Au mois d’août, la sécurité routière enregistre une baisse du nombre de tués et estime que les campagnes média et les contrôles routiers portent leur fruit. Ah..Et pas le temps maussade ?
Il n’est pas certain que cela fasse plaisir aux vacanciers et aux professionnels du tourisme toutefois un mois d’août moyen au niveau météo signifie moins de trajets. En août 2014, 299 personnes ont perdu la vie sur les routes hexagonales contre 322 l’an passé. Ce niveau est, comme en juillet, le niveau le plus bas historique pour un mois d’août (depuis 1948). Coté accidents corporels, la baisse est un peu plus légère à -5,2%, le nombre de personnes blessées baisse de 7% et le nombre d’hospitalisations de plus de 24 heures chute de 7,2%.
Dans son ensemble, la période des vacances estivales – juillet-août – connait une baisse de 9,5% et un plus bas là aussi historique. Cela rattrape un peu le début de l’année moins favorable aux statistiques de la sécurité routière. Sur les 8 premiers mois de 2014, on compte 49 tués de plus pour un total de 2132. Cela représente une hausse légère de 2,3%, mais c’est suffisant pour faire dire au Ministre de l’Intérieur :
« Le bilan des huit premiers mois de l’année nous oblige à redoubler de vigilance. A l’engagement sans faille des préfets et à la mobilisation quotidienne des forces de police et de gendarmerie doit donc s’ajouter la responsabilité permanente de chaque usager de la route ».
Le communiqué de l’ONISR tourne un peu à l’auto-satisfecit : « Ce résultat semble indiquer que les dispositifs de prévention et de contrôle des forces de l’ordre ont porté leurs fruits et que les usagers de la route ont bien reçu les messages de la Sécurité routière les invitant à davantage respecter le code de la route ».
Dernièrement, une proposition a refait surface, a priori lancée par certains communicants du ministère (pour tester l’opinion ?), sur la limitation du taux d’alcool à 0,2 g/l de sang pour les jeunes permis. Même si elle ne reçoit pas l’approbation des associations (même de Chantal Perrichon, c’est dire) cette proposition rejoint celle d’abaisser la vitesse à 80 km/h sur route. Elles devraient être examinées par le Comité National de la Sécurité Routière (CNSR) d’ici la fin de l’année.
Source : ONISR, illustration : Préfecture d’Eure-et-Loir