Parmi les mesures phares figurent la création d’un poste d’un Directeur de l’Exploitation. Objectif affiché : faire face aux défis d’un “environnement très volatil” observé actuellement dans le secteur automobile.
Markus Schafer nouveau directeur d’Exploitation
Le groupe automobile a ainsi déclaré que Markus Schafer, actuel membre des conseils d’administration de Daimler et de Mercedes-Benz, et directeur du développement, assumera le nouveau rôle de Directeur d’exploitation de Daimler (COO).
Il sera responsable de la recherche du groupe et du développement des véhicules Mercedes-Benz, tout en contrôlant parallèlement le processus de création de valeur pour les voitures Mercedes-Benz, du développement jusqu’à à la production, en passant par les achats. Devenant ainsi le numéro deux de l’entreprise.
Ola Källenius responsable de la branche utilitaires légers
Ola Källenius, Président de Daimler, assurera également désormais la direction de la branche utilitaires légers, lourdement déficitaire l’an dernier.
L’ancien responsable de l’entité, Wilfried Porth, souhaite se consacrer entièrement à ses tâches au sein du conseil d’administration, est-il précisé dans le communiqué.
Des termes qui ne trompent personne alors que la division camionnettes a lourdement pesé dans les comptes du groupe en 2019. Contribuant largement au fait que l’EBIT (résultat avant intérêts et impôts) de Daimler soit passé de 11,1 milliards d’euros en 2018 à seulement 4,3 milliards d’euros en 2019.
La branche utilitaires légers a en effet perdu 3,1 milliards d’euros à elle seule.
Si certes les provisions pour le dieselgate et les rappels des airbags Takata ont également pesé lourdement dans la balance, l’échec du lancement du Sprinter produit dans la nouvelle usine américaine de Charleston et le flop de la Classe X ont également assombri le paysage.
Daimler rationalise ses services financiers
Daimler va également rationaliser son service financier et de contrôle de gestion en fusionnant les deux entités de Daimler et de Mercedes-Benz dédiées à ce domaine sous la direction de Harald Wilhelm, actuel directeur financier du groupe.
L’ancien directeur financier de Mercedes, Frank Lindenberg, devrait quant à lui quitter le groupe le 31 mars. Au cours des dernières semaines, les medias allemands se sont toutefois largement fait l’écho d’une lutte de pouvoir au sein du département des finances.
Harald Wilhelm prendra en charge ses fonctions supplémentaires de directeur financier de Mercedes-Benz à compter du 1er avril.
Daimler souhaite se doter d’une meilleure réactivité
Ces changements visent à permettre au groupe de réagir « plus rapidement » et « plus précisément » à l’évolution de la demande des clients et aux exigences complexes du marché, selon le constructeur.
Cela devrait « réduire les licenciements, accroître l’efficacité de l’organisation et rendre Daimler dans son ensemble encore plus agile » nous dit-on.
Nouvelle entité pour la stratégie et contrôle produits chez Mercedes
Autre nouveauté: un nouvelle entité pour la stratégie et le contrôle des produits est créée chez Mercedes. Wolf-Dieter Kurz s’en chargera. Il était auparavant responsable Produits Voitures de sport et SUV chez Mercedes et relève désormais directement d’Ola Källenius.
Notre avis, par leblogauto.com
Le PDG de Daimler, Ola Källenius, a semble-t-il tiré les leçons de la situation délicate du groupe, lequel a récemment publié des résultats financiers loin d’être performants.
Reste que selon le journal allemand Handelsblatt, le groupe automobile prévoirait de supprimer jusqu’à 15 000 emplois. Le journal citant des sources internes à l’entreprise.
En novembre dernier, Mercedes avait indiqué qu’il supprimerait au moins 10 000 emplois et réduirait les charges de personnel d’environ 1,4 milliard d’euros (1,5 milliard de dollars) d’ici la fin de 2022. Mais selon Handelsblatt, ce chiffre serait considérablement dépassé. A moins que le remaniement de l’état-Major permette de limiter la casse ?
Sources : Reuters, AUTOMOBILWOCHE
Si Mercedes est obligé de dégraisser autant ça n’augure rein de bon je pense
Se n’est certes pas le seul à souffrir des choix stratégiques à venir mais vu les marges que le premium dégage sur ses voitures vendu c’est que ça va mal
J’imagine facilement la même chose chez nos constructeurs tricolore ….il n’y a déjà plus beaucoup de voitures produites en France , ça risque de chuter encore fortement
Avec le ricochet sur les sous traitants qui vont aussi trinquer .
Je ne sais pas si l’avenir proche est le tout électrique mais pour le moment c’est contre productif au niveau des emplois !
Moins d’emplois dans l’automobile mais on nous promet des emplois générés par le mouvement vert et l’écologie appliquée.
