L’usine Bosch de Rodez emploie encore 1 250 personnes alors qu’elle en comptait 2 400 dans les années 2000. D’ici 2025, elles ne seront plus que 500, après des départs volontaires, des retraites anticipées, etc. Le but est d’éviter les « départs contraints » (euphémismes pour parler de licenciements NDLA). Mais, cela reste des suppressions de postes pures et simples. Selon Heiko Carrie, Président de Bosch pour la France et le Benelux, cette mesure est indispensable dans le contexte actuel de chute des ventes des véhicules à moteur Diesel. D’ailleurs, Bosch a déjà été ouvertement critique envers l’UE et sa politique pro-véhicule électrique.
En effet, à Rodez, on fabrique des injecteurs et des bougies pour motorisation Diesel. La baisse des effectifs est déjà lancée, et à la fin 2021, l’usine ne devrait plus employer que 1 100 personnes. Cette restructuration, assure le patron de Bosch France, « donne une vraie perspective pour le site et une stabilité nécessaire pour les années à venir. (…) On n’est plus dans une logique de fermeture du site » rapporte l’AFP.
Bien évidemment, du côté des syndicats, cette décision a du mal à passer. « Nous sommes en colère. Indirectement, ils nous annoncent la fin du site. Pour sauver le site à moyen terme, il faudrait des investissements, mais il n’y a rien » réagi Vanessa Negre, secrétaire CGT, syndicat majoritaire chez Bosch à Rodez.
Du côté de Sud, on est aussi abasourdi par l’annonce et surtout, on tient à rappeler que l’engagement de Bosch de maintenir au moins 500 emplois sur le site ne court que jusqu’en 2027. Après ? Et bien après Bosch est libre de fermer le site et c’est ce que craint Cédric Belledent, délégué SUD.
Et après 2027 ?
La CGT renchérit : « S’il n’y a pas 700 volontaires, il y aura un PSE derrière ». Et on voit mal des gens accepter de partir, même avec une indemnité négociée dans un bassin d’emploi où il n’y a pas trop d’alternative professionnelle, et en pleine crise économique et sanitaire.
Du côté du Gouvernement, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire estime que « la fermeture du site est désormais écartée (…) grâce à la mobilisation de tous, au premier rang desquels les salariés » toujours selon l’AFP.
Par contre, il y en a un qui ne décolère pas, c’est le maire de Rodez, Christian Teyssèdre. Il estime, en effet, que ce plan social « inacceptable ». Selon lui, « Ils (Bosch) ont gagné des millions d’euros ici depuis 50 ans, ils nous ont menés en bateau depuis trois ans ». En 2018, il y avait eu une concertation avec Bosch et les autorités locales et nationales pour sauver l’usine de Rodez. Des engagements d’investissement avaient été pris, mais visiblement cela n’a pas suffi, ou, comme certains le jugent, Bosch a trahi ses engagements.
L’équipementier allemand Bosch est présent en France depuis plus de 60 ans. Il compte encore neufs usines dans notre pays, avec environ 6 000 employés. Une goutte d’eau par rapport au 400 000 salariés dans le monde. Déjà fin 2020, Bosch a annoncé l’arrêt d’une ligne de production de colonnes de direction à assistance électrique sur son site de Vendôme (Loir-et-Cher). A la clé, la suppression de 75 emplois sur les 500 que compte le site.
Notre avis, par leblogauto.com
Certains syndicalistes accusent à mots couverts l’Etat et l’Europe dans cette affaire. Ils jugent en effet les décideurs responsables de la désaffection des Français (et Européens) pour le Diesel. Il est vrai que les normes anti-pollution, la loi CAFE qui fixe des objectifs d’émission de CO2 et surtout les politiques d’interdiction de nombreux modèles dont les Diesel des centres-villes font que la part des ventes de motorisations Diesel est passée de 75% environ à 34%.
Sauf que pour remplacer ces moteurs fonctionnant au gazole, il y a des moteurs essence de plus en plus complexes avec de plus en plus de pièces, mais également des moteurs 100% électriques ou hybrides (MHEV, PHEV). La direction de Bosch France aurait très bien pu remplacer les injecteurs et bougies pour moteurs Diesel par des pièces pour moteurs essence évolués ou pour moteurs électriques.
