Accident de Mirepoix-sur-Tarn : qu’est-ce qu’un GPS poids-lourd ?

Si vous faites partie de la majorité de Français qui disposent d’un GPS, que ce soit via le smartphone ou intégré au véhicule, vous avec dû constater que vous ne rentrez pas les caractéristiques du véhicule. Ni le poids, ni la hauteur, ni la largeur ou la longueur.

Dans un cas comme celui du pont de Mirepoix, la traversée était interdite aux plus de 19 tonnes, avec un seul camion à la fois. Avec une masse estimée, selon le Procureur en charge de l’enquête, à 50 tonnes, le camion trop lourd est pour le moment la piste privilégiée pour expliquer le drame.

Aussi, comme les automobilistes, les routiers ont malheureusement tendance à se fier aveuglément à leur GPS. Les anciens roulaient avec des atlas indiquant les limites de chaque pont, tunnel, route. Les locaux connaissaient également les spécificités des routes « du coin ». Or de plus en plus les routiers ne sont plus des locaux.

Un GPS qui prend en compte les spécificités du véhicule

Un GPS spécial poids-lourds est un outil de navigation dans lequel vous rentrez les caractéristiques du véhicule que vous conduisez, à la date du trajet. Ainsi, le trajet proposé convient forcément à votre véhicule. Mais, pour cela, il faut que les caractéristiques des routes et ouvrages soient répertoriées. Cela prend plus de temps que la cartographie classique. Pour autant, un GPS camion est à peine plus cher qu’un GPS particulier.

Le GPS Camion est-il obligatoire ? Non. Pas plus qu’un GPS basique. Le Député LR Jacques Cattin a bien fait une proposition de loi pour rendre obligatoires les GPS poids-lourd, mais elle a été rejetée. Avec le drame de Mirepoix-sur-Tarn, cela va peut-être changer.

Néanmoins, le décideur final reste le routier. En effet, même avec un GPS PL, rien n’empêche un camionneur d’emprunter un autre chemin pour s’éviter un détour de plusieurs dizaines de minutes voire plus. Cela n’empêchera pas non plus un conducteur de passer outre des panneaux, des alertes lumineuses, etc.

Avec un tunnel ou un pont sous lequel on passe, la sanction est immédiate si la hauteur limite est dépassée. Idem pour la largeur. Mais, le poids limite peut être indiqué, rien n’empêche le franchissement d’un pont ou le passage sur une route. Une solution pourrait être d’équiper tous les ouvrages avec des capteurs de force, capables de peser les véhicules et déclencher une barrière. Pour les routes, à part les contrôles ou imaginer un nouveau genre de « radars », il n’y a guère de solutions.

Pour le moment, le gouvernement reste ouvert à certains changements mais attends les conclusions de l’accident de Mirepoix pour se positionner. A noter que les voitures sans permis (VSP), les cyclomoteurs ou les quadricycles, n’ont pas – sauf oubli – de GPS spécifique. Pourtant, les autoroutes et « routes pour automobile » leur sont interdits.

Illustration : CC2.0 (Marco 56 — E 5958KC), Tomtom

(55 commentaires)

  1. dans le cas de Mirepoix sur Tarn, le chauffeur n’est autre que le patron de la société ….. située à 400 m …donc on ne peut pas arguer pour sa défense qu’il ne connaissait pas le coin.
    En fait, effectivement, ce pont permettait d’accéder facilement à l’autoroute Albi/Toulouse ( chose qu’un autre itinéraire ne pouvait lui offrir sans qlques kilomètres supplémentaires ) et lui permettait donc de gagner temps et argent … cf. configuration D71.

    Si certes, dans bcp de cas les chauffeurs peuvent être fortement incités par leur société à prendre des « raccourcis », et subir la pression pour le faire, ici, c’est le patron lui même qui a pris la décision et l’a porté à execution.
    reste à se poser la question du simple bon sens : faire passer un camion de 50 t sur un tel ouvrage , est ce vraiment raisonnable/ responsable ? le GPS pour pallier l’inconscience ????

    1. Tout pareil !
      Je chargeais des céréales juste au dessus pour Bordeaux.Certes cela aurait été plus court… enfin 10km pour prendre le pont qui va bien.Donc, malgré toute les louanges que l’on peut mettre a l’actif de cet homme.Ce jour là il a commis un crime.c’est tout.

