WRC 2 sur XBox 360 à l’essai

Un essai dépendant de l’équipe au volant, une présentation de notre team s’impose : en guise de baquet, nous disposons d’un canapé, comme moteur une Xbox 360, en main une manette standard, et au volant un pilote habitué à faire de bons temps sur Forza Motorsport (mais en trichant suite à l’abus de la fonction rewind), et un copilote sortant souvent de la piste. Clairement, cette prise en main à tout de l’essai en mode arcade plus que simulation. Le jeu s’adresse-t-il à nous ?

Etant licence officielle, WRC 2 permet de prendre en mains les vrais bolides de la saison 2011. On retrouve donc les Ford Fiesta, Mini et autres Citroën DS3 WRC. Cela nous permet une dernière fois de se prendre pour Sebastien Ogier au volant de l’auto aux chevrons, nostalgie…

Plusieurs modes de jeux sont possibles, allant de la confrontation en ligne à la version carrière, des courses d’une saison à l’épreuve unique. C’est sur ce dernier que nous allons surtout nous essayer au pilotage, puisque comme dit, notre test est en mode « apéro » (avec modération).

Dans notre logique de vainqueur, nous ne pouvons prendre autre chose que la voiture du roi : la DS3 de Sebastien Loeb et Daniel Elena. Direction ses terres d’Alsace, c’est parti !

Les premiers tours de roues commencent, et Daniel Elena nous donne ses instructions : « 300m gauche, tout droit, à fond rétrécissement, tu es sûr d’aller assez vite ? » Et oui, l’ami Daniel ne reste pas en permanence à sa place et donne un peu son avis sur tout, quitte à être parfois cassant. A la sortie de la voiture, ça va être chaud avec le pilote, je vous le dis ! En attendant premier regret, la voix sera la même pour tous les co-pilotes. Une voix masculine, une féminine, et c’est tout. Et si les phrases peuvent être amusantes, une banque de répliques plus importante serait bienvenue pour ne pas tourner en rond, quitte à les distiller plus savamment.

Autre problème, les différents revêtements influent peu sur le pilotage. La DS3 ne glisse pas plus sur les pavés alsaciens que sur la terre, ou pire que sur la glace. Par contre certains véhicules sont de véritables savonnettes quel que soit le terrain. On en vient donc à choisir un véhicule selon son pilotage, sans se soucier des conditions de la piste ou de la météo, la pluie n’existant à priori pas dans WRC 2.

Niveau réalisation, la modélisation des voitures est plutôt bien faite, et le jeu est de meilleure qualité que ce que pouvait laisser penser la première bande annonce vue précédemment. On retrouve la terrible fonction rewind, les différents angles de caméra, et de belles destructions de l’auto au fur et à mesure des chocs. On regrette d’ailleurs de ne pas pouvoir s’autoriser de couper la piste, ou de subir réellement une sortie de piste. 3 mètres en dehors du tracé, et hop le jeu vous remet en place, dommage. Les décors sont variés, plutôt jolis, et parfois avec des détails étranges mais de bon goût comme un ruissellement que l’on entendra uniquement en se plantant dans le décor, là où coule ces 30cm d’eau. Par contre, en me plantant façon limousine d’Obama dans une zone improbable, j’ai vu que les roues cherchant désespérément à accrocher le sol en tournant dans le vide étaient celles de devant… sur une propulsion. Oups, le respect des véhicules n’est pas au point. On prend par contre plaisir à utiliser le mode « Safari » et à se retrouver au volant d’une bonne vieille Peugeot 504.

Si visuellement le tout est correct, le jeu prend tout de même un mauvais coup lorsque vous mettez Forza juste après. Et pas la version 4, mais bien la 3. Décors plus beaux, vitesse plus grande, adversaires plus nombreux à l’écran… et le tout est fluide. Si on se repasse alors des extraits de Metropolis Street Racer sur Dreamcast (console que je vénère à titre personnel), on se dit que certes WRC2 est heureusement mieux réalisé, mais n’est pas au niveau de ce que peut donner réellement une Xbox. On est entre les deux.

Cela fait beaucoup de critiques pour un jeu, mais il est utile de les modérer un peu : WRC2 reste sympa, et orienté plus arcade que simulation. Il pourra satisfaire les fans de la discipline ayant envie de se mettre dans la peau et le déodorant de Loeb le temps de quelques courses. L’achat peut se justifier mais pour… 35 à 40€ maximum. Mais là, il arrive au même prix qu’un Forza 4 visiblement plus abouti sur tous les niveaux (non testé cependant à ce jour). L’éditeur se tire une balle dans le pied droit en pleine ligne droite, réservant au mieux son titre au marché de l’occasion. On peut être tolérant vis à vis d’un studio qui n’a pas la force de frappe Microsoft, mais notre porte-monnaie ne le sera pas, d’autant que le jeu est porté sur de multiple plateformes. Alors en attendant, on espère un WRC3 au top, la discipline mérite bien ça.

Informations pratiques :

-Prix constaté : 60€

-Disponible sur XBox, PS3, PC

WRC 2 sur Fnac.com

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