Non, visiblement, Bosch cherche une porte de sortie à Rodez comme ailleurs pour aller produire ailleurs, à moindre coût. Le désamour du gazole n’est qu’une excuse comme une autre. En 2027 se termine l’engagement pris par la direction de maintenir 500 emplois sur le site. D’ici-là, de l’eau aura passé sous les ponts et le site aura de grands risques de fermer purement et simplement. Ce ne sera pas le premier et hélas pas le dernier en France, que ce soit dans le domaine de l’automobile ou autre.
Le secteur automobile dans sa globalité emploie plus de personnes en France qu’il y a plusieurs années. Mais, c’est vrai si on prend en compte tous les secteurs, de la production à la réparation en passant par le commerce, les changeurs de parebrises, etc. Si on regarde que la production, on considère que 210 000 personnes sont employées par l’automobile. En 2004, elles étaient 304 000 ! Le pic a été environ à 333 000 personnes. Et ce, rien que pour la conception et la fabrication.
Bien dit Thibaut, la direction n’a depuis longtemps plus envie de garder le site et pas envie de changer son activité. Ces atermoiements ne sont là que pour tenter de grapiller des aides publiques.
Arrêtons de pleurnicher sur les groupes étrangers (Ford bordeaux, Bridgestone, Mercedes Hambach) qui veulent se barrer et concentrons nous sur les étrangers qui veulent vraiment investir en France, et sur notre propre avenir industriel public.
On peut aussi voir les choses d’une façon logique pour une industrie et un changement de technologie qui implique des investissements de sites oblige à se poser la question de recentrer des activités.
Si PSA et Renault consomment moins à l’avenir d’injecteurs ou de systèmes d’injections (essence ou diesel d’ailleurs) et nettement plus de moteurs électriques, est-il opportun d’investir pour quelques années pour un marché en décroissance forte, rapide et même incertaine (vous savez vous si en 2030 la France ninterdira pas finalement la vente de thermiques ?)
S’indigner parce que c’est dans son jardin est une évidence. Comprendre l’entreprise une nécessité préalable à l’indignation.
l indignement vient plutot de non requalification de l usine pour basculer sur de l electrique… Surement pour envoyer tout en chine pour faire plus d argent donc oui il y a de quoi etre enerve
@Klogul : es-tu plus ou moins énervé quand la future Citroën C3 sera fabriquée en Inde ?
N’est il pas logique que l’usine EM Motor lancée avec Daimler soit située plutôt ailleurs qu’en France ? Qu’une centralisation de production en Europe soit suffisante plutôt qu’un ensemble d’unités de productions à l’ancienne ?
Donc, oui, c’est malheureux pour la France mais heureux pour le pays qui reçoit cette usine.
Il faudrait voir où sont produits les moteurs Bosch actuellement..
Pour ma part je regarde et je n achete pas et on attendrais une reglementation type taxe carbone a l entree de l europe…
Une usine au fin fond de la cambrousse comme un grand nombre d’autres
un groupe mondial qui compare sans cesse ses performances
un transport longue distance qui coute peanuts et une pression des prix d’achat sans cesse grandissante (le gag étant les français qui s’en plaignent tout en se ruant sur les Dacia…).
bref la comparaison tourne au vinaigre à chaque fois sur les rendements français.
Un point positif parfois, carlos Tavares trouve que ses usines hexagonales sont plus performantes que les usines Italiennes malgré la différence du cout de MO (28/38 !!).
Ça donne une petite idée du Gap à franchir pour chaque entreprise Française.
Plus de 50 000 hab sur l’aire urbaine (et encore plus en péri-urbain = fin fond de la cambrousse ? Je vous amènerai au fin fond de la cambrousse pour comparer avec Rodez 😀 😉
@TE : pas la peine j’y habite à la cambrousse et je suis dans l’industrie…..
Rodez n’est pas dans un bassin industriel majeur, certes à mi chemin entre Espagne et nord de la France industriel et voisin allemand.
