Même si ces unités de puissance hybrides ont fait l’objet de vives critiques de la part des « anciens » et de beaucoup de fans lors de leur introduction, en raison d’une sonorité bien moins puissante et évocatrice qu’auparavant, elles se distinguent par des niveaux de puissance remarquables et une efficience jamais atteinte auparavant.
Un savoir-faire peu valorisé
Les moteurs de F1 sont les plus moteurs de course les plus efficaces au monde, atteignant une efficacité thermique de 52 %, là où les meilleurs moteurs thermiques essence de série tournent aux alentours des 35 %, souvent grâce à l’hybridation d’ailleurs, et un peu plus de 40% pour les meilleurs diesels. La série continue de progresser dans sa quête d’une plus grande durabilité. Malgré une puissance dépassant les 1000 chevaux, ils ne consomment « que » 110 kilos d’essence pour une course de 305 kilomètres, là où les V12 ou V10 des années 90 en consommaient plus du double pour une puissance de « seulement » 750 à 800 chevaux, le tout de surcroît avec une fiabilité sans commune mesure.
Toutefois, beaucoup d’observateurs ont constaté que la F1 avait finalement très peu communiqué ou valorisé le tournant hybride de la F1 et ses vertus « écologiques ». Les énormes progrès effectués en seulement quelques années par les motoristes sont finalement peu visibles et peu connus.Il faut dire aussi que la standardisation accrue de la F1 met moins en lumière les motoristes, en comparaison du temps où V8, 10 et V12 s’affrontaient et proposaient des performances différentes !
Dans le cadre d’un effort pour mettre en évidence l’utilisation de la puissance hybride par la F1, une nouvelle gamme de graphismes et de marques devrait être utilisée à partir de ce week-end au Brésil. C’est un début !
Green is the new red
Le vert prendra ainsi le pas sur le rouge habituel de l’identité visuelle de la F1. Les graphismes figureront sur les graphismes télévisés de F1, ainsi que dans tout le paddock, les unités d’accueil et dans la voie des stands, ce qui rendra clair l’engagement de la série envers la puissance hybride et ses vertus environnementales. Sans grande surprise, dans la pure tradition « greenwashing » du marketing actuel, le logo F1 a un fond vert et ajoute un slogan « powered by hybrid since 2014 » à côté du logo F1. Une manière d’avouer que l’hybridation en F1 n’est pas une évidence pour le grand public, puisque le logo insiste largement dessus ! Le mot Hybrid associe deux gimmicks, à savoir la foudre dans le prolongement du R et une feuille en lieu et place de la barre gauche du Y. Le visuel rappelle enfin qu’il s’agit du moteur le plus efficient au monde dans l’univers automobile.
À partir de 2022, la F1 utilisera un carburant « E10 » plus durable et prévoit que la prochaine génération de groupes motopropulseurs, qui devrait être introduite en 2025, sera alimentée par un carburant 100 % durable.
Drive green to survive ?*
55% des fans d’une récente enquête ont déclaré qu’ils pensaient que la F1 devrait être un leader mondial dans le développement de carburants entièrement durables, tandis que 67% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient déjà au courant du plan de la F1 pour les introduire en 2025.
D’ici 2030, la F1 prévoit d’atteindre zéro émission nette de carbone et souhaite que tous ses grands prix soient des événements durables d’ici 2025 en compensant son empreinte carbone. Il faudrait peut-être déjà limiter le calendrier, juste comme ça, ce serait déjà moins de cargos dans le ciel ?
Un certain nombre d’équipes individuelles ont également défini leurs propres plans environnementaux. Williams s’est engagé à devenir positif pour le climat d’ici 2030, tandis qu’un certain nombre d’équipes, dont Williams, Mercedes et Ferrari, ont obtenu l’accréditation environnementale trois étoiles la mieux notée du programme de la FIA. A suivre…à quand le tri sélectif des pneus
Notre avis, par leblogauto.com
Nous évitons pour l’instant le flat design ! Que de chemin parcouru depuis les moteurs de qualifications qui tenaient 30 kilomètres ! On peut partir du principe que les intentions vertes de la F1 restent un voeu pieux (trannsport, consommables, etc) et que cette évolution écologique va, à terme, « dénaturer » (un comble !!) une partie de l’ADN de la discipline, mais le sport doit, comme il l’a toujours fait, s’adapter aux impératifs des constructeurs pour les attirer et aussi perdurer face au changement des mentalités et des politiques publiques. Après tout, le plus important, n’est-ce pas qu’il y ait de vraies batailles en piste ? Vaste programme !
* clin d’oeil à la série Netflix « Drive to survive » (conduire pour survivre)
« D’ici 2030, la F1 prévoit d’atteindre zéro émission nette de carbone et souhaite que tous ses grands prix soient des événements durables d’ici 2025 en compensant son empreinte carbone. »
Si je comprends bien, d’ici 2025, pour 1g de CO2 produit en roulant, il y aura 1g de CO2 compensé (en plantant des arbres, en mettant des panneaux solaires, en rachetant des parts de Tesla etc). Là ça me semble assez simple à comprendre. Par contre, comment ils comptent faire du « zéro émission nette »? Si ils comparent ça à de la compensation, ça veut dire que c’est différent. ça veut dire 0g de CO2 en roulant? ça reviens à ce que fait la Formule E non?
PS: pour avoir « Zéro émission nette de carbone », il faudrait trouver un autre matériaux pour construire les voitures, ou alors interdire des accrochages. 😀
Probablement juste utiliser un carburant non-fossile. Je ne crois pqs qu’ils envisagent que l’ensemble de l’activité soit zéro carbone…
J’ai cru qu’Aramco était devenu proprio de la F1 sur le coup.
allez savoir ))