Yandex, l’équivalent de Google en Russie, va tester ses véhicules autonomes en conditions réelles. Une première. Les tests porteront sur un service de taxi autonome dans la cité universitaire d’Innopolis, en Russie.
Tests en conditions réelles, mais périmètre limité
L’opération ne comprend à l’heure actuelle que deux véhicules autonomes. Leur périmètre est limité puisqu’ils ne peuvent se rendre qu’à des endroits précis : l’université, le stade ou la résidence étudiante.
Pour pouvoir commander un taxi, les étudiants devront télécharger une application qui leur permettra d’échanger ensuite avec un assistant virtuel (chatbot). Selon Yandex, une centaine d’entre eux ont d’ores déjà testé ce service, assure l’entreprise.
Les courses, gratuites à l’heure actuelle, devront permettre de rôder le système en le testant en conditions réelles. Un salarié de Yandex installé à la place passager se tiendra prêt à intervenir en cas de problème.
Yandex confiant malgré son retard
En mai 2017, le moteur de recherche russe a publié une vidéo montrant un véhicule sans conducteur : une Toyota Prius équipée de la technologie conçue par Yandex.taxi, le service de VTC russe équivalent d’Uber.
Si à cette date, Yandex enregistrait beaucoup de retard par rapport aux autres acteurs du secteur, la société russe demeurait confiante, estimant que si des dizaines d’entreprises dans le monde construisent leur voiture autonome, « seules quelques-unes d’entre elles disposent des composants cruciaux pour faire de ce projet une réalité« . Yandex.Taxi avec le support de Yandex, faisant partie – selon Dimitry Polishchuk, responsable du projet voiture autonome à Yandex.Taxi – « des acteurs pouvant prétendre posséder ces atouts. »
Les conditions climatiques pour faire la différence ?
La conduite autonome en Russie comporte des embûches supplémentaires, liées notamment aux conditions climatiques particulièrement rudes en hiver. Yandex a d’ores et déjà mené des premiers tests sur les routes enneigées de Russie en 2017. Une expérience « terrain » qui lui donnera peut-être l’avantage face à l’américain Waymo (filiale de Google) ou du chinois Baidu. Lesquelles réalisent quant à eux des tests à grande échelle. Un enjeu majeur pour la Russie qui souhaite s’affranchir des États-Unis dans ce domaine.
Sources : Yandex
Crédit Illustration : Yandex
Tiens. ..
Pour faire des tests en conditions climatiques difficiles, ils ont choisi une prius qui n a que 2 roues motrices !
Non mais allo quoi.
Faut leur dire que les montagnards français roulent tous en 4×4. ?
Question d’habitude : beaucoup continuent à tourner en hivers avec des vieilles Lada (Zhigouli, Volga) en propulsion !
J’habite en Isère, je vais souvent en station, et non, tous les montagnards ne roulent pas en 4×4. Une berline avec de bons pneus neige passe bien. Reste le cas de celui qui habite vraiment un coin perdu avec forte pente, là oui 4×4 ça facilite la vie.
Ici, les conditions difficiles, c’est surtout pour le système d’arriver à « voir » la route en blanc-gris sur blanc (au mieux) et se jouer de la glace sur les capteurs ou des chutes de neige qui, combinées à un peu de vent, peuvent créer un effet tourbillonnant propre à désorienter un humain qui reste encore actuellement le seul à se dépatouiller pas trop mal de ce type de situation.
Le challenge n’est pas que dans l’adaptation à l’adhérence précaire, loin de là.