Le Bibendum Michelin virera encore 614 personnes en 2022

La Direction de Michelin France a présenté ce mercredi le volet #2 du plan de simplification et compétitivité du groupe aux représentants du personnel. Ces suppressions de postes sont réparties sur plusieurs site, mais principalement à Clermont-Ferrand. Au total, 614 postes seront supprimés sur les environ 17 000 salariés de Michelin en France.

Ces 614 postes font partis du projet de rupture conventionnelle collective. A ceux-ci s’ajouteront 339 candidats à un départ en pré-retraite. En outre, il y a 193 départs volontaires en externes de disponibles pour 2022. 1 146 postes touchés donc.

Paradoxalement (à première vue) Michelin annonce aussi pour 2022 la création de 322 postes. Cette année, c’était 200 créations de prévues parallèlement aux 530 suppressions. Ce paradoxe apparent s’explique assez facilement car Michelin crée des postes sur de nouveaux métiers. Visiblement la reconversion n’est donc pas possible entre les postes supprimés et ceux nouvellement créés.

Mais, le vrai paradoxe est que Michelin, il y a quelques jours, avouait avoir du mal à recruter sur les nouveaux postes. Est-ce que les salaires ne sont pas assez motivants ? Ou bien l’image du Bib’ est-elle écornée après les fermetures d’usines et les suppressions de postes ?

Compétitivité ou délocalisation ?

En 2023, il y aura un autre volet de suppressions de postes. Le plan de simplification et compétitivité doit permettre au groupe un gain de productivité de 5% sur trois ans. Les suppressions peuvent aller jusqu’à 2300 postes d’ici 2023 (1200 en production, 1100 dans le tertiaire). Cela fait déjà frémir les salariés et les syndicats car cela pourrait signifier plus de 1 150 suppressions de postes dans la 3e vague. La direction de Michelin indique que c’est un maximum, pas forcément un palier à atteindre.

Par exemple, les suppressions de 2022 sont plus basses qu’attendues. Après de longues discussions avec chaque site (alias « co-construction »), la Direction en est arrivé à ce total pour 2022. Pour autant certains syndicats parlent volontiers de délocalisation plus que de simplification. « Quand des services tertiaires sont déplacés en Roumanie, ce n’est pas de la simplification mais de la délocalisation », estime Laurent Bador, délégué CFDT Michelin.

José Tarantini, CFE-CGC, souligne que « nous voyons bien les suppressions de postes, beaucoup moins la mise en place des leviers de simplification ». A noter que les suppressions de postes continueront après 2023 avec par exemple 114 postes à Troyes avec l’arrêt de la production de mélange.

A Clermont-Ferrand, fief historique du groupe Michelin, sera le plus touché avec 469 postes supprimés dont 419 dans le tertiaire. Le site devrait avoir également 260 créations de postes. Selon La Montagne, les chiffres sont les suivants.

Suppressions de postes : Bourges 1, Cholet 29, Golbey 2, Le Puy 32, Montceau 30, Troyes 33, Vannes 2 (0 à Boulogne, Roanne et Tours).

Créations de postes : Le Puy 26, Montceau 17, Troyes 17, Vannes 1 (0 à Boulogne, Bourges, Cholet, Golbey, Roanne et Tours).

Illustration : Michelin, modifié par leblogauto.com

(4 commentaires)

  1. Je n’aime pas trop le titre mais c’est la mode et ça doit rapporter. Le malheur des uns fait le bonheur des autres !
    C’est toujours une mauvaise nouvelle ces licenciements mais c’est quand même mieux que les pneus chinois !

  2. Thibaut, je rejoins les commentaires précédents, le titre n’est pas tout à fait en lien avec la réalité des choses. Pourquoi tant de haine ?

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