Mais comme beaucoup de ces villes secondaires éloignées des aires urbaines, l’industriel implanté est loin de toutes sous traitances lourdes, de diversifications et des fournisseurs. (même s’il existe un marché de sous traitant techno dans le grand sud ouest…) on n’est pas dans le Nord ou en Franche comté sud Alsace…
C’est très amusant cette manie de rejeter la réalité…
On est dans un pays en désindustrialisation majeure pour des raisons multiples mais faciles à déterminer :
un code du travail qui fait tout pour fixer les règles à la place de l’employeur.
une absence de pragmatisme dans l’approche des sujets majeurs
des politiques fiscales à géométries variables mais toujours à l’encontre de la fabrication de la valeur ajoutée (la preuve ; le nombre de combines pour exporter la valeur ajoutée dans des pays plus accueillants),
l’imposition de services publics incompétents dans les domaines de l’expansion.
Je ne vais pas entrer dans le détails mais pour ceux que ça branche on peut en parler..
la pluie de -1 va tomber mais comme on dit, mieux vaut avoir raison tout seul que d’aboyer avec le troupeau…
@TE : et petit aparté sur le fin fond de cambrousse : si le bassin est si riche, pourquoi Bosch est elle la seule entreprise majeure du bassin en dépassant les 1000 employés ?
(bon c’est vrai on n’a plus l’habitude en France d’avoir de telles unités) mais si Bosch est le premier employeur du bassin…..
Parce que plus de 1000 salariés cela ne court pas les rues 😉
Mais traiter de cambrousse une zone urbaine de 50 k habitants ça me fait réagir…forcément…pour bien connaître de la « vraie » cambrousse sans employeur de plus de 50 personnes à 30 km à la ronde 🙂
Juste pour remettre les choses en perspectives, et peut-être ouvrir certains yeux, selon les chiffres INSEE de 2015, il y a 287 grandes entreprises (publiques ou privées) en France pour 4,2 millions de salariés (soit 15 000 salariés en moyenne).
5753 entreprises intermédiaires avec en moyenne 640 employés (ah mince…on est déjà en dessous de Boasch Rodez et là on compte TOUS les employés de TOUS les établissements et filiales…
Ensuite, on tombe sur les PME qui sont le poumon économique de la France : 139 941 PME pour 4,259 millions de salariés…
Et 3 674 141 TPE pour 2,745 millions d’employés.
En gros, la moitiés des gens sont employés par de grands groupes ou des entreprises dites de taille intermédiaire.
L’autre moitié, c’est pas les milliers de TPE, PME.
Donc déjà en France, les « grandes » entreprises on les cherche 😉 1250 salariés c’est rares. Alors forcément, à Rodez, mais aussi dans plein d’autres villes de plus d’habitants, cette usines serait le premier employeur privé du coin voire du département (ici l’Aveyron).
Dans l’industrie, les GE emploient 1 million de personnes.
Les ETI 1,17 million, les PME et TPE 1,153 million…la probabilité quand on parle d’industrie en France de parler d’une TPE, PME ou d’une intermédiaire est plus importante que d’un des gros du secteur 🙂
TE : c’est bien d’égrener les stats de l’INSEE mais ça ne veut rien dire une fois sur le terrain.
D’une part oui les grosses unités n’existent plus en France (à cela les raisons indiquées plus tôt qui décourage les grosses unités devenues pachydermiques) et ensuite un point qui n’existe jamais dans les stats c’est la densité de sous traitance et de co traitance pour les unités principales…
Chez moi qui fut un bassin natif de l’industrie métallurgique française au XVII il n’y a plus que des unités primaires, pas le moindre sous traitant secondaire, faire faire une peinture époxy c’est 100 km, soit 200 AR, idem pour le zingage, un peu moins pour la galva, je ne parle même pas d’électro érosion ou de traitement de surfaces additionnels pourtant on avait près de 4000 emplois chez un fabriquant de Tubes acier spéciaux…
Et ces schémas là on les retrouve un peu trop souvent en France.
Faute de compétitivité les entreprises ont désertée le terrain ou pire ne se sont pas installées au gré des évolutions des besoins.
