La voiture qui conduit toute seule est un axe de recherche majeur de l’industrie, en évolution rapide. On est passé en quelques années des efforts ésotériques des universitaires qui s’affrontaient avec des engins hérissés de capteurs, de radars et d’antennes lors des premiers DARPA Challenges aux Prius autonomes de Google sillonnant les routes de l’Ouest des Etats-Unis et il ne se passe pas trois mois sans qu’un des grands constructeurs ne présente ses derniers efforts dans le domaine. Nissan annonce être en mesure de mettre en vente un tel véhicule en 2020. Pour IHS, le marché sera naissant en 2025, avec des ventes de l’ordre de 230 000 unités, avant de grimper rapidement à mesure que le coût de la technologie plonge, pour atteindre 11,8 millions dix ans plus tard, date à laquelle devraient apparaître les premières voitures ne comportant plus de commandes destinées aux conducteurs humains, et continuer de prendre rapidement de l’importance.
L’élimination du maillon faible de la conduite, c’est-à-dire le conducteur, présente énormément d’avantages : un taux d’erreur nettement inférieur entraînant une diminution importante, tendant vers le zéro, des accidents et des victimes, et donc une réduction en rapport des coûts associés en terme de santé publique et d’infrastructure. Par ailleurs les voitures autonomes peuvent optimiser la consommation et se coordonner pour éviter les encombrements, là aussi optimisant l’efficience globale. La perspective est donc tentante pour les autorités de régulation, mais la voiture autonome a encore pas mal d’obstacles techniques et juridiques à résoudre. Le calendrier envisagé par IHS est-il le bon ?
Source : IHS Automotive via Reuters, Detroit Free Press et divers.
Crédit image : Google