      1. Par rapport au coût d’un camion, je pense que l’on est plus à ça près…

        Par comparaison, quand j’ai mis plus de 40k€ pour une Elise, et qu’on m’a dit « Le pot sur le véhicule n’est pas celui d’origine, si vous souhaitez le garder on peut vous le faire à 600€ », je n’allais pas dire « Non non, je ne mettrai pas 600€ de plus »…

        Votre argument ne tient pas la route…

  2. On peut quand même mettre en cause les autorités départementale qui auraient pu rendre impraticable le pont aux camions par un simple portique. Ou alors il faut que l’infrastructure supporte le poids maximum de ce qui est autorisé à rouler.
    On ne peut pas compter sur le comportement responsable des gens. C’est quand même connu.

    1. Yakofokon

      – « rendre impraticable le pont aux camions par un simple portique » Pourquoi ? Un camion de moins de 19 tonnes avait le droit de passer, ainsi qu’un bus. Un portique aurait bloqué ce type de véhicule aussi…

      – « il faut que l’infrastructure supporte le poids maximum de ce qui est autorisé à rouler » On ne peut pas forcément construire tous les ponts pour qu’ils puissent supporter tous types de poids-lourds et convois exceptionnels, à fortiori lorsque les ponts sont plus anciens…

      – « On ne peut pas compter sur le comportement responsable des gens » c’est bien le problème dans notre pays, on rejette toujours la faut sur quelqu’un, comme les autorités départementales…

    2. @Papagaiou : je trouve étonnant également l’absence de portique à gabarit en hauteur comme un moyen d’éviter une surcharge de l’ouvrage trop évidente.

      L’information de ce que le chauffeur patron est du proche coin est évidemment accablante si l’ensemble des informations avancées est vérifiée. 15 minutes pour la vie d’autrui et accessoirement la sienne sera impossible à justifier. Quelques uns viendront ici avec la concurrence roumaine, …soit.

      Il est un fait que le comportement moyen des camionneurs français comme étrangers est des plus souvent cause d’accidents. Accidents lourds. L’éducation est à mon sens plus en cause que la pression et il est facile de rétorquer la ‘difficulté’ du métier et le comportement inconscient des méchants automobilistes qui freinent devant le camion de 6.000t pour tenter de s’insérer entre 2 poids trop lourds qui se collent à 10 m à 95km/h empêchant aisément toute entrée ou sortie d’autoroute.

      Bref.

      1. Un portique de gabarit ne donne aucune indication de la masse du véhicule. Il interdit tous les camions point à la ligne… Cela fonctionne pour les problèmes… de gabarit justement et cela ne permet pas de dire si le camion est vide, plein de plumes ou de plomb…

        Pour la surcharge la solution ce sont des capteurs de force évoqués dans le sujet. Mais ce n’est pas tout à fait le même coût.

        1. @GAUTIER et Wizz: il est évident qu’un portique n’empêche pas la bêtise absolue : une camionnette lourdement chargée tirant un chariot élévateur électrique suffit presque à dépasser les 19t.
          Mais aussi un bête camion de 10 t suivi d’une Audi e-tron, une RXH-L et 2 DS e-tense.

          Il n’empêche que limiter à 3m ou je en sais qu’elle hauteur de camionnette haute évite le cas du camion moyen pris en embouteillage sur le pont suivi des véhicules électriques décrit. C’est à dire qu’il évite un problème potentiel à risque plutôt possible plutôt que peu probable.

          L’idée n’est pas de dire ‘ils auraient du’, mais de s’étonner qu’une analyse du risque probable ne soit pas réalisé sur les ouvrages d’art à charge limitée. Donc la responsabilité du gestionnaire de l’infrastructure. Compter sur l’intelligence humaine reviendrait sinon à supprimer bon nombre de lois.

          1. Et oui, on peut discuter de charge ponctuelle ou répartie .. contraindre à un risque potentiel et non quasi impossible est utile pour ce type d’ouvrage l’événement en est la preuve ou CQFD.

