye. Je me rappelle avoir fait le Portugal avec la Punto, il y a deux ou trois ans. Dès les premières reconnaissances certains pilotes étaient déjà à fond alors que le parcours était nouveau pour tout le monde".

Enfin, cerise sur le cadeau, "Dudu" affirme avec aplomb que Citroën a purement et simplement ruiné sa carrière en allant jusqu'à saboter sa voiture lorsqu'il se montrait plus rapide que Sébastien Loeb: "En Allemagne, je suis en tête. On rentre à l'assistance, je repars et ma voiture ne va plus. Ils avaient mis volontairement ma voiture un peu malade pour que Sébastien gagne. Mais autant dire : laisse le passer, car Sébastien était devant moi au championnat. Ils m'ont signé un contrat de deux ans et puis après c'est déguisé et on se retrouve mis à l'écart, en team B (Kronos). Ils m'ont pris de chez Ford pour avoir un adversaire en moins dans leur équipe. C'est ça qui m'a tué".

Certes François Duval s'est toujours montré particulièrement rapide lors des rallyes "asphalte" mais on se souvient surtout de lui pour ses nombreuses sorties de route, dont une qui a conduit son copilote Patrick Pivato à l'hôpital au rallye du Japon 2008, et pour ses problèmes relationnels avec Stéphane Prévot qui a préféré quitter le baquet de la Xsara au soir du rallye de Chypre 2005. Autant d'évènements qui auront probablement, à eux seuls, suffit à l'écarter des équipes d'usine.

Source: rtbf.be