Ah, zut, l’écologie appliquée est non consumériste. Donc sinon à produire son lait avec ses biquettes et échanger la laine d’Alpaga contre des F22, Mig 99 ou des portes avions pour conserver les moyens de l’illusIon de souveraineté, le problème de l’écologie mouvement vert est qu’il laissera sur le carreau ceux qui auront choisit cette voie alors que le reste du monde continuera à produire.
Combien de fromages de chèvre pour cette e-2009 sur le e-shop PSA?
Ils auront choisi autre chose qu’un correcteur iPad j’espère
C’est tout un ensemble, mais vous avez raison.
En fait, la course folle a l’électrique oblige à des investissements titanesques, habituellement lissés dans le temps.
Ensuite, oui, l’électrique est une tannée pour un constructeur, qui marge beaucoup moins dessus. En effet, les moteurs, les cellules de batterie et parfois les batteries entières, sont achetés à des fournisseurs, non produits en interne . Or, acheter coûte beaucoup plus cher que produire (logique). Cest d’ailleurs le business model de tesla: tout produire soit même (ils achètent toujours les cellules ceci dit).
Donc tant que ce sera le cas, les marges seront faibles, alors que les investissements seront en hausse.
En fait le problème de Mercedes est le même que celui de VW ou de Nissan… Mercedes survend et est arrivé à un niveau de volumes inquiétants … Nissan et Mercedes ont été piégé par leurs volumes écoulés et doivent brader pour les garder … VW le sera aussi un jour. Car ils ont habitué les marchés à une fausse réalité!
Le problème de Mercedes pourrait aussi être le fait que l’excellence n’est plus recherchée par les jeunes conducteurs (ni par Mercedes il est vrai) qui ne visent plus l’étoile mais sont suffisamment comblés par des voitures plus normales ou plus en phase avec leurs dégaines vestimentaires (je dois être trop conservateur l c’est vrai). Aujourd’hui qu’un jeune soit heureux dans une 208, je le comprends, mais que beaucoup se tournent vers des 2008, Captur ou Rifter, ça me dépasse.
@Mwouais. Clio et 208 ont poussé la montée ne gamme sauf que Minin et A1 sont concurrencées par les SUVs. Je suis pas sûr que dans la durée Clio et 208 huppées soient les plus recherchées. Ce sont les version de bases qui vont se vendre avant l’arrivée de la nouvelle Dacia qui va les dynamiter. 208 et Clio sont produites à l’étranger comme la prochaine Dacia donc les gens auront moins de scrupules à acheter la Sandero. Après celles qui ont le plus souffert du succès de Captur et 2008 sont Mégane, 308 et C4 … Les SUVs chics type Audi ou Mini sont jugés trop chères donc se vendent moins. En fait les gens (ceux qui peuvent se payer des autos en location) cherchent le surclassement! Les SUVs urbains répondent à cette idée de surclassement! Rifter, Kangoo ou Caddy auront toujours du succès car ils restent peu de monospaces logeables maintenant.
@SAM, j’ai cité la 208, j’aurais pu dire Kia i20 ou Ford Fiesta. Par contre que des jeunes choisissent une Yaris hybride ou un Captur ou un Rifter/Kangoo, ça me dépasse.
Pourquoi est ce que ça te dépasse ? Si ils ont besoin du volume et de la praticité d’un ludospace ? Ou si l’hybride convient a leurs usages et leur font faire des economies ?
Si t’es jeune t’es obligé d’acheter une A45 de kékos en plastique pour te la jouer ?
les versions de base des 208 sont les GT : 40% des modèles et non les allure ou like…
Analyses pas vraiment bien ciblée, pour la Clio je ne sais pas, les flottes entreprises et services publiques doivent en avaler pas mal.. mais avec des tarifs remisés…
@SAM: non, du tout. Les résultats sont mauvais côté vans, et le reste est du a des provisions. En somme, des coûts extra ordinaires (amendes, rappels, RD…)
Mercedes cars se Porte bien, tres bien meme: rentabilité unitaire excellente, volumes en hausse, numéro 1 du premium sûr de nombreux marchés.
Leurs résultats sont excellents. Idem le département trucks de mémoire.
La, je me demande d’où vous sortez cette analyse. Car tous les chiffres disent le contraire.
Je l’ai dit, les volumes record, mais aussi le marché. Quand le marché français stagne, le marché premium est à +8,8% en 2019. C’est bien simple, c’est celui qui croit le plus
Si le fait d’être propriétaire d’une voiture est de moins en moins important pour les jeunes, ça n’empêche pas les clients (qui sont très très majoritairement >50 and dans le neuf, toute marque et tous segments confondus) d’acheter de plus en plus du premium (et donc Mercedes, entre autres).
Et ils vont virer les moteurs Renault pour prendre des Volvo 😀