          2. Ce n’est pas une question d’intelligence humaine, du chauffeur

            C’est juste une question de lecture, de compréhension du code de la route, chose dont ce chauffeur a réussi pour pouvoir passer son permis
            C’est marqué « interdit aux plus de 19T », point barre…

  3. …que ce pépin fasse réfléchir les transporteurs grumiers qui pour nombre d’entre eux se baladent avec des fagots impossible à avouer la masse ! ( On imagine un peu des passages répétés à 80 ou 100 tonnes, les dégâts !) – Ils démontent les routes à la sortie de l’hiver et en été. On en parle pas parce qu’ils n’y a pas souvent de victimes. Il y a de nombreux ouvrages en France fragilisés. Un frein à ces infractions: la présence de bascules , les contrôles .

    1. En Haute Garonne les grumiers ont une dérogation de circulation jusqu’a 80t surtout pour alimenter l’usine de St GAUDENS
      Sur l’autoroute A64 il a un poste de pesage dynamique des PL qui controle la charge par essieux (avant le péage de MURET – sens TOULOUSE – BAYONNE)
      on pourrait intégrer ce système avant chaque pont avec un système de barrières qui s’abaissent en cas de surcharge, mais ça demande une zone tampon entre la zone de pesage et le pont, qui n’existe pas toujours
      Sinon il existe ou existait un livre (La Girafe) qui répertoriait les hauteurs des ouvrages d’art et les charge des ponts, je suppose que ces indications sont intégrées dans les GPS poids lourds

        1. En retournant le problème : les réglementations européennes ou nationales imposent une charge de 9 10 ou 13 t/essieu. donc ce 130 T dispose de la charge / essieu normale et réglementaire…

        2. c’est pour cela que l’on fait un pesage dynamique par essieu, le camion peut dépasser la charge maxi autorisée, mais on réglemente la masse que peut supporter la route > ajout de trains roulants

  4. @Thobaut : merci pour l’article et déjà bravo à la proposition ministérielle du GPS poids lourd. Reste à espérer que les chauffeurs continuent à regarder les panneaux temporaires ou à l’infrastructure de mettre à jour immédiatement les paramètres GPS en cas de travaux. On verra au 22eme siècle.

    (Dans ce cas, peut on imaginer qu’il n’aurait pas tenté de franchir le pont ?).

  5. Je crois que ce drame nous rappelle surtout que s’il y a un panneau interdit aux plus de 19 t ça veut dire que c’est interdit aux plus de 19 t. Le Français (Mais pas que) se croit au-dessus des lois et cherche toujours à contester le bien fondé des contraintes.
    Exemple moins dramatique mais quotidien : les limitations de vitesse sur autoroutes urbaines. Combien de fois ai-je entendu « C’est limité à 90, c’est débile, on peut facilement rouler à 130 sans risque  » en oubliant que la limite est là pour réduire les nuisances sonores pour les riverains. Arrêtons de se croire plus intelligent et soyons responsables.

  6. Etant détenteur du permis Poids-Lourd (C) et permis Bus (D), je peux comprendre les routiers qui empruntent les interdictions de gabarit et de limite de PTAC parce qu’ ils ont bêtement suivi un GPS auto. Je comprend, mais ce n’est pas pour autant que je ne condamne pas ce qu’il s’est passé.

    J’ai moi même été confronté à des cas ou en suivant un itinéraire conseillé par le GPS, celui-ci m’a emmené droit dans une zone d’interdiction. Bien évidemment, en étant attentif à la route et en ne se fiant pas qu’au GPS je ne l’ai pas prise cette voie. Le GPS est une aide, mais elle ne doit pas remplacer la vigilance du maitre du véhicule. Je ne suis pas spécialement favorable à l’obligation des GPS. Ce serait encore « décentraliser » du cerveau du conducteur la capacité à se concentrer sur la route et suivre un itinéraire… Si un routier suit pendant des années un GPS, le jour ou celui-ci est en rade ou plus à jour, les conneries arriveront car le routier n’aura plus cette capacité de prise en compte de la route et son environnement.

    Un véritable problème pour moi, c’est bien souvent l’interdiction qui apparait au moment ou un PL s’apprête à franchir un ouvrage. Très souvent, aucune indication d’interdiction à venir n’est clairement affichée avant d’emprunter cet axe qui va nous conduire à traverser l’ouvrage en question. Du coup on se retrouve au dernier moment bloqué comme des fruitos avec notre bahut à faire demi-tour. Des exemple comme ça il y en a plein. Je ne demande pas à faire baliser tout un itinéraire sur des kilomètres. Non. Une simple mention d’interdiction sur un panneau qui nous indique un axe routier permet d’être informé que sur cet axe un pont, un tunnel ou autre vont nous empêcher de suivre l’axe. J’entend déjà le lambda qui n’a jamais conduit plus gros que son scénic et qui va me dire que c’est à moi de le savoir etc. Sauf que les routiers ne sont rarement du coin, et qu’un PL ne manœuvre pas aussi aisément qu’un VL. Surtout quand il y a Jean-Préssé et Jean-Need-for-speed derrière qui forcent pour passer et ralentissent l’opération.

