Le groupe allemand spécialisé dans l’énergie solaire est sur le point de déposer une offre sur le bureau de General Motors afin de racheter les complexes industriels germaniques de sa filiale Opel avec l’ambition de s’imposer comme « le premier constructeur vert du monde« . Petit problème : sauf revirement de dernière minute Rick Wagoner n’a jamais déclaré son intention de se séparer d’Opel (contrairement à Hummer officiellement sans parler des désirs de ventes officieux).
Un milliard d’euros (250 millions d’euros sous formes de liquidités et 750 millions d’euros en crédit bancaire). Voilà l’offre concrète que s’apprête à formuler les dirigeants de Solarworld pour racheter les quatre usines Opel et le centre GM de Rüsselsheim (tous les sites en Allemagne) afin de lancer « une nouvelle génération d’automobiles à faibles émissions et économes en énergie« , le tout sans abandonner la gamme Opel actuelle. Rien que ça.
Conditions imposées par Solarworld : qu’Opel n’ait alors plus aucun lien avec la maison mère General Motors et que le constructeur américain paye une indemnité compensatoire de 40 000 euros par salarié. Soit en clair plus de 1 milliard d’euros à débourser pour une offre d’achat de 1 miliard d’euros. Rien que ça bis.
Alors que penser de ceci ? Offre farfelue ? Opération marketing ? Solarworld ne pèse que finalement peu face à la filiale de GM. Le groupe emploie 2 500 personnes et a enregistré en 2007 un chiffre d’affaires de 690 millions d’euros. A côté et à période identique, Opel représente 26 000 emplois en Allemagne pour un chiffre d’affaires de pratiquement 1 600 millions d’euros. Et comment pouvoir prétendre la réussite d’un tel projet technologique (« le premier constructeur vert du monde« , ce n’est quand même pas rien comme déclaration !) sans l’appui technique de GM ?
Le constructeur Opel s’est récemment tourné vers les autorités politiques allemandes afin de leur demander un soutien financier vu la situation économique actuellement traversée. Celle de General Motors n’est inconnue de personne. Solarworld aurait-il flairé une bonne affaire potentielle ? En attendant le titre de Solarworld a dévissé de 15 % à la bourse. Et si Franck Asbeck, PDG de Solarworld, avait tout simplement été victime d’un méchant coup de soleil ?!
Source : Yahoo News et AFP.