Renault a salué l’échec des discussions entre Nissan et Honda en vue d’une éventuelle fusion. Les deux constructeurs japonais ont en effet officiellement mis fin à leurs négociations. Lesquelles auraient pu aboutir à la création de l’un des plus grands constructeurs automobiles mondial.
Alors que les rumeurs allaient bon train, le PDG de Nissan avait préalablement indiqué à Honda qu’il souhaitait mettre fin aux discussions de fusion. La fin d’une idylle naissante liée notamment à la proposition de Honda de faire de Nissan une filiale et non de fusionner.
Honda n’a pas envisagé et n’envisagera pas une prise de contrôle hostile de Nissan, a tenu à préciser cette semaine le PDG de Honda, Toshihiro Mibe. Le gouvernement japonais n’a pas non plus initié ou participé aux discussions.
Un projet de fusion Nissan / Honda avorté
Le 23 décembre, les constructeurs automobiles japonais Honda et Nissan ont annoncé un projet de fusion, prévu pour août 2026. Ce projet visait à créer un mastodonte de l’industrie automobile, avec une plus grande capacité financière pour investir dans la voiture électrique. Mitsubishi Motors envisageait également de rejoindre cette fusion.
Des conditions jugées inacceptables par Renault
Reste qu’en tant qu’actionnaire, Renault estime que les conditions de l’opération étaient « inacceptables ». Et tout particulièrement le fait que la transaction n’incluait aucune prime de contrôle.
Le groupe automobile français salue également l’intention de Nissan de se concentrer avant tout sur l’exécution de son plan de redressement. Ajoutant que Renault Group continuera à soutenir son partenaire Nissan dans les projets en cours de l’Alliance. Laquelle intègre également Mitsubishi.
La fusion Honda-Nissan aurait eu des conséquences significatives pour Renault. Initialement, Nissan et Mitsubishi devaient investir 800 millions d’euros dans une filiale commune avec Renault, mais ce projet semble désormais compromis.
Renault aurait vu son volume de ventes diminuer en cas de fusion entre Honda et Nissan. Désormais, l’arrêt des négociations pourrait offrir de nouvelles opportunités à Renault, notamment en termes de partenariats stratégiques.
Prise de contrôle de Nissan déguisée
Des tensions sont rapidement apparues entre Honda et Nissan sur le projet. Honda, avec une capitalisation boursière bien supérieure à celle de Nissan, semblait vouloir prendre le contrôle de la nouvelle entité.
Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance Renault-Nissan, a qualifié ce projet de « prise de contrôle déguisée », affirmant que Honda cherchait à absorber Nissan dans son entièreté.
Les négociations ont pris un tournant décisif début février 2025, lorsque Honda a exprimé son intention de racheter purement et simplement Nissan, plutôt que de fusionner avec lui. Cette proposition a été mal accueillie par Nissan, qui a décidé de mettre fin aux négociations en raison d’une forte opposition interne. L’état-major de Nissan souhaitait préserver son autonomie et n’était pas prêt à devenir une simple filiale de Honda.
Poursuite du partenariat stratégique avec Mitsubishi
Honda et Nissan ont néanmoins indiqué dans un communiqué commun qu’ils poursuivraient leur partenariat stratégique avec Mitsubishi Motors. Ajoutant qu’ils collaboreraient au développement interne de batteries, de conduite autonome, de logiciels et de technologies de véhicules électriques.
« Bien que le résultat soit malheureux, nous avons maintenant une appréciation mutuelle de nos synergies qui peuvent être utilisées dans notre partenariat stratégique existant », a déclaré à la presse le PDG de Honda, Toshihiro Mibe.
Nissan toujours dans la tourmente
Reste que Nissan est loin d’être sortie de l’auberge ! Sa recherche d’un partenaire pour faire face à sa situation financière devient de plus en plus cruciale.