    Bref il y a déjà un travail à faire sur les infrastructures et signalisations avant d’assister toujours plus un conducteur pour lui faire perdre les bases de son métier. Rien ne sert de renforcer les ponts, ils ont un tonnage maximum admissible, étaient là des centaines d’années avant nous, c’est donc aux chauffeurs PL de s’adapter. Mais qu’on leur en laissent la possibilité de le faire facilement.

      1. notamment :
        « Le trentenaire » – chauffeur/patron – « dirigeait la société Puits Julien Fondations depuis février 2019. Spécialisée dans les forages de puits, cette entreprise familiale est située tout près du pont de Mirepoix, à Bessières (Haute-Garonne), à quelque 600 mètres des lieux du drame. »

        « En route pour un chantier tout près de chez lui, Damien Calvel a-t-il commis l’irréparable en voulant gagner une poignée de minutes que lui aurait imposée un détour ? Rien ne permet de l’indiquer. »

        « D’après le procureur, l’employé qui suivait son patron a » été « très surpris » de voir qu’il s’apprêtait à prendre ce pont, extrêmement chargé. En clair : ce n’était pas dans ses habitudes. Mais « malgré les appels de phare et coups de klaxons de l’employé », Damien Calvel s’est engagé.
        Le gérant de la SARL empruntait très couramment cette route », a par ailleurs étayé le procureur. Il n’est pas impossible qu’il se soit « présenté naturellement sur cet itinéraire, ce qui a surpris son employé ». La routine, en somme.

        Dominique Alzeari s’interroge :

        Il partait mercredi pour un énorme chantier en Bretagne… Avait-il la tête ailleurs ?

        1. procureur : « Nous arrivons à un total de plus de 50 tonnes : 9,5 tonnes pour le tracteur, 10,9 tonnes pour la remorque et 30,850 tonnes pour la foreuse. »

          En clair : même sans la foreuse, Damien Calvel n’aurait pas été dans les clous…

  7. le pb des portiques, c’est qu’ils empecheraient le passage des bus de ramassage scolaire et de transport en commun!

    1. Me voilà rassuré de ce qu’un bus scolaire aurait su suivre ce camion. Un vrai grand bus scolaire sur ce pont ou des navettes légères ? Un portique aurait obligé unbus scolaire adapté

      1. Un bus/autocar de 12m c’est 19T en PTAC. Les bus scolaires sont plus légers que les autocars (qui peuvent avoir des équipements de confort en plus).
        Donc un bus pouvait emprunter ce pont sans souci.

        Mais…le bus n’aurait pas suivi le camion car il est indiqué des deux côté « un seul poids-lourd sur le pont »
        Je ne comprends pas en quoi un portique (le pont en lui-même en était un car avec une poutre métallique de part et d’autre) empêcherait un véhicule de plus de 19 tonnes.

        Des camions profil bas cela existe…et c’est souvent pour les lourdes charges…
        https://www.franceroutes.fr/wp-content/uploads/2017/12/Astra-pipe-carrier-Turquie-16-c–700×438.png

        A trop vouloir contraindre, on finit aussi par déresponsabiliser les conducteurs.

    2. Ok, et s’il y a 5 bus avec 50 enfants chacun,, où est l’erreur en poid admissible de ces ouvrages interdits au plus de 19 t.???

  8. Il faut tout de même remarquer que cet excédent de poids énorme (c’est en tous cas ce que l’on nous présente puisque personne n’a encore vu ledit camion et son chargement) fait disparaître les doutes quant à l’état structurel du pont et son entretien.
    C’est pourtant une question de fond. Un ouvrage comme un pont est soumis à plusieurs facteurs de dégradation et n’est pas éternel, surtout vu l’augmentation du trafic et de la masse des véhicules en l’espace de 100 ans.
    L’entretien des routes étant largement laissé à l’abandon dans ce pays, celui des ponts suit probablement la même tendance.