C’est ça la vrai cambrousse, le nombre d’habitants n’est qu’un calcul additionnel qui en général suit la principale, la diminution de la population (juste parfois biaisée par la désertification des campagnes et par un mouvement de yoyo de personnel, les hôpitaux, lycées, centre d’exploit edf ou gdf faisant remonter artificiellement la base d’emploi local – la fermeture des établissements secondaires n’étant pas inscrite forcement dans le même bassin).
j’ajouterais une blagounette perso hors de mon champ pro : je vais acheter du parquet en chêne massif de bourgogne teinté dans la masse (environ 25m²) : d’une part c’est beau, moderne et rustique à la fois, et robuste, écolo, le bois vient d’une forêt quasi visible de mes fenêtres.
délais : 4 à 6 semaines
motif ? il va se faire teindre dans le 59 (environ 550 kms en ligne droite à l’aller) et doit attendre le groupage sinon tarif x2.
je n’ose pas consulter du parquet Polonais, probablement moitié moins cher avec potentiellement du bois français dedans (et dispo sous 2 semaines ?)…
qui a dit cambrousse ?
La honte ce n’est pas les normes mais d’utiliser un carburant subventionné depuis des décennies et qui est plus mortel que l’essence, ce que l’on sait depuis aussi des décennies.
Bosch va produire là où c’est le plus judicieux, moins cher et là où il ne peuvent pas trop licencier cad en Allemagne, la France pour eux c’est fini.
Les syndicats et les politiques sont dans leurs rôles.
@georges : c’est bien, « on » a réussi à vous faire gober que mettre moins de taxes = subventionner…
Une subvention c’est de filer 7000 € contre l’achat d’un véhicule.
Mais pas de mettre une taxe de 59,40 € par hectolitre de gazole contre 66,29 €/hl de SP E10 !
@Thibaut : le mot subvention n’était peut-être pas le bon, reste que le fond était correct. Inutile de pointer la forme pour esquiver l’argument.
On joue sur les mots @Thibaut, on taxe les produits pétroliers parce qu’ils viennent de l’import et qui nuit au déficit de la balance commerciale.
Moins taxer, c’est jouer sur le rapport de forces vis-à-vis de l’essence depuis 50 ans.
Donc, de facto, le diesel a été encouragé… on peut changer le mot, l’effet est le même !
vous gobez tout ce que l on vous dit, de la pollution il y en a pour chaque action humaine (exemple en postant un commentaireici)et que ca soit essence,diesel ou electrique ca pollue!
Oui, vous avez raison @Klogul, et même parfaitement… Tout pollue mais différemment, pas au même moment, suivant l’utilisation, etc.
Toutes les motorisations peuvent encore se justifier… sur l’autoroute et long trajet l’essence n’est pas vraiment plus propre que le diesel moderne non truqué… le problème est que presque tout le monde à en tête le dieselgate de 2015.
Le diesel « propre »aurait encore son mot à dire pendant 20 ans, le temps que les VE à batteries de nouvelle génération arrivent ou les VE à PAC H2 soit démocratisé
… le diesel « propre », c’est par rapport à la moyenne des diesels en circulation, je sais très bien qu’il n’est pas vraiment propre… mais le remplacer sur les longs trajets sur route et autoroute par PHEV essence serait une aberration.
C’est juste une histoire de compromis
Il y a une surconsommation en essence par rapport au diesel. Mais si c’est 2 fois dans l’année, mais permettant une utilisation « quasi » électrique dans le reste de l’année, alors c’est parfaitement justifié. Un PHEV essence avec un moteur spécialement conçu pour (cycle super-Atkinson), ne consommera pas beaucoup. Il fonctionnera au régime le plus faible possible (produisant juste ce qu’il faut comme puissance pour maintenir une vitesse croisière, laissant les reprises au boost électrique)
maintenant, si c’est pour faire Paris-Lyon tous les jours, alors pourquoi pas….mais il y a le TGV pour cela
On est d’accord @wizz, comme pour produire de l’énergie et faut de tout… en mieux et toujours mieux !
pas tout à fait
-pour produire différentes énergies, il faudra de tout (type de technologie, de méthode, de moyen)
-mais pour produire un type d’énergie, alors on prendra le meilleur moyen. Pas besoin d’associer un champion avec un cancre boulet
Oui Georges, c’est sûr que les subventions ne sont pas équitables, qu’en est-il pour l’achat d’un VE?
