Départ de la dernière équipe de Bridgestone Béthune
L'épilogue, annoncé au départ pour le 3 mai, interviendra finalement en fin de journée, avec le départ "de la dernière équipe", alors que l'usine tourne au ralenti depuis des semaines, a précisé la direction.
Rassemblement "symbolique et fraternel"
Un rassemblement "symbolique et fraternel" est prévu à la mi-journée sur la Grand place de la ville, pour permettre aux salariés mais aussi aux habitants de faire leurs "adieux" à cette entreprise emblématique, parmi les plus gros employeurs locaux, installée depuis 1961 d'abord sous la marque Firestone puis à partir de 1988 sous celle de Bridgestone.
La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher est ensuite attendue pour évoquer l'avenir industriel du site avec élus et représentants des salariés.
Des conséquences sur l'emploi imprécises
Acquis par le logisticien nordiste Log's pour un "montant symbolique", le site, qui produisait des pneus de petit calibre, doit être transformé en "pôle industriel", mais le nombre d'emplois qui pourraient y être créés reste à préciser.
Sur France Bleu Nord, la ministre a indiqué dans la matinée que 256 salariés avaient déjà trouvé une solution, CDD, CDI, départ à la retraite anticipée ou projet de création d'entreprises.
Log's "est prêt à implanter 300 emplois sur le site" mais "nous souhaitons avoir un équilibre entre activités logistiques et industrielles, les activités industrielles pouvant créer plus d'emplois et étant plus proches des compétences des salariés ex Bridgestone", a-t-elle ajouté.
Neuf projets en cours d'examen
Alors que neuf projets d'activité sont en cours d'examen pour revitaliser le site, "mon objectif est d'avoir, d'ici la fin de l'été, de premières annonces d'implantations, et de faire en sorte d'avoir l'ensemble des implantations d'ici la fin de l'année 2022", a-t-elle ajouté.
Plan de sauvegarde de l'emploi
L'annonce de la fermeture par le géant du pneu, invoquant une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marchés asiatiques à bas coûts, avait suscité un branle-bas de combat politique.
Dans l'attente des potentiels repreneurs, direction et représentants des salariés ont fini par s'entendre en février sur un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) offrant "des niveaux d'indemnisation comme on n'en a jamais vus", "à la hauteur du préjudice subi", selon les mots de l'avocat de l'intersyndicale, Me Stéphane Ducrocq.
Elisabeth Studer avec AFP