    1. d’autant que 3 bus de 19 tonnes chacun pouvaient très bien l’emprunter simultanément et être parfaitement en règle.

  9. Sélection naturelle . Ça laisse songeur sur le respect des autres règles de ce patron ….

    Il y a eu malheureusement un dommage collatérale .

      1. L’excuse stress plutôt que le je m’en foutisme ?
        Je ne suis pas jugé de ce pauvre homme, l’observation du comportement d’autres chauffeurs m’invite à question.

  10. Je ne prétends pas que le portique est LA solution, il aurait été ici et dans ce cas LA solution. Et ce cas était le plus probable.

    1. Donc on bloque des gens et des véhicules qui peuvent passer sans mettre en danger la structure du pont pour éviter que certains passent outre une interdiction ?

      1. @Thibaut : « donc on bloque des gens qui pourraient passer …. » Y a-t-il vraiment beaucoup de véhicules à hauteur supérieure à 3m20 qui doivent traverser ce (léger) pont avec une masse en charge de moins de 19t ? Allons, allons,.. ce pont serait sur un axe majeur qu’il aurait déjà été adapté, non ?

        Comme le problème du problème du camion de 10 t et du bus de 10t, comme tant de possibilités de risques augmentés à partir de l’utilisation sur ce pont de camions à tracteur et ce ne sera jamais un bête panneau : « attention, ne pas mettre 2 camions en même temps sur ce pont » (c’en est presque risible cette inscription) qui sauvera les automobilistes ou cyclistes qui s’y trouveront parceque 1 chauffeur n’a pas lu le texte (ou, étranger, n’aurait compris le texte car je doute ce panneau normé ou suffisamment explicite).

        Pourquoi ne pas vouloir accepter une contrainte de dévoiement d’une partie du charroi pour raison de risque majoré ? Le temps ? L’argent ? Allez le dire à l’autre victime déjà.

        Et pour un autre pont copié collé, au chauffeur professionnel français avec son 19t qui verra le slovène avec son 19t entrer simultanément sur le pont, n’ayant compris le message écrit en rouge? Je suis certain que le chauffeur francais va ‘serrer les fesses’ aussi loin que le pont tiendra et prier très vite et très fort sainte Rita. Un portique ? Oh non mon bon monsieur car les livraisons du Casino du bourg se font actuellement par un semi-remorque…ah ben alors, ça vaut bien un risque régulier ! Auriez-vous la même appréciation si votre enfant s’en va une fois par semaine à la piscine municipale, de l’autre côté du pont, au moyen du car mis à disposition par le bourg ?

        Un portique reste une solution non idéale mais qu’on l’accepte ou non, il aurait sauvé quelques vie dans le cas présent.

        L’avantage d’un accident est de sensibiliser à un risque et doit arriver à une méthode réduisant drastiquement le risque. Sensibiliser dure un temps, agir doit aboutir à une solution définitive. Sans panique, avec raison.

  11. @thibaut : les chauffeurs de camions spécialisés sont ‘specialistes’ des charges lourdes et ne jouent pas à la roulette pr volonté ou ignorance. Du moins je l’espère.
    Les camions à cabine basse représentent quel % de risque ?

    1. @Mwouais : sur le coup, c’est ballot, c’était un chauffeur de camion spécialisé étant donné la charge. Tout chauffeur de poids lourds n’est pas validé pour des charges de 50 tonnes et plus…

  12. Il ne faut absolument pas faire confiance à ce genre de matériel. J ai un spécial camping car à 400€ avec comme paramètre H 3,10 et qui pourtant m envoyait à Valence dans une rue avec un pont à 2,80 h. Heureusement que, ancien chauffeur routier, sur mes gardes, j ai vu le panneau en tournant à droite comme me le disait le GPS.. Combien de camions se sont coincés dans des villages très étroits alors qu il y avait la grande route à côté, sous prétexte que ce chemin fait gagner 50m sur le contournement… Que fait on en propositions de trajets de  » à vol d oiseaux  ». Il faut vraiment que les fabriquants de ce type de matériels se posent les bonnes questions et travaillent Avé. Des pros de la route

  13. Le GPS PL n’aurait ici pas été une solution: Pour un court trajet connu, il n’aurait sans doute même pas été allumé/programmé… Ou au mieux laissé avec les données à vide du camion ce qui passait peut-être.

