Waymo arrête son activité de ventes de lidar (capteurs)

Les Lidar, qui signifient Light Detection and Ranging, sont des capteurs laser considérés comme un composant essentiel des voitures autonomes . Les capteurs sont placés sur les toits des véhicules autonomes, ainsi que sur les côtés et les pare-chocs, où ils envoient des milliers de points laser pour cartographier l’environnement environnant.

Waymo met un terme à ses activités commerciales concernant le lidar

« Nous mettons un terme à nos activités commerciales sur le lidar » et « nous continuons de nous concentrer sur le développement et le déploiement de notre pilote Waymo dans nos unités Waymo One (covoiturage) et Waymo Via (livraison) », a déclaré un porte-parole de la société dans un communiqué.

En 2019, Waymo a annoncé qu’il allait vendre l’un de ses trois lidars – produits en interne – à des clients des secteurs de la robotique, l’agriculture et autres, sans rivaliser avec les entreprises de voitures autonomes.

« Nous pouvons faire évoluer notre technologie autonome plus rapidement, rendant chaque capteur plus abordable grâce à des économies d’échelle », avait déclaré à l’époque Simon Verghese, responsable de l’équipe Lidar.

Reste qu’on ne sait pas si cette activité était lucrative pour Waymo. La société n’a pas révélé combien de lidar elle a vendus, ni combien de clients les ont achetés.

Virage à 180 degrés pour Waymo

Pour Waymo, il s’agit d’un véritable virage à 180 ° par rapport à sa stratégie antérieure consistant à vendre les lidars à des clients non automobiles afin de réduire les coûts d’un composant clé et onéreux des voitures autonomes.

Le porte-parole a toutefois déclaré que la société continuerait à construire ses lidars en interne.

Selon une personne proche du dossier, Waymo envisage à la fois de recourir à une technologie interne et à des fournisseurs externes pour ses lidars de nouvelle génération.

Production interne pour réduire les coûts

Waymo a commencé à fabriquer ses propres capteurs lidar début 2017 afin de réduire considérablement les coûts de son activité de véhicules autonomes. À l’époque, la société avait déclaré qu’en fabriquant ses propres capteurs, elle pourrait réduire le prix unitaire de 75 000 dollars pour un capteur lidar standard à seulement 7 500 dollars.

Départ de John Krafcik

La décision d’arrêter de vendre des lidars intervient après le départ du DG John Krafcik et de certains autres dirigeants, ce qui a soulevé des questions quant à savoir si Waymo repenserait sa stratégie après avoir échoué à générer des revenus importants pendant plus d’une décennie.

Notre avis, par leblogauto.com

En 2018, Waymo a lancé les premiers taxis commerciaux autonomes, modernisant le mini-van de Chrysler avec son propre matériel de conduite autonome, mais il n’a pas encore déployé sa technologie au-delà des zones limitées de la banlieue de Phoenix.

Il a récemment lancé des tests publics autour de la ville de San Francisco avec une voiture électrique Jaguar et une nouvelle série de capteurs.

En 2011, Waymo a commencé à développer son propre ensemble de capteurs à partir de zéro, y compris des lidars à courte portée appelés Laser Bear Honeycomb. Mais Tim Willis, directeur général de l’entité dédiée, a quitté l’entreprise en février dernier et a rejoint la société de lidar Aeva.

Sources : Reuters, Waymo, The Verge

(11 commentaires)

  1. un gros doute sur la viabilité de l’auto auto pilotée.. Peut être sur des parcours spécifiques, genres autoroutes dotées de balises et de marquages permettant un suivi en sécurité.
    La voiture purement autonome devra franchir tellement d’obstacles imprévus qu’elle a peu de chance de finir son parcours intacte, mise à part la traversée du parking à 2 km/h !

    1. Les autoroutes sont déjà le terrain de jeu idèal pour la conduite autonome :
      c’est ultra normalisé (même en zone de travaux), sens unique de circulation, etc ?
      Les gros axes fonctionnent déjà très bien, car encore une fois le marquage, l’agencement des intersections, sont bien normalisés.

