Pour nos dirigeants la voiture à deux fonctions essentielles. D’une part c’est un outil de travail puisqu’elle fait office de bureau. D’autre part elle est le reflet de son importance dans l’entreprise et vis à vis de ses congénères.
Parfois le choix d’un véhicule de fonction est dicté par des impératifs économiques. Ainsi Noël Forgeard, patron d’EADS, dont l’un des actionnaires est Daimler-Chrysler, se déplace en Mercedes Classe S. Charles Edelstene, PDG de Dassault Aviation, quant à lui, ne manque pas de préciser que le logiciel Catia de Dassault Systèmes a été utilisé lors de la conception de sa BMW série 7.
Mais pour la plupart de nos dirigeants, le choix d’une marque nationale reste obligatoire: patriotisme oblige. Beaucoup choisissent la Vel Satis de Renault comme Didier Lombard (France Telecom), Jean-Paul Bailly (La Poste), Pierre Gadonneix (EDF), Dominique Comolli (Altadis), Thierry Desmaret (Total), Lindsay Owen-Jones (L’Oréal) ou Anne-Marie Idrac (RATP). D’autres fidèles de la marque au losange lui préfère l’Espace comme Arnaud Lagardère ou Serge Dassault.
La 607 de Peugeot a tout de même ses aficionados comme Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain) ou Rémy Robinet-Duffo (Groupe Henner).
Il reste tout de même des patrons pour qui la voiture reste secondaire et préfèrent rouler à l’économie. Louis Gallois (SNCF) n’est toujours pas décidé à se séparer de sa vieille Safrane (7 ans). Pire encore, Jean-François Roverato (Eiffage) visitait encore récemment ses chantiers au volant d’une antique Citroën BX rouge.
Enfin il y a les « originaux ». Jean-Luc Delarue, qui montre souvent son intérêt pour les problèmes environnementaux, roule en 4X4 Hybride Lexus RH 400 (qui n’est tout de même pas ce qui se fait de plus économe en carburant). Thierry Erhmann, (groupe Serveur), tape lui dans la démesure avec son monumental Hummer 1.
Source: Challenges