Pourquoi ne se diversifient-ils pas dans le rétrofit additionnel électrique ajouté aux roues AR, une batterie légère dans le coffre pour ne plus empoissonner les villes avec 75 m d’autonomie. La traction arrêté au point mort et l’électrique prenant le relais. Pour donner en plus en milIeu rural aux véhicules UTILITAIRES une adhérence 4 ROUES MOTRICES à BASSE VITESSE SUR TERRAIN boueux ! Que des vrais bonus de tous côtés !
Car ils pensent surtout à fermer le site visiblement…
Le retrofit électrique n’est pas rentable, renseignez-vous…
@Pilote30 : pas rentable dans quel sens ?
Regardez les prix de Transition One sans les aides. Après pour une 2cv ou une mehari en objet du weekend je dis pas
En fait ma question sur la rentabilité est : quelle voiture est « rentable » ? 😉
Une voiture, c’est un « gouffre à pognon ». A part acheter une Ferrari et espérer quelle prendra de la valeur dans 30 ans (pas sûr avec les Ferrari « maintstream ») une voiture n’est jamais rentable.
Donc on peut regarder celle qui va vous en donner pour votre argent. Là, je pense qu’à part une Dacia Sandero de base…en Europe on n’a pas mieux.
Le rétrofit coûte cher oui. Retrofiter une 205 n’a que très très très peu d’intérêt.
Rétrofiter une 504 coupé peut en avoir si on considère que le moteur n’a pas d’intérêt et que cela permet de continuer de faire « vivre » la voiture.
Retrofiter pour tous les jours…c’est vrai que cela n’a aucun sens. Autant attendre le Dacia Spring (made in China on le rappelle) qui devrait débuter, aide déduite à 11 ou 12 000 € pour 225 km WLTP.
Mais aucun ne sera rentable (au sens redonnera plus d’argent qu’il n’en coûte :)) d’où ma question car qqch pouvait m’avoir échappé.
@jack : c’est à dire dans tous les cas minimum 5000 € une fois installé ?
Peux de clients potentiels je pense.
Rodez remercie chaleureusement les écolobobos du gouvernement français mais aussi européen 😮
@Thomas : voyez plus loin que cela 😉
Imaginez, vous avez une usine qui fait des injecteurs et bougies pour Diesel.
On vous annonce plusieurs années à l’avance que le Diesel va être « mal vu »…en tant qu’entrepreneur vous faites quoi ?
A – Vous adaptez votre offre pour ne pas vous retrouver le bec dans l’eau en faisant des pièces pour moteurs électriques
B – Vous vous plaignez en disant qu’il faut vous aider pour maintenir l’emploi sur le site ?
C – Vous avez suivi la réponse B et maintenant vous accusez les lois, les règles, le ciel, d’être responsable ?
D – la réponse D.
Un entrepreneur lambda qui n’aurait que le site de Rodez (ou un autre site pkoi pas) tenterait d’anticiper et de trouver de nouveaux débouchés pour maintenir l’emploi, voire le développer.
Mais une boîte qui a 400 000 salariés dans le monde, des usines ultra plus rentables va plutôt chercher comment se débarrasser d’un site moins rentable.
Pour cela on accuse le chien du voisin s’il le faut 🙂
Bosch (comme d’autres) était content quand le gazole était largement moins taxé à la pompe et que les entreprises avaient de gros avantages fiscaux à rouler Diesel.
Exactement, ces mêmes écolobobos qui ont mis au chômage tous les travailleurs de l’industrie de l’amiante et des centrales à charbon !