      Pour le reste par contre je vous rejoins, il va se passer du temps avant de pouvoir circuler en autonomie totale sur l’ensemble du réseau (Français en particulier, mais pas que)

      Une chose qui devrait être faite dès maintenant (et qui serait bénéfique à tout le monde, pas seulement les autonomes) serait d’imposer aux administrations/acteurs la communication dans les temps de tout ajustement faits sur le réseau (travaux, changement de sens de circulation, nouveaux giratoires, …)
      De manière à permettre aux fournisseur de cartes de nos GPS d’être à jour.
      Parce que sans carte à jour, pour le conducteur moyen c’est casse pied, mais pour la conduite autonome … ben ça va être difficile.

      1. @Vo2 : oui l’IA est capable de bien des choses. Mais, récemment, un « fan » de Waymo qui utilise souvent les taxis autonomes a publié une vidéo d’un bug.

        https://www.youtube.com/watch?v=zdKCQKBvH-A

        C’est assez long, mais en gros, à 11 minutes dans la vidéo, l’IA s’est trouvée face à une zone de travaux dûment balisée et ne savait plus quoi faire.
        Hop on s’arrête…
        La voiture a créé un « bouchon » et potentiellement un danger.
        Le pire ? A 17 min, le taxi repart (intervention humaine à distance pour débloquer le truc), et au lieu de continuer dans la voie libre, tente de revenir tout à droite et se bloque devant un cône…en travers de la route.
        Ensuite la voiture recule, et reste en pleine voie…
        Il a fallu que les agents enlèvent les cônes pour que le taxi reparte et s’arrête…aux prochains cônes.
        Au final, un opérateur a dû venir physiquement au volant.

        Le truc c’est que cela participe à l’amélioration de l’IA et des taxis autonomes. Mais cela montre aussi le chemin qui reste à parcourir car on est là dans un cas somme toute totalement basique.

      2. @Vo2 :
        effectivement, l’autoroute est l’endroit le plus sûr pour avoir une conduite autonome puisque toutes les voitures circulent dans le même sens et il n’y a pas d’intersection.
        Mais même là, il y a plein de vidéos montrant les limites du système Tesla Autopilot avec des voitures qui suivent les lignes au sol dans des zones en travaux en se rapprochant dangereusement des glissières (et changement parfois brutal de direction fait sûrement par le conducteur/conductrice).
        Il me semble qu’il y a eu un accident mortel avec une Tesla qui a fini par s’encastrer dans le triangle de séparation entre voies parce que la voiture avait suivi une « mauvaise » ligne. J’avais vu la video d’une personne qui était passé à l’endroit du drame pour faire le test et sa Tesla avait reproduit la même erreur.
        Donc bien que certaines videos montrent les capacités importantes de l’Autopilot Tesla, à mon avis on est encore loin d’un système infaillible.
        Et pourtant pour lâcher ça sur les routes et à fortiori dans les rues, il faudra bien que le système soit infaillible.

        Tesla est en avance sur beaucoup de chose mais je pense que pour la conduite autonome, Elon Musk fanfaronne un peu trop.

        1. l’Autopilot de base ne représente pas l’état actuel des capacités de la conduite autonome de Tesla. La FSD Beta 9.2, oui. Mais elle est installée dans très très peu de véhicules. Seulement chez des conducteurs de confiance, qui accèptent de participer à la béta.

          L’Autopilot est une conduite assistée, qui n’est pas infaillible, et qui , normalement, prévient le conducteur quand elle doute, voire « décroche ».

          Voici des statistiques recensant les décès survenus dans un accident implicant une Tesla, et détaillant l’implication et la responsabilité de l’Autopilot.

          https://www.tesladeaths.com/

        2. EMusk fanfaronne un peu trop un peu tout le temps en fait :p

          Les voitures qui s’encastrent dans un triangle de séparation existaient avant la naissance de Tesla.
          On ‘accepte’ que les humains ne sachent pas vraiment conduire et fassent n’importe quoi (parfois involontairement).
          La question ici revient comme souvent quand on parle de conduite autonome de la responsabilité.
          (Que Tesla et les autrent cherchent évidement à intégralement rediriger sur le conducteur).

  2. Intéressante vidéo

    C’est un bel exemple du ‘on y est presque, mais bon, pas tout de suite tout de suite hein’

  3. #NoLiDAR

    je ne résiste pas à l’envie de partager la dernière vidéo de AI DRIVR, un des rares participants à la béta du FSD de Tesla.

    on y suit une Tesla Model S, donc un beau gabarit, évoluant dans le secteur très tortueux de Berkeley, en Californie.
    C’est proprement impressionnant. Et SANS LiDAR.

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