Le Département des Transports US souhaite que les constructeurs équipent à l’avenir les véhicules circulant sur les routes américaines d’une technologie leur permettant de communiquer entre eux. Le procédé, dénommé « vehicle-to-vehicle » (V2V) , a pour objectif d’éviter des accidents, réduire le nombre de tués sur les route et limiter les embouteillages.
Etape suivante des systèmes de freinage d’urgence et autres régulateurs de vitesse adaptatifs, la technologie en question s’appuie sur la communication de proximité entre les véhicules pour multiplier l’efficacité des systèmes pré-cités. Les données échangées plusieurs fois par seconde comprennent la position, la vitesse et des données d’identification. L’application de cette technologie a le potentiel d’éviter ou réduire la gravité des accidents causés par des erreurs du conducteur. De nombreux constructeurs expérimentent depuis plusieurs années avec ce type de technologie, que le DOT (Department Of Transport) estime suffisamment mûre pour vouloir en rendre l’usage obligatoire pour les nouvelles voitures à partir de janvier 2017. La proposition a été rendue publique et transmise aux constructeurs qui ont 90 jours pour la commenter avant la rédaction d’un projet de loi.
Le problème majeur en travers de la route de cette mesure est moins d’ordre technique que politique, surtout aux Etats-Unis. L’émission en permanence d’information de position et de vitesse vers l’extérieur pose des questions relatives à la vie privée, qui pourrait freiner l’adoption par les particuliers. Et sans adoption massive, la masse critique ne sera pas atteinte et le système, dont l’efficacité repose sur le fait d’avoir une majorité de voitures équipées, ne décollera pas. Le DOT justifie son initiative par le gain en matière de sécurité et assure que les données d’identification ne seront pas exploitées. La question est désormais de savoir si les citoyens américains accepteront le compromis.
Source : Detroit News et divers.