Pour promouvoir l’utilisation des pneus hiver, il existe deux approches:
– sortir des présentations interminables remplies de graphiques, comparatifs et tableaux plus indigestes les uns que les autres
– aller les tester sur routes hivernales.
C’est cette deuxième approche qu’a choisi Continental pour nous présenter sa dernière génération de pneus hiver : le ContiWinterContact TS 830 P. Fidèle à la tradition de la marque, Continental s’est à nouveau associé à Tribeca pour nous concocter un évènement aux petits oignons. Après les Conti Safety Days en Septembre, la sortie au lac de Côme en Caterham en Octobre, l’attente était grande pour cet évènement, et elle ne fut pas déçue ; mais jugez plutôt :
Le rendez-vous était fixé vendredi 9 décembre en gare de Lyon à Paris. De là, direction Grenoble, puis en bus jusqu’à la station de l’Alpe d’Huez ou nous sommes arrivés en milieu d’après-midi. La météo était de la partie puisque non seulement il faisait beau, mais en plus, il y avait de la neige…
Nous nous retrouvions tous le soir pour le diner. Une chenillette dameuse nous servit de taxi et nous amena en haut des pistes pour un diner local et donc… très riche. De quoi nous tenir chaud pour la journée chargée qui nous attendait le lendemain.
Cette deuxième journée commença par un résumé des caractéristiques et de la réglementation concernant les pneus hiver, qu’il n’est pas inutile de rappeler ici.
Un peu de théorie :
Avec la pression écologique, les régions ont de plus en plus tendance à réduire l’utilisation de sel sur les routes. Conséquence, la circulation devient plus difficile pour les véhicules non équipés de pneumatiques spéciaux. De plus, plusieurs pays (Allemagne ou le Luxembourg récemment par exemple) imposent ou vont imposer l’utilisation de pneus hiver pour circuler sur leur territoire en cas de conditions difficiles, et ce, même pour les non-résidents.
En France, un texte de loi a été déposé ayant pour objectif de faire reconnaitre le pneu hiver par le code de la route (au même titre que les chaines), et de donner le pouvoir à un préfet, d’interdire la circulation aux véhicules non équipés de pneus hiver. Un autocollant pourrait être obligatoire pour pouvoir identifier rapidement les véhicules équipés.
Parmi les pneus hiver, il existe plusieurs catégories, adaptées à des conditions bien particulières :
– Le pneu marqué « M+S », avec ou sans cloutage, est dédié à la neige. Ce marquage est purement informatif, il ne repose sur aucun test d’organisme indépendant
– Le pneu « ICE » ou « hiver nordique » qui est spécialement étudié pour la glace et la neige tassée
– Le pneu clouté qui est réservé à la glace
– Le pneu marqué « M+S » et accompagné du logo « 3PMSF » (3 Pics Mountains Snow Flake) représentant 3 pics montagneux englobant un flocon de neige. Ce symbole indique que le pneu répond à un niveau minimal de performance défini par la réglementation.
Mais même si la neige est absente, le pneu hiver est loin d’être superflu. En effet, sous 7°C, la gomme du pneu été a tendance à durcir, ce qui a pour conséquence de réduire l’adhérence et de prolonger les distances de freinage.
Vous l’aurez compris, quelles que soient les conditions, il est préférable de chausser des pneus adaptés pendant l’hiver. Les chutes de neiges de décembre 2010 nous rappellent d’ailleurs que peu de régions françaises sont à l’abri…
Place à la pratique :
Voilà pour la théorie, mais qu’en est-il en pratique ? Pour le vérifier, Continental mis à notre disposition quelques Clio RS et une Subaru Impreza XV 2.0D. Notre terrain de jeu : le circuit Andros.
Le groupe fut divisé en deux. Pour ma part, le premier atelier consistait à tester les limites des Clio RS chaussées des Continental ContiWinterContact TS 830 P. Limites que nous nous sommes empressés de chercher… et trouver.
