« Le directeur départemental du travail est dans l’usine, où il a commencé son travail de médiateur » annonce ainsi la préfecture. Une soixantaine de salariés ont été réunis devant le bâtiment administratif, où ont été retenus les cadres.
Sagement, mercredi matin, la direction du groupe Michelin, certes tout en déplorant des « dégradations matérielles importantes » dans ce bâtiment, a souhaité « que la médiation porte ses fruits ».
Les syndicats réclament la levée des sanctions disciplinaires prises à l’encontre de deux employés, lesquels refusent de travailler.
Selon la CGT, l’une des deux personnes, employée en CDD, a notamment refusé de travailler sur des machines au maniement desquelles il ne serait pas formé.
Selon un réprésentant du personnel, Patrick Duvert, « la direction a commencé à mettre la pression, dire que si les gens ne tournaient pas, des sanctions allaient tomber ». Mardi matin, « des sanctions sont tombées par rapport à cette personne en CDD« , tandis qu’un autre salarié a « reçu une lettre en vue d’une sanction disciplinaire ».
Une séquestration qui intervient par ailleurs dans un contexte social tendu, un mois après l’annonce faite par Michelin d’une suppression de 1.093 postes dès 2010. L’usine de Montceau-les-Mines s’avère directement concernée, 477 postes sur 1400 devant y être supprimés.
Fabienne de Brebisson, la porte-parole de Michelin s’attendait à ce que la production soit un peu « ralentie » mercredi:
Sources : AFP, Reuters, Associated Press