Le cycle de discussions a pris fin lundi
"Bridgestone France et les organisations syndicales représentatives ont achevé hier [lundi] le cycle de discussions prévu par l'accord de méthode", "après de nouvelles réunions programmées cette semaine, le projet d'accord sera présenté aux organisations syndicales pour signature au plus tard le 11 février", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Les nouvelles réunions visent à "formaliser" les mesures du plan, a-t-on précisé à la direction, selon laquelle "il y a un accord sur l'immense majorité des sujets".
"Le PSE comprend, en plus des dispositifs favorisant les départs anticipés, les pré-retraites, le congé de reclassement et les indemnités de supra-légales de départ, des mesures d'aides au reclassement interne et externe, parmi lesquelles des aides à la mobilité géographique, des aides à la formation et des aides à la création d'entreprise", précise le communiqué.
Des négociations très largement avancées
"Les négociations ont très largement avancé, il reste quelques points de désaccord à arbitrer", a pour sa part indiqué à l'AFP l'avocat de l'intersyndicale Stéphane Ducrocq. "Par exemple, un créateur d'entreprise n'est pas accessible aux primes à la mobilité", a-t-il détaillé.
L'éventualité d'une reprise du site de Bridgestone Béthune non écartée
"Il y aussi l'éventualité d'une reprise, qui modifierait de facto les négociations", a de son côté relevé une autre avocate de l'intersyndicale, Pauline Brocart, en marge d'une visite de la ministre du Travail Elisabeth Borne à Béthune.
Un point sur les projets de reprise à l'étude est prévu le 9 février avec les parties prenantes.
Plate-forme "Action pour l'emploi" pour contribuer au reclassement
Rappelant que l'État avait lancé en décembre 2020 la plate-forme territoriale "Action pour l'emploi" pour contribuer au reclassement des 863 salariés de Bridgestone, la ministre a fait part de 450 offres d'emploi recensées.
"Cela ne dispense pas Bridgestone de ses obligations vis-à-vis du territoire" alors que "la négociation du volet revitalisation qui va s'engager", a-t-elle ajouté, s'affirmant "déterminée à obtenir le maximum de la part de l'entreprise aussi pour ce volet", "compte tenu du choc qu'a été la fermeture de l'usine".
Sur les 863 emplois concernés, il y aura "une centaine de personnes en pré-retraite" tandis que 65 employés ont déjà retrouvé un CDI, a précisé la direction du groupe.
Elisabeth Studer avec AFP