Tom Walkinshaw le fondateur et ancien patron de TWR (Tom Walkinshaw Racing ; à ne pas confondre avec la marque TVR) et ancien propriétaire de l’écurie de F1 Arrows devrait annoncer à l’occasion du Autosport International show de Birmingham, son come back dans le microcosme du sport automobile. Fin 2002, L’ardoise de 30 millions de $ liée à la faillite de l’écurie Arrows avait entraîné la liquidation de TWR et son retrait du paysage automobile. Cet anciens rugbyman c’était alors reconverti dans… le rugby puisqu’il était devenu président du Premier Rugby (l’association des clubs anglais de Rugby).
La carrière de Tom Walkinshaw dans le sport automobile débute en 1968, comme pilote. Il s’essaye vainement à la monoplace avant de se réorienter avec plus de succès vers les courses de voiture de tourisme en 1974. Par la suite, tout en continuant de courir, il fonde sa propre structure, TWR en 1976, pour aligner des BMW puis des Mazda, des Rover et des Jaguar. Jaguar avec qui il écrira une belle page de l’histoire automobile puisque c’est lui qui créera la XJR 9, victorieuse aux 24h du Mans 1988. Fort des liens privilégié établis avec la marque, il sera alors chargé de produire la version « civile » de la voiture gagnante, la XJR 15 mais aussi la XJ 220, l’héritière du projet « Groupe B » de Jaguar.
TWR devient alors une structure spécialisée dans l’ingénierie automobile et la compétition à l’instar de Prodrive ou Williams. Walkinshaw aligne des voitures dans différentes compétitions : des Volvo en British Touring Car Racing (contre les Renault Laguna de Williams), en IMSA, aux Etats Unis, ou en Australie avec Holden.
A travers son activité d’ingénierie, on lui doit l’élaboration de l’Aston Martin DB7 ou l’assemblage des Clio V6 première génération.
Coté compétition, il devient directeur de l’ingénierie de l’écurie de F1 Benetton et la mènera à la victoire en 94 malgré les grosses tensions entre lui et l’autre forte tête de l’équipe : Flavio Briatore. Pour calmer le jeu, ce dernier décide de le muter à la tête de l’écurie Ligier qu’il vient d’acquérir. Walkinshaw, désireux de voler de ses propres ailes en F1, essaiera de la lui racheter mais se fera coiffer sur le fil par Alain Prost. Il se rabat alors sur Arrows en 1996. La même année, TWR dessine, aligne et impose une Porsche aux 24h du Mans.
C’est le début de la fin. Certes, en 97 Arrows manque de peu, avec Damon Hill, la victoire du grand prix de Hongrie. Mais Walkinshaw à de gros soucis financiers. L’arrivé du SuperSponsor Orange en 2000 n’y changera rien. Fin 2002, l’aventure Arrows s’arrête et l’empire TWR s’écroule.
Le 12 janvier marquera donc le grand retour de Tom Walkinshaw puisqu’il annoncera l’arrivée de TWG (Tom Walkinshaw Group) dans une discipline du sport automobile (on ne sait pas encore laquelle) et dans un nouveau projet industriel lié au secteur de l’automobile.
Coïncidence, des châssis Arrows devraient faire leur retour en Formule 1 via l’écurie Super Aguri F1 qui utilise aussi les anciens locaux d’Arrows.
Source : F1 live