Top Marques 2006 dont la superficie est inversement proportionnelle aux prix des autos exposées permet par sa taille ‘humaine’ de discuter posément avec quelques dirigeants des marques ou carrossiers exposants. Ici, c’est en l’occurrence une femme qui nous a accueilli. Il s’agit de Cristina Cheever, Vice Présidente de Fisker Coachbuild et accessoirement belle-soeur de l’ancien pilote F1 Eddie Cheever. Si les oeuvres Latigo et Tramonto n’ont pas obtenu ici les félicitations enthousiastes, c’est bien que le boss Henrik Fisker a fait mieux par le passé.
Le danois exilé aujourd’hui aux Etats Unis a oeuvré chez BMW Designworks et lancer la vague néo rétro avec sa très exclusive BMW Z8 puis est passé chez Aston Martin pour diriger le style jusqu’à il y a 1an et demi.
A ce propos, nous avons interrogé Cristina Cheever avec qui il travaillait chez les britanniques (propriété de Ford tout de même) sur un oubli manifeste et répété de l’actuel patron du design du groupe Premium de Ford, Ian Callum. Celui-ci élude consciencieusement les questions sur la paternité des dessins de la DB9 et de la V8 Vantage, parvenant même à se les attribuer. Il semble que la séparation entre Fisker et Aston Martin ne se soit pas faite dans une harmonie des plus sereines et tout est fait pour rayer la patte Fisker d’une réalité avérée: Il a bien dessiné les DB9 et l’AMV8.
Pour revenir à la nouvelle aventure Fisker Coachbuild, Cristina Cheever nous apprend que 63 exemplaires sur les 150 modèles prévus à la construction ont été vendus. La clientèle est traditionnelle pour ce genre d’autos, à savoir Moyen Orient, Etats Unis et Russie. La culture américaine est ainsi faite que l’optimisme que dégage les communicants originaires de ce pays est toujours contagieux et Cristina Cheever est parvenu à nous faire croire à la bonne santé de son entreprise. Espérons que ce soit vrai.
La suite devrait se dévoiler sous forme d’un autre « re-carrossage » dans le courant 2007.
Dans le futur proche, la philosophie de la série limitée sera encore privilégiée pour ne pas « lasser » le client potentiel qui recherche de l’exclusivité. De plus, les investissements nécessaires à la réalisation d’un modèle spécifique sont trop importants pour la jeune société américaine qui recherche avant tout à se faire un nom auprès d’une frange d’acheteurs pas très nombreuse. Ce qui explique la présence monégasque malgré une usine unique basée aux States.
Pour être bêtement réaliste, nous dirons que la série limitée de 150 exemplaires est un bienfait pour Fisker Coachbuild qui pourra rapidement passer à autre chose sur le strict plan Design. Car même si la finition est plutôt de très bonne facture, les formes globales des Mercedes 500 SL et BMW Série 6 recarrossées sont encore loin d’émouvoir autant qu’une Aston Martin DB9 ou même une BMW Z8.
Nous attendrons donc les prochaines productions de Fisker Coachbuild à qui on peut reconnaitre, en la personne de Cristina Cheever, une excellente porte-parole. Rien que pour ça, bonne route.
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