Force est de constater que la combinaison des pneumatiques et des aides à la conduite comme l’ESP font merveille. Les Clio restèrent pour la pluparts des occasions, parfaitement contrôlables et très communicatives. Après plusieurs passages, une partie de la piste se retrouvait à nu, impliquant des changements d’adhérence drastiques et soudains. Des situations piégeuses ; car rendant la réaction de la voiture imprévisible. Après quelques tours permettant de mieux cerner les limites d’adhérence, il était possible de bien s’amuser et de faire quelques jolies glissades.
Sur le deuxième atelier, un parcours slalom, ainsi qu’une aire de freinage d’urgence étaient prévus.
Une Clio RS chaussée de pneus été était de la partie, mais ne pût aller plus loin que le premier virage. Le léger dénivelé apparaissant comme un obstacle insurmontable.
Je pris ensuite le volant de la Subaru Impreza, chaussée aux quatre roues des ContiWinterContact TS 830 P. Bien évidemment, le léger dénivelé ne fut qu’une formalité. Dans le slalom, la Subaru s’en sortit bien, mais une plaque de verglas emmena plus d’un conducteur directement vers le mur de neige. En freinage d’urgence, l’Impreza se montrait parfaitement contrôlable, même en manœuvre d’évitement.
Place ensuite à la Clio RS. De même, pas de problème pour surmonter la légère montée. La surprise vint du slalom ou la Clio excella, au point d’être bien plus maniable, (et amusante) que la Subaru. En fait, le système AWD de la Subaru a tendance à pousser les roues avant, même si celle-ci perdent leur adhérence, ce qui peut, en fin de compte, amplifier le sous-virage.
Sur ce type de parcours enneigé, les pneus hiver sont à n’en pas douter, une arme redoutable, et un plus indéniable dans le domaine de la sécurité.
Encore plus de fun
Après la pause déjeuner, place à la cerise sur le gâteau. Continental nous avait réservé une petite surprise. Si en été, la Caterham est sans doute le summum du plaisir de conduite, la Polaris RZR correspond à son équivalent sur neige ou glace.
La recette est la même : engin simplifié et allégé au maximum pour faire corps avec le conducteur. Pour disposer du maximum de traction ; les RZR étaient équipés de pneus cloutés.
Restait à déterminer l’ordre de passage, qui comme en compétition, se déciderait par une épreuve chronométrée, mais non pas au volant des RZR, mais à la manivelle… Les qualifications consistant à changer une roue de Clio RS le plus rapidement possible.
Enfin, place à la conduite. Le maniement des RZR est réduit à sa plus simple expression : un accélérateur, un frein et un volant. Pas de changement de vitesse, mais par contre, le choix entre deux modes de propulsion : soit la transmission intégrale, soit uniquement les roues arrière.
La différence de comportement entre les deux modes est flagrante, en mode intégrale, le RZR étant bien plus contrôlable, tout en préservant les glissades. Les experts du drift préfèreront le mode propulsion. Les virages ne se prennent plus à l’aide du volant, mais en dosant l’accélérateur.
Attention par contre en ligne droite ou il faut bien s’assurer que le RZR est bien droit avant d’enfoncer l’accélérateur. Vous l’aurez compris, le pilotage sur neige de ces RZR est un pur plaisir, ce sont de vrais jouets.
Mais déjà s’achève cette journée et il est temps de rentrer.
Le message qu’a voulu communiquer Continental à travers ces activités ludiques est clair : les pneus hiver sont loin d’être un simple argument marketing, ils apportent réellement un plus en termes de comportement et de sécurité. L’autre message que j’ai retenu, c’est que la conduite sur neige, ça peut vraiment être un plaisir et un bon moment de rigolade.
Encore un grand merci aux sympathiques équipes de Continental et de Tribeca pour ce nouveau weekend inoubliable.
La vidéo de l’évènement:
Lire également:
– Conti Winter Tour sur la glace de Val Thorens
– Conti Safety Days 2011 : Le plus court chemin du volant à la piste
Galerie:
[zenphotopress album=12474 sort=first number=100]