Connaissez-vous le péage sans barrière ? Appelé à se généraliser, ce nouveau mode de péage commence à se déployer en France. Et cela provoque quelques imbroglios avec des usagers un peu perdus. Comment éviter cela et quel est le bon plan pour plus de tranquillité ?
Un système qui a plus de 30 ans
2024 marque un tournant pour le péage sans barrière en France. En effet, après le diffuseur n° 36 de Boulay Moselle (A4) en 2019 et l’autoroute A79 dans le département de l’Allier en 2022, c’est l’axe A13-A14 qui relie Paris à la Normandie qui adopte ce nouveau système. Autrement appelé « Péage en flux libre », il change nos habitudes et nos comportements.
Habituellement, sur une autoroute, on a un péage à l’entrée auquel on prend un ticket, puis un autre à la sortie auquel il faut régler le montant, en s’arrêtant à une barrière. On peut également utiliser un télépéage en passant à moins de 30 km/h entre les bornes. Ici, le péage en flux libre n’est aucune barrière de péage. Il s’agit de portiques sous lesquels les véhicules passent et qui lisent les plaques d’immatriculation. Le système calcule automatiquement le trajet effectué et ce que chaque usager doit payer.
Ainsi, il n’y a plus d’arrêt, les déplacements sont plus fluides et on évite les sempiternels bouchons aux gares de péage. Attention, qui dit absence de barrière ne veut pas dire autoroute gratuite. Non ! Le paiement doit s’effectuer dans les 72 heures qui suivent le trajet sous peine d’amende.
Le changement d’habitude peut troubler les gens
Et c’est là que le bât blesse. Comme c’est une nouveauté, les gens peuvent être un peu perdus et ne pas comprendre qu’il s’agit d’une autoroute payante, mais sans péage physique. Pour éviter la prise de tête, le plus simple est de prendre un abonnement télépéage. En effet, les portiques détectent automatiquement votre badge s’il est correctement positionné et le prix du péage est, là encore, automatiquement prélevé.
Sinon, pour régler un péage en flux libre, il faut se rendre sur une borne le long de l’autoroute (il faut les trouver), ou bien en ligne, ou encore via la solution Nirio de la Française des Jeux dans les bureaux de tabac ou maisons de la presse. Pour ce qui est de payer en ligne, il faut être à l’aise avec l’outil numérique et aller sur le site de la société d’autoroute dont on a emprunté un tronçon. Si pour le moment il n’y a que peu de péages en flux libre, ils devraient se généraliser et il sera alors compliqué de se rappeler la société de l’autoroute que l’on a utilisée.
Le système Nirio est plus simple et permet de payer dans un commerce local. Mais, tous les tabacs ou presses ne l’ont pas. Et si on ne paie pas dans les 72 heures qui suivent le passage, une indemnité forfaitaire de 90 € est appliquée ! C’est plutôt salé comme amende. Elle est réduite à 10 € si on règle sous 15 jours. Mais, autant éviter de payer plus cher pour un péage, non ?
L’intérêt du badge télépéage
Résultat, il est franchement plus simple de passer au télépéage. Ainsi, péage classique ou péage flux libre, vous ne vous posez pas la question et vous passez en toute liberté. D’autant plus intéressant que ces badges peuvent servir aussi dans les parkings. C’est le cas du badge Ulys, par exemple. Finie l’attente aux caisses pour régler son stationnement. Et le logo pour repérer si le badge télépéage est accepté est le même que pour les autoroutes : un « t » orange.
Enfin, le télépéage peut aussi fonctionner en Espagne, Portugal et/ou Italie. De quoi gagner du temps et économiser de la charge mentale lors des trajets par autoroutes, en France comme ailleurs.
Désormais, quand vous croiserez un panneau « Péage en flux libre », vous saurez ce qu’il signifie et comment éviter les amendes. Le péage à flux libre n’est pas une nouveauté dans le monde. Il existe depuis plus de 30 ans en Norvège pour régler les péages urbains par exemple. Plus proche de nous, le Portugal l’utilise également et une vingtaine de pays dans le monde. Dans tous ces pays les gens s’y sont habitués. Gageons qu’en France cela devrait être rapidement adopté.