La nouvelle puce, Xavier de son petit nom (comme le Professeur Xavier des X-Men NDLA), a été dévoilée fin 2016. Mais, les premières livraisons vont arriver maintenant. Cette puce quelle est elle ? Un bond en avant dans tout un tas de domaine, mais surtout de la conduite autonome.
En résumé, Xavier est un « System-on-a-Chip » ou SOC. Ce n’est pas qu’un « simple » processeur, mais c’est un tout. Il contient un ARM64 8 cœurs ainsi qu’un GPU (processeur graphique) Volta avec 512 cœurs « Cuda ». La mémoire vive est intégrée sous forme de LPDDR4 256 bits. Il possède même un processeur dédié uniquement à la vidéo 8K HDR (ou 4320p soit 7680×4320 de résolution). Le tout est « basse consommation » puisque Xavier se contente de 30W maximum.
Outre ces capacités phénoménales de calcul et un rapport perf/conso exceptionnel (Nvidia parle de 15 fois mieux que la génération précédente, Parker – nommée comme Spiderman NDLA), Xavier possède des « accélérateurs ». Ainsi, il a des accélérateurs pour la vision par ordinateur, et un accélérateur pour le deep learning. En gros, c’est une machine à apprendre, à reconnaître son environnement, et à prendre la bonne décision.
Drive PX Pegasus AI, pilote autonome niveau 5
Nvidia intègre deux Xavier dans son « Drive PX Pegasus AI ». Une « carte » prête à l’emploi qui fournit de quoi créer des robots-taxis ou des véhicules autonomes de niveau 5 (ie. sans intervention humaine). 320 mille milliards d’opérations à la seconde et une disponibilité mi-2018.
Avec ces caractéristiques, Nvidia a convaincu des poids-lourds de la conduite autonome. Uber avec son partenaire Volvo ou le Chinois Baidu. Tous les deux ont déjà des véhicules autonomes en test. Ils utilisent déjà du Nvidia, mais cette génération devrait faire faire un bond à la technologie autonome. Ce sera pour les taxis autonomes, les véhicules partagés, mais aussi, pour Uber, les camions de livraison Otto.
Quant à Volkswagen, cela reste encore un peu flou. Le patron de la marque, Herbert Diess, a annoncé que les puces Nvidia seront intégrés aux véhicules de la gamme I.D. Cette gamme électrique « à venir » sera dotée d’un copilote intelligent géré par Xavier. Reste que pour le moment, la gamme elle-même est une promesse.
Réalité augmentée dans la voiture
Mais, Nvidia dévoile aussi deux nouvelles fonctionnalités que l’on aura peut-être bientôt dans les voitures autonomes. Drive IX et Drive AR, deux nouveaux « segments » du Nvidia Drive. Drive IX justement doit servir à développer des assistants intelligents (comme pour VW) et interagir avec l’habitacle et ses occupants via une batterie de capteurs. Quant à Drive AR, il doit permettre l’introduction de la réalité augmentée dans la voiture.
L’affichage tête haute pourrait alors être révolutionné avec des indications affichées en perspective, taille « réelle », en réalité augmentée. Imaginez un GPS dont les indications sont directement « imprimées » sur la route. Plus d’hésitation pour « prendre la 2ème à gauche », on voit la flèche au niveau de la bonne rue.
Aussi, les possibilités sont immenses. Drive IX et Drive AR devraient permettre une meilleure cohabitation entre conduite manuelle et conduite autonome. En conduite autonome, on peut imaginer que la voiture affiche ce qu’elle va faire pour que les occupants anticipent et limiter ainsi le « mal de mer ».
En 2018, on devrait voir une « guerre » d’annonces et de partenariats entre le leader Nvidia et ses concurrents Waymo (Google) ainsi que Intel avec Mobileye.
Source et illustration : Nvidia (le Drive PX Pegasus AI avec ces deux Xavier intégrés)