    En plus, chacun peut constater depuis que les GPS auto se généralisent que les panneaux indiquant les directions se raréfient… Par contre un panneau de limitation de vitesse plié est vite changé car en cas de limite particulière cela hypothèque la validité des contrôles en aval. Sans parler du coût du passage 90->80. On a des priorités dans ce pays…

    Alors probable que si le GPS PL devenait obligatoire, les panneaux limitant leur circulation suivraient la même tendance. Peut-être pas au droit de l’ouvrage car cela resterait le véritable élément opposable en cas de sinistre, mais très certainement que toutes les présignalisations (déjà pas systématiques) sauteraient en se reposant sur le GPS…

    Resterait, pour pallier la bêtise ou la distraction pour ce type d’ouvrage à la limite assez basse le portique qui oblige tout ce qui dépasse le gabarit d’un VL à passer par une bifurcation intégrant un dispositif estimant la charge avec un signal d’avertissement en cas de doute. Ca règle le pb du distrait pour pas trop cher. Pour le malhonnête il faudrait une vraie pesée avec une herse motorisée en sortie…

    Vs des vies et un pont dans l’eau + une ville coupée durablement en 2 et ses conséquences économiques, ça ne serait sans doute pas une mauvaise affaire.

  14. La lecture des commentaires est saisissante, beaucoup de Yakafonkon izoraidu…
    A priori peu savent que le permis poids lourds c’est surtout de la théorie de la connaissance des réglementations…
    Donc ce chauffeur est censé savoir que 19t c’est 19t pas 20 ou 21…
    Que le véhicule dépasse les 40 t est surprenant et qu’il atteigne 50 c’est encore plus spéculatif… La réglementation imposant 5 essieux pour plus de 40 à 44 t!. A 50 il aurait du être en convoi exceptionnel donc formation supplémentaire et autorisation de circuler…
    Le franchissement du pont est soit un instant d’oubli complet, soit une tricherie délibérée, histoire de ne pas avoir à déclarer le parcours de transport… (ou d’un oubli et du besoin de respecter les délais)…
    Donc pas la peine d’épiloguer sur le besoin de gabarit, ou pas, ça ne présume jamais du poids total et un peson automatique en amont coute un bras, doit être vérifié régulièrement pour être fiable, valable sur les ouvrages sensibles sur lesquels il est compliqué de déterminer la masse totale présente. (Pont long par exemple.
    Pour info le Pont Morandi de Gènes est suspect d’avoir été affaibli considérablement par le passage répété de convois lourds de plus de 100T fréquemment usités coté Italien…

    1. A 50 il aurait du être en convoi exceptionnel donc formation supplémentaire et autorisation de circuler… 🙁

      1. sur le sujet :
        https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/convois-exceptionnels-le-secteur-des-transports-espere-la-fin-du-casse-tete-des-itineraires-1134860
        Convois exceptionnels : le secteur des transports espère la fin du casse-tête des itinéraires
        Les entreprises spécialisées dans le transport d’objets XXL font face à des demandes d’autorisations complexes avant de prendre la route. Des discussions sont en cours avec l’Etat pour dégager des itinéraires prédéfinis et continus entre les départements. Cette simplification pourrait aboutir d’ici la fin de l’année.

    2. je viesn de trouver cela « par hasard » ….. edifiant : https://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ100714454.html
      Question écrite n° 14454 de Mme Gisèle Printz (Moselle – SOC)
      publiée dans le JO Sénat du 15/07/2010 – page 1831
      Mme Gisèle Printz attire l’attention de M. le secrétaire d’État chargé des transports sur la question de l’utilisation de véhicules à 44 tonnes six essieux pour le transport de produits agricoles et agro-alimentaires.
      En effet, le ministère des transports travaille actuellement à l’élaboration d’un décret autorisant la circulation de tels véhicules, à partir de 2012 pour les nouveaux matériels et à partir de 2019 pour tous les véhicules.
      Or, en faisant le choix du 44 tonnes 6 essieux, le Gouvernement semble dénaturer les engagements pris par le président de la République devant le monde agricole et porter un coup au secteur du transport routier.
      La Fédération nationale des transports routiers a en effet chiffré entre 9 et 11 % les gains de productivité pour un 44 tonnes cinq essieux. Dans le cas d’un 44 tonnes six essieux, ce gain de productivité tomberait à 5,5 %, le sixième essieu entraînant des surcoûts conséquents.
      Des distorsions de concurrence pourraient alors apparaître dans la période 2012–2019 entre les véhicules équipés à 6 essieux et ceux équipés à 5 essieux. En outre, les conditions de mise en place d’un 44 tonnes agricole ne s’inscriraient pas non plus dans une réflexion d’ensemble sur le véhicule européen.