Y’a pas moyen d’acheter un vélo en ce moment, quand est-ce que le gouvernement se bouge le cul pour refaire une filière vélo digne de ce nom en France ?
pourquoi « le gouvernement » ? tu peux te bouger le cul tout seul pour le faire, non ?
tout le monde attend le président avec baguette magique…
si on est dans cette merde c’est parce qu’il y a 60 millions de procureurs mais zéro entrepreneur…..
cqfd !
Si l’Etat doit occuper de créer toute activité économique d’un pays, alors ça s’appelle l’URSS.
L’Etat s’occupera de tout, et toi de rien…
Mais l’Etat possède tout au nom du peuple, et toi rien.
Ouais. Est ce qu’on a tous envie d’un système où l’Etat doit s’occuper de tout, avec les avantages….et les inconvénients de ce système!
merci wizz…
je me demande bien d’ailleurs pourquoi personne ne fabrique de vélo depuis un an ….
Mouarf, je ne suis pas débile non plus, je n’attends pas de l’état qu’il produise des vélos made in l’Élysée avec la sonnette vissée par Macron himself, je dis ça parce que quand un état décide de subventionner un secteur, ça aide. Si l’avion écrase le train par exemple, c’est parce que le kérosène n’est pas taxé, ou peu, donc le train n’est pas compétitif, ni même contre la voiture d’ailleurs (120€ l’AR en TGV, pour le même prix j’ai le plein d’essence et les péages mais je pars et j’arrive quand je veux et où je veux).
Donc il y a des choix politiques à faire.
En France on a des marques de bagnole alors on est dans cette situation schizophrénique à tout faire pour soutenir le secteur, tout en voulant en même temps en réduire le nombre autant que possible.
Et s’il n’y a pas de marque de vélo en France (ou presque, Peugeot a tout délocalisé en 20 ans, Gitane ça vient du Bangladesh) c’est probablement que ce n’est absolument pas compétitif par rapport aux asiatiques (à moins de faire de l’artisanat sur mesure à prix élevé).
Au Portugal il y a toute une vallée spécialisée dans la production de vélos :
« La raison principale de cette réussite, selon le représentant local de la filière, est une règle européenne pour lutter contre la concurrence jugée déloyale de la Chine. Les vélos à bas coûts subventionnés par Pékin sont désormais taxés à 48,5% lorsqu’ils arrivent en Europe. Depuis l’entrée en vigueur de cette taxe, la production portugaise a explosé, passant de 427 000 unités par an à 2 700 000 en 2019. À l’abri du Bouclier Européen, porté par un SMIC à 740 euros bruts par mois, la vallée du vélo a pu s’enrichir et innover. »
https://www.lci.fr/international/video-comment-le-portugal-est-devenu-le-premier-fournisseur-de-velos-d-europe-2170510.html
Mais forcément on ne va pas taxer les vélos portugais à 50% pour qu’une entreprise française soit compétitive.
En Allemagne et/ou Suisse je ne sais plus il y a aussi un réseau qui permet aux PME d’avoir des prix/taux préférentiels lorsqu’elles bossent ensembles, est-ce qu’on a ça en France ?
Mais ce n’est pas que ça, c’est aussi culturel. En France les métiers techniques c’est pour les cancres. T’es pas assez bon pour un BAC S ? Tu seras jamais ingé, t’es un loser, va en filière technique, faire tourneur-fraiseur. Mais tourneur fraiseur de nos jours c’est un job qualifié où on utilise des machines CNC 5 axes etc.
Quand il s’agit d’aller se montrer dans la bagnole du tour de France on les voit les politiques, quand il s’agit de soutenir le secteur ou de construire des pistes cyclables, ou de faire de la prévention pour qu’on ne risque pas sa vie à chaque rond-point, y’a plus personne.
Plutôt que de fermer des usines, y’a pas moyen de reprogrammer les robots pour qu’ils soudent des tubes plutôt que des tôles ?
Le fond est correct ? Sur ? L’essence comme le gazole sont cancerigenes. L’un dans une categorie « probable » mais personne n’est dupe, sa nocivité n’a juste pas été réévaluée contraiement au gazole.
Et je ne vois pas trop en quoi le fait que le diesel est polluant fait que Bosch se barre de Rodez ?
Il est aussi polluant en Allemagne non ?
