On continue de vendre les bijoux de famille ! Stellantis a annoncé que One Equity Partners, une société américaine de capital-investissement, a finalisé son investissement majoritaire dans Comau SpA, une société technologique mondiale spécialisée dans l’automatisation industrielle et la robotique avancée.
Le communiqué emploie les formules consacrées, c’est-à-dire que cette décision est censée positionner l’entreprise pour une « croissance et une innovation accrues » et donner à Stellantis la possibilité de « se concentrer sur ses activités principales en Europe ». C’est bien entendu un boost financier bienvenu pour Comau, mais aussi sans doute du cash dont Stellantis a besoin en vendant des parts.
Rappelons que Comau (pour COnsorzio MAcchine Utensili), fondée à Turin en 1970, a toujours son siège dans la capitale piémontaise, où se trouvent le centre de gestion et le pôle de recherche, de développement et de production de Grugliasco. Elle fut le fruit à l’époque du regroupement d’un certain nombre de constructeurs de machines-outils du secteur automobile travaillant pour le groupe Fiat Auto. COMAU est l’inventeur de la première ligne automatique d’assemblage d’automobiles en 1973, le système Fiat Robogate, qui fut implanté en 1978 dans l’usine de Fiat Rivalta. COMAU développe ensuite le premier robot laser et GM en fait équiper une usine entière aux Etats-Unis dans les années 80.
Quel avenir pour le site de Castres ?
850 employés travaillent à Grugliasco et demandent depuis longtemps que le siège ne soit pas déplacé après le changement de propriétaire. Si l’emploi en Italie est peut-être sécurisé, quid chez nous ? COMAU, qui emploie presque 4000 personnes, dispose de 12 sites de production répartis dans le monde, dont un en France, à Castres. On se souvient du précédent de Magnetti-Marelli, vendu en 2018 à Calsonic Kansei, lui-même contrôlé par un fonds américain. Cela avait entraîné notamment la fermeture de deux usines en France en 2024, sacrifiées comme d’habitude sur l’autel de la rentabilité, et délocalisées en Slovaquie. On peut donc légitimement s’en inquiéter, vu la désindustrialisation à l’oeuvre dans le pays…
On ne fait rien en France pour conserver nos usines et entreprises.
Avec un neuneu gérontophile au pouvoir qui s’était illustré, dès son passage à Bercy, pour sa profonde bêtise sur le sujet industriel, jusqu’à devoir racheter l’affaire en raison de son caractère stratégique quelques années plus tard une fois au sommet (du principe de Peter) en offrant au passage une coquette plus-value à l’américain GE alors qu’il avait déjà largement vidé son achat de sa substance: Le « Young Leader » dans toute sa compromission récompensée d’avance sur son potentiel… Renommez donc ça « Young Wanker »!
Pourtant, les besoins urgents de réarmements sont patents !
Nous dépendons de presque tout pour notre défense… Les entreprises étrangères gagnent de l’argent avec nos impôts.
Il ne faut pas oublier que depuis plus de 100 ans, les industriels Européens ont joué un grand rôle pour produire d’armement, historiquement… Si le besoin se fait sentir… Il va falloir acheter nos munitions sur les sites Sheim et Temu ???… Les alliées de Poutine !?
Un point de vue…
« Et si Carlos Ghosn venait sauver Stellantis ? »
« il est l’homme le mieux placé pour redresser Stellantis. »
https://fr.motor1.com/features/745739/carlos-ghosn-venir-sauver-stellantis/
Et la marmotte, elle mets le chocolat dans le papier d’alu …
@manu928 : surtout que la notice rouge d’Interpol existe toujours, non ?
Donc un CEO qui ne pourrait pas sortir du Liban ce serait cocasse……….
Bref…
Cela me fait penser aux barons de la drogue, et même chez nous les chefs des trafiquants qui dirigent leur business de leur prison….
Où peut lui faire des bureaux au quartier des « VIP » à la prison de la Santé !? 🤭
@thibaut : Pas trouvé …
https://www.interpol.int/fr/Notre-action/Notices/Notices-rouges/Voir-les-notices-rouges
Ce qui est sûr c’est que si il mets un pied en dehors du Liban, il est cuit.
@Manu928 : oui j’avais vérifié avant. Pas dans la recherche…mais en septembre certains médias en parlaient encore. Je ne vois pas pourquoi elle aurait été enlevée 🙂
@thibaut : La Notice rouge correspond principalement à une demande de recherche « Les personnes concernées sont recherchées par le pays membre à l’origine de la notice ».
C Ghosn n’a plus besoin d’être recherché. On sait où il est…
Par ailleurs, il y a peut être eu un accord avec le Liban pour qu’il y reste.
@Manu928 : la notice rouge a existé, elle a été transmise en mai 2022. Selon un article du Parisien de mai 2024, elle était toujours en vigueur à cette date.
Enfin bon, même sans cela, Motor1 affabule. Ghosn ne ferait rien d’autre que ce que Tavares a fait.
Pourquoi Cortex ferait mieux qui Minus ? c’est louable pourquoi pas, mais Stellantis a besoin d’autre chose qu’un cost killer, Minus a déjà bien travaillé sur cet item, il faut un artiste, un Steve Jobs en devenir
Le dépeçage de l’industrie européenne continue. Tout doit disparaître !
Merci les capitalistes!
La pour le coup, je comprendrais que l’UE impose ou encourage fortement l’achat de voiture construis uniquement ou presque en Europe à la façon que font les USA, Chine et tant d’autres pays dans le monde.
Les capitaines d’industrie cherchent à tout prix le moins… Forcément les économies ou la supply chain exploite le plus l’esclavage est De facto nettement favorisées… Eux font leur job sans remords.
C’est plutôt drôle ça, on a vraiment 2 visions d’un même métier. Tesla construit des robots pour automatiser au maximum ses usines et ainsi faire des économies à moyen terme, et Stellantis se sépare de son usine de robot pour faire du cash tout de suite.
Au delà des frasques de Musk, c’est la difference entre une entreprise géré par un financier et une entreprise géré par un technicien.
Quand on voit la difference de capitalisation ( ridiculement haute d’un côté et basse de l’autre) on peut se demander qui est le meilleur pour générer du fric
Les constructeurs chinois investissent également à fond dans les robots car ils savent qu’ils ne disposeront pas d’esclaves ouïghours advitam eternam.
Chez nous nos grands « capitaines d’industrie » vendent les pépites, suppriment la r&d, délocalisent à tout va, ferment les centres d’essais pour satisfaire les actionnaires à court terme.
Qu’est ce que notre génération va laisser à nos jeunes…???? On a dilapidé en 30 ans tout ce que les anciens ont mis des dizaines d’années à construire!
@Guig, vous avez bien raison.
… et c’est triste !
Ça fait des années que PSA et FCA chacun de leur côté éclatent leur empires industriels. Peugeot Motocycles (vendu mais en gardant un siège au CA), Faurecia, le pôle historique externalisé (Aventure Peugeot, Conservatoire Citroën…), GEFCO (vendu), Magnetti Marelli (Vendu), Ferrari (scission), Iveco (scission), CNH (scission) etc… et je parle pas des clubs de foot.
Forcément maintenant qu’ils sont ensemble le groupe ne va se résumer qu’a l’automobile dans sa plus stricte définition. En soit c’est une logique de rentabilité, mais qui dit qu’à l’avenir ils ne vont pas s’en mordre les doigts ? La revente de GEFCO avait créé des soucis logistique quelques années après la vente au point que Tavares songeait a recréer une entreprise du genre…
@Stabak, merci des infos.