  15. Salut les journaleux ,allez demander aux constructeurs de camions pourquoi le GPS avec les gabarits du poids lourds ne sont pas d’origine sur les poids lourds , tout est en options , même le siège passager confortable, pourquoi les chauffeurs s’endorme au volant dans les matinées d’étés , juste parce que dormir dans une boite de conserve en été c’est pas terrible, les patrons veulent juste des outils de travails un point c’est tout, le chauffeur su il reste c’est qu’il est heureux, si il part pas grave c’est un fainéant, je dis cela , je suis dans le domaine faite une enquête très approfondie et vous verrez que le bien être pour la conduite ou le repos du chauffeur ,beaucoup de patrons en on rien a foutre. Hug

    1. Ha tiens revoilà caliméro….
      Le GPS camion n’est pas plus fiable que le GPS et ses vitesses incorporées, pour la bonne et simple raison que les mises à jours des arrêtés préfectoraux n’est pas suivie. En cas de problème sur la route, on est sur que les utilisateurs tenterons de se retourner vers le fabricant… Sans compter les coquilles qui peuvent se loger dans les indications…
      Quand on voit les parcours à la con que peuvent générer waze ou google maps comme emprunter les délaissées des routes principales pour gagner 100 m, on peut penser que ça pourrait être au mieux cocasse si ce n’est grave !

  16. Rendre le GPS obligatoire pourquoi pas.
    Mais il ne faut pas que cela dédoine les autorités de la mise en place d’un bonne signalétique. ( je ne parle pas du cas de cet événement)

    Et surtout comment reprocher à au conducteur PL de se fier aveuglément à son GPS, si on lui impose la bête en argumentant que c’est l’arme absolue contre les erreurs.

    IL serait aussi intéressant que les GPS récemment mis à jour n’aient pas des cartes datées de plusieurs années.

    En fin on voit toute l’importance du poids sur un véhicule et sur les infrastructures. On parle souvent gabarit ou de CO2 mais si rarement de poids. D’ailleurs depuis combien de temps n’avez vous pas vu de barrière de dégèle?

  17. Le GPS poids lourds est beaucoup plus cher que le GPS normal ceci dit il faut pas être con non plus quand il y a panneau d’interdiction aux poids lourds eh bien tu passe pas tu prends un autre itinéraire que ton GPS recalcule aussitôt

  18. Tout cet article a été fait par un niais. Un bon GPS poids lourds c est 500 euros minimum contre 100 pour un vl. J ai un GPS poids lourds à 240 euros c est tout juste une merde qui m envoie au casse-pipe devant des ponts à 3.8 ou des limitations a 3.5t. Les intrdictictions sont tellement abusives que même en habitant dans le coin parfois on sait plus ou passer pour preuve je livre un site interdit au plus de 6t de chaque côté. Il faudrait faire la part des choses entre interdiction réelle pour des risques tels qu effondrement de chaussée ou parce que les pauvres riverains sont gênés par la circulation de camion. Il faut pas qu ils oublient que leurs supermarchés sont livrés par des camions avant de mettre des interdictions dans leur ville sans aucune déviation pl annoncée par panneau. De plus les atlas routier n affiche pas toutes les limitations de poids c est une grosse erreur les hauteurs oui les poids pas tous aire sur la lys interdiction 6t n existe pas sur l atlas. Monsieur le journaliste au lieu de pondre des niaiseries récupérer sur internet sortez de votre bureau et demandez à ceux qui savent.

    1. Mon cher @Ruby. L’insulte dès les premiers mots discrédite votre propos. C’est dommage de ne pas savoir discuter. C’est pourtant le propre de l’Homme normalement…

      Un Tomtom pro, Garmin, etc se trouvent à 350 euros. Mais même à 500 euros cela modifierait quoique ce soit ? Même à 1000 € vu oes km faits dans l’année c’est amorti. Un peu de pragmatisme tout de même.

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