@TE : disons que si le terme « subvention » n’est pas applicable, il en reste quand même que la France est de mémoire le seul pays de l’OCDE (donc plus large que les 27 ou AELE) à avoir un GO toujours moins cher que le sans plomb, le plus économique soit il. (Soit 95 / 98 voir 102).
n peut donc parler d’incitation sans rapport avec le cout réel de production. Que le 95 e 10 soit à un tarif différent pour cause de co-carburant inclus, ça s’explique, mais par contre pour le GO on reste dans le flou politique d’un autre temps.
Les transporteurs routiers récupèrent des taxes différenciées donc l’excuse de ce coté là n’est pas valable non plus…
Le SEUL pays de l’OCDE ? ARF…au moins.
https://www.cargopedia.fr/prix-des-carburants-en-europe
Dans ce tableau (Europe élargie) 31 pays sur 42 on un SP plus cher qu’un GO.
Andorre, Danemark, Estonie, Finlande, Allemagne, Grèce, Pays-Bas, etc. D’ailleurs…Pays-Bas plus de 30 centimes de différence, Grèce 27 centimes…
16 pays ont plus de 10 centimes d’écart en faveur du GO.
7 pays ont plus de 15 centimes d’écart en faveur du GO.
Je vous donne une deuxième source :
https://fr.globalpetrolprices.com/diesel_prices/Europe/
https://fr.globalpetrolprices.com/gasoline_prices/Europe/
(plus enquiquinante à utiliser)
Allez une dernière : https://www.automobile-club.org/tourisme-et-voyages/prix-des-carburants/europe-et-monde (bien plus pratique).
Sur 74 pays, 56 on un GO moins cher qu’un SP.
32 on au moins 10 centimes d’écart en faveur du GO, 12 ont même 20 centimes d’écart.
Donc la France le seul pays de l’OCDE à avoir un GO moins cher…je dis non @Zeboss.
La crise de rire, d’un côté la CGT et Sud, de l’autre notre Bruno Lemaire. Avec un tel casting, le pire n’est jamais sûr mais plus que probable. Bosch, qui fait du travail de pro, lui, sait à quoi s’en tenir. 😀
J’oubliais l’essentiel, à Rodez, on fabrique des injecteurs et des bougies pour motorisation Diesel, en clair le « truc dégueulasse » sur lequel nos politiciens sont tombés dessus comme la misère sur le monde, il y a un moment où il faut bien assumer sa propagande, hein !
Ce n’est pas jouer sur les mots, c’est employer les bons termes bon sang. Ce n’est pas une subvention c’est une taxe !
Si je vous files 8 coups de baton alors qu’à votre voisin j’en donne 10 vous considérez que 8 c’est un cadeau ? Vous avez si bien gobé le discours bien pensant ? Allons !
C’est cela mettez sur le dos de l’automobiliste son « désamour » du diesel, à l’origine de la débâcle du diesel et de tous les malheurs des constructeurs surtout français et allemands plus des équipementiers !!
Le diesel étant une voiture totalement « propre » de nature et sur toute la ligne…chargez les « bourricots » de clients, car on ne voulait que leur bien et leur bonheur…en vendant déjà un diesel plus cher (et des fois plus de 4000 euros) qu’une essence ! Les torts sont bien sur que d’un seul coté !!
Je sors mon mouchoir !!
commençons par appliquer les méthodes portugaises, et instaurons le smic français à 740€ brut…
will, tu as quoi comme salaire?
smic français?
Je suis plutôt à 1,5 smic donc je ne suis pas trop à plaindre, quoique vu le prix de l’immobilier dans mon coin (Annecy) ça revient un peu au même que le smic, mais c’est pas la question, le problème est toujours le même, quand (grâce au pétrole) tu peux mettre en compétition les travailleurs de ton pays qui gagnent 1200€ mini et d’autres à l’autre bout de la planète qui gagnent 100€, les dés sont forcément pipés, tout le reste c’est du blablah.
Et depuis plusieurs décennies on « éduque » les gens à n’acheter qu’un prix. Y’a qu’à entendre les slogans à la radio « Intermarché, tous unis contre la vie chère », « amazon, des petits prix, partout, tout le temps », « carrefour : on vous rembourse 2x la différence » comme ça si t’as que ça à foutre que d’aller comparer le kilo de patate entre 2 magasins ils te rembourseront quoi… 20 centimes ? Slogan de merde pour en mettre plein la vue (ou plutôt les oreilles) mais qui ne doit avoir quasi aucun effet réel.
Si t’arrives avec un vélo à 2000€ une grande part de la population (avec peu de ressources) doit te rire au nez, mais si 2000€ c’est le prix minimum d’un vélo pour que le fabricant français puisse manger comme le client français, on fait comment ?
Mais ce prix « juste » on ne le connait même plus, car on n’a plus que les 2 extrêmes : Le haut de gamme/artisanat made in France à 5000€/vélo, et la grosse cavalerie made in Asie à 300€ ou que sais-je. Mais la série made in France n’existe plus.
Pour moi en fait le monde actuel n’est plus qu’un mirage, qui aura duré 2 siècles, le temps qu’on grille toutes les ressources fossiles, après on reviendra à un monde sans croissance (mais en étant 10x plus nombreux) et on comprendra notre douleur. C’est pas facile tous les jours mais je fais avec.
Sinon le Portugal peut aussi appliquer le SMIC français.
si le Portugal applique le smic français, alors ce sera la Pologne qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si la Pologne applique le smic français à son tour, alors ce sera la Roumanie qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si la Roumanie applique le smic français à son tour, alors ce sera la Turquie qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si la Turquie applique le smic français à son tour, alors ce sera le Maroc qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si le Maroc applique le smic français à son tour, alors ce sera la Chine qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
bref, le Français veut un smic à 2000 balles, mais ne veut pas payer les produits fabriqués par d’autres Français parce que….trop cher
et réciproquement, l’autre Français ne veut pas acheter les produits fabriqués par ce premier Français, parce que trop cher aussi
je te tiens, tu me tiens, par la barbichette
je suis fier d’être Français
tu es fier d’être Français
mais je suis entrain de scier ta branche pendant que tu es entrain de scier ma branche
et ensemble, on aura mal au cul en tombant, en se demandant pourquoi….
Je suis tout à fait d’accord, c’est ce que je dis, on « éduque » les français à n’acheter que des prix, pas de la qualité requérant des compétences et donc à un prix qui va avec.
Perso j’essaie d’acheter des fringues made in France, et là un vélo made in Allemagne, parce qu’il n’y a pas d’équivalent made in France. Mais tout cela a un prix.
C’est ça qui est flippant, le monde d’opulence actuel n’est qu’un mirage basé sur la main d’oeuvre peu chère lointaine.
Sans pétrole je ne suis pas certain que la moitié des gens pourraient se payer un smartphone après avoir payé les impondérables (genre nourriture & chauffage).
Chasubles, piles de pneus , autocollants cgt et merguez, et comme d’hab.
avec des moustachus devant des palettes en feu (et des pneus en feu)
c’est que le début d’une longue lignée de casse industrielle lirée à la transistion en cours… Et les salariés, se sont-ils bien formés pour bénéficier de reconversions? avec le DIF et maintenant le CPF ceux qui ont vu la transition arriver pouvaient prendre les devant
encore mieux
si le Portugal applique le smic français, alors ce sera la Pologne qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si la Pologne applique le smic français à son tour, alors ce sera la Roumanie qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si la Roumanie applique le smic français à son tour, alors ce sera la Turquie qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si la Turquie applique le smic français à son tour, alors ce sera le Maroc qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si le Maroc applique le smic français à son tour, alors ce sera la Chine qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
si la Chine applique le smic français à son tour, alors ce sera un autre pays qui fabriquera ces 2.700.000 vélos
Et si à la fin les 8 milliards d’être humains appliquent le smic français, alors tous les vélos couteront 2000€, et ce peu importe par qui il a été fabriqué. Dès lors, toute la population ne pourra plus te rire au nez en voyant un vélo à 2000€. Et tout le monde entier pourra manger comme le client français!