Je tiens toutefois à préciser que cette série d’articles n’a que le but de distraire son lecteur et n’a aucune valeur informative, manque certainement de discernement et d’objectivité, ne reflète pas la pensée de l’ensemble de la rédaction ni même la mienne et, surtout, est à prendre au degré d’humour approprié !
La liste des voitures sélectionnées n’est certainement pas exhaustive non plus et les raisonnements peuvent bien entendu s’appliquer à d’autres véhicules.
Si les enfants seront ravis, vous, en revanche, le serez sans doute beaucoup moins. Vous risquez fort d’avoir l’impression de prendre votre camionnette pour aller au boulot comme tous les matins, les enfants qui se chamaillent sur la banquette arrière et votre cher(e) et tendre qui essaie tant bien que mal de vous aiguiller en lisant la carte en plus. Et puis, avec le petit 1.6 HDI de 75 chevaux assorti au barda indispensable à votre quinzaine de repos, vous risquez encore de vous faire klaxonner par les semi-remorques.
Au volant, vous n’aurez qu’une envie : appuyer sur le champignon. La maréchaussée risque fort de ne pas l’entendre de cette oreille, et de mal le prendre si vous mettez leur Impreza WRC dans le vent, susceptibles comme ils sont ! Largement de quoi grever le budget vacances, voire, ne pas y arriver.
A moins que vous n’ayez réservé une bergerie perchée à 4.500 mètres d’altitude et que vous n’ayez aucune envie d’y aller à pied, auquel cas le Defender pourra vous amenerjusqu’au pied de la porte, oubliez votre baroudeur préféré. Pourquoi ? Impossible d’entretenir une conversation audible, bruit de tracteur qui envahit tout l’habitacle, «confort» des plus relatifs, vitesse qui plafonne à 130km/h, position de conduite inconfortable, je continue ?
Partir au soleil en cabriolet, qui n’en a pas rêvé ? Sauf que, outre le côté «Barbie Girl» ou surfeur «West Coast» qui vous procurera peut-être une certaine aura sur les plages de la Côte d’Azur (encore que), impossible d’emmener avec vous la moindre valise «solide», à moins de la caser sur la banquette arrière (à cause de la forme tordue de la trappe de coffre). Pas top, surtout pour mettre le coupe-vent indispensable pour envisager confortablement quelques centaines de kilomètres d’autoroute.
Les vacances en voiture «verte», oui, si vous en avez le courage ! Car avec le bruit de moulin à café omniprésent dans l’habitacle, l’horripilante boîte de vitesse CVT et la consommation qui explose puisque le moteur électrique devient inutile, le voyage risque de ne pas être de tout repos !
5. Mazda MX-5
Ici, pas de problème de coffre (faudra pas voyager trop lourd non plus mais ça devrait aller), ni de consommation, mais bien un problème… de temps. Car après une centaine de bornes sous autoroute, vous n’aurez plus qu’une envie, la quitter et rallier votre hôtel par les chemins de traverse ou les cols de montagne, qu’importe, pourvu que ça tourne, qu’on puisse enfin s’amuser ! Ce qui vous mettra inévitablement en retard pour récupérer les clés de la chambre avant que la réservation ne soit caduque. Attention aussi aux disputes de couple pour savoir qui va conduire…
4. Lotus Exige
Nonobstant son absence de coffre à bagage vous obligeant à n’emporter avec vous que votre brosse à dents et votre maillot de bain (ou celui de votre conjoint(e), il faudra choisir), vous aurez bien besoin d’un ostéopathe sur votre lieu de villégiature pour remettre en place toutes les vertèbres qui se seront tassées pendant le voyage. Maintenant, si la masseuse est prévue dans le forfait All Inclusive, ça peut vous donner une excuse valable pour y aller deux fois plutôt qu’une sans éveiller les soupçons de madame…
La route des vacances en roadster, qui n’en a pas rêvé ? Oui, mais pas en Copen alors. Car avec «le plus petit CC du monde», il faudra faire un choix entre faire toute la route toit en place (quel est alors l’intérêt du départ en vacances en roadster ?) ou vous racheter de A à Z tout ce qui vous est nécessaire une fois sur place. Garde robe comprise ! Car avec ses 15 litres de coffre toit baissé, n’espérez rien emporter !
2. Dodge Viper
«Y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes !» comme dirait l’autre. Sur le papier (ou le GPS), armé d’un Coyote ou tout autre détecteur de radar (légal bien entendu), le trajet peut paraître plaisant, et surtout, si on pousse un peu, on espère pouvoir profiter de la plage avec pas mal d’avance sur l’horaire prévu. Erreur ! Car avec une jauge à carburant qui descend aussi vite que ne monte l’aiguille du compte-tours, les arrêts à la pompe se multiplient et vous font perdre un temps précieux. Résultat : votre voisin en 206 1.4 HDI que vous vous étiez fait un plaisir de charrier avant de partir est déjà les pieds en éventail sur sa serviette quand vous arrivez. Et il a encore les moyens de siroter un cocktail, lui !
S’il est vrai que les kilomètres passés à l’arrière de ce palace roulant seront des plus agréables avec Nestor au volant, c’est une fois arrivé à Monaco (car oui, en Maybach, on va à Monaco !) que vous risquez de déchanter : dès que vous quittez la ville, vous passez pour un nouveau riche m’as-tu-vu (qui n’a même pas le bon goût d’acheter une Rolls), et dans la principauté, vous passez juste pour un nouveau riche m’as-tu-vu (qui n’a même pas le bon goût d’acheter une Rolls) et qui en plus copie sur son voisin. Bref, pas de quoi changer de votre quotidien. Alors ça vaut bien la peine de prendre des vacances…