Fabrice Giorgi est un pilote de rallye de 33 ans devenu paraplégique à la suite d’un accident de moto en 2009. Cette année, au Tour de Corse, le natif d’Ajaccio devait vivre un rêve éveillé avec l’inscription en catégorie RC2 en Skoda Fabia R5 spécialement adaptée. En effet, ne pouvant se servir de ses jambes, Giorgi utilise un système spécialement conçu en Italie. Grosso-modo un système de cerceaux au niveau du volant lui permet d’actionner l’accélérateur et le frein. Un levier supplémentaire lui permet de débrayer. Rien de révolutionnaire, on a déjà vu par exemple Alex Zanardi conduire avec un tel dispositif.
Son système – 15 000 euros tout de même – Fabrice Giorgi l’utilise sans aucun souci sur les rallyes régionaux. La FFSA – Fédération Française du Sport Automobile – n’y trouve rien à redire. Il faut dire que le pilote réussit à s’extirper de sa voiture en moins de 30 secondes, condition sine qua non pour participer à un rallye.
Une mauvaise pub pour le Tour de Corse
« Nous avons la licence nationale et internationale. Il y a des tests spécifiques pour passer la licence avec mon handicap. Je dois par exemple, pouvoir m’extraire en moins de 30 secondes de mon véhicule par la force des bras. » déclare-t-il à Corse Matin.
Sauf que le rallye de Corse dépend directement de la FIA – Fédération Internationale Automobile – en tant qu’épreuve internationale WRC. Et les contrôleurs de la FIA ont visiblement fait du zèle ! Ils pinaillent sur des détails qu’ils laissent passer habituellement et selon le pilote et son copilote, emploient un ton méprisant. Le pire ? Après avoir fait tout ce que demandaient les contrôleurs FIA, ils se représentent pour valider leur ticket pour LE rallye de leur vie. Et là ? Plus personne.
La FFSA a visiblement fait tout ce qu’elle pouvait pour que la FIA revienne sur sa décision. Les pilotes et écuries WRC se sont même montrés solidaires et certains voulaient retarder le départ. En vain !
L’avis de Leblogauto.com
Au-delà de l’affront qui est fait à cet équipage et leur équipe familiale et amicale, c’est un coût énorme de plus de 35 000 euros rien que pour l’épreuve ! Même le patron du Tour de Corse, Dominique Serieys, regrette et espère que cela servira pour le futur. Mais c’est trop tard pour Fabrice Giorgi et Jean-Paul Marchini.
La FIA qui prône l’intégration de tout le monde en automobile montre là un visage très moche. Certes il ne faut pas autoriser des voitures dangereuses, mais là, tous les tests d’homologation ont été passés. N’hésitons pas à le dire, c’est une honte ! On attend la justification de la Fédération présidée par Jean Todt.
Illustration : Tour de Corse
Fonctionnaires obtus et hommes minables . Il serait temps que la fia et la ffsa accordent leurs violons. La FIA ne ressort pas grandie de cette minable mascarade. Honte à eux . Les belles paroles d’intégration ne sont que pour faire belles. C’est dans ces moments là qu’il faut montrer ses valeurs humaines. Ces messieurs bien pensants ont montré leurs bêtises et leurs médiocrités
Handicap ou pas, il y a un reglement à respecter. Malheureusement Fabrice n’a pas fait le nécessaire. C’est la FFSA qui aurait du l’en informer quand ils lui ont donné sa licence… je sais que la FIA met en place pas mal de programmes pour les pilotes handicapés et ça aurait fait de la bonne pub que de le laisser courir. mais bien trop risqué
Sauf que selon la FFSA sa voiture était conforme FIA…
Vive l’organisateur du Dakar !!! Lui au moins a permis à un pilote handicapé lourdement(ni bras ni jambes)de réaliser son rêve 😉
35000 euros pour une épreuve de 3 jours…c’est cher pour ce que c’est 🙂
mmm c’est bizarre.. ça m’étonnerait. tu peux pas juste dégagé un mec comme ça si t’as pas un dossier solide. La FFSA ne dit pas tout