Essai : Michelin démontre le pourquoi du comment du pneu hiver

Avec un taux d’entaillement de la gomme plus important, le pneu hiver affiche un plus grand nombre d’angles d’attaque afin de recréer le principe d’engrenage : encastrés dans la neige, les nombreux patins ont un effet crémaillère et permettent ainsi au véhicule de mieux se déplacer. La différence avec les pneus été est considérable. Pour s’en rendre compte nous avons opposé deux Peugeot 308 HDI et deux BMW Série 1 diesel, l’une de chaque équipée de pneus Michelin Primacy 3 et l’autre de Michelin Alpin 4. Quel que soit le type de transmission, le résultat est sans appel : les deux autos équipées pour les conditions hivernales grimpent la pente sans sourciller alors que les deux autres ne dépassent jamais les 3/4 de la rampe, lorsqu’elle ne restent pas bloquées en bas.

La différence ne se fait pas qu’en motricité. La capacité d’arrêt est également largement bénéficiaire. Le pneu hiver est composé de multiples lamelles (cinq fois plus que sur un pneu été) proches les unes des autres qui interagissent avec la neige et augment la surface au sol. Leur mission est donc d’offrir à la voiture un contact permanent avec la chaussée, surtout en virage ou en situation de freinage d’urgence. Là encore, la démonstration est nette  : lancée à 40 km/h, notre Renault Megane DCi chaussée de pneus Alpin 4 en 195 65 R15 réclame moitié moins de distance pour s’arrêter totalement qu’une Megane avec une monte « été ».

Tant qu’à disposer d’un circuit de glace, il aurait été dommage de ne pas en profiter pour pousser le concept du pneu hiver dans ses retranchements. A côté des exercices de base destinés à démontrer les avantages de ses gommes de grande diffusion, Michelin nous a également proposé de retenter le nouveau Pilot Alpin 4 à destination des plus grosses cylindrées que nous avions testé en Lettonie. Les propriétés techniques du Pilot Alpin 4 restent similaires à son homologue pour voiture plus modeste, mais s’adaptent ici à des valeurs de couple, de puissance et une largeur autrement plus élevées. Aux quatre roues des Porsche 991 Carrera 4 et 4S, les Pilot Alpin 4 directionnels (une sculpture correspondant à un compris de performance spécifique à la marque allemande) associés à la transmission intégrale offrent un grip étonnant au coupé et retardent efficacement l’intervention des aides électroniques au regard des circonstances que l’on aurait estimé plus périlleuses au volant d’une telle auto.

A l’issue de ces exercices, la première idée qui vient à l’esprit est de se demander encore pourquoi le gouvernement n’incite pas  plus fortement les automobilistes français à s’équiper de pneus hiver lors des chutes de neige, comme en Allemagne, tant la sécurité s’en trouve renforcée. Attention toutefois, dans tous les cas, le pneu hiver ne remplacera jamais le facteur humain et l’anticipation est de mise sous des conditions hivernales, même avec un véhicule équipé. Il convient également d’équiper son véhicule de quatre pneus hiver : même si c’est tentant, ne chausser que le train moteur aura des conséquences sur le comportement de la voiture qui, par exemple, se traduiront par une forte propension au sur-virage avec une traction !

La galerie complète de ce test (Crédit photo : Soufyane Benhammouda/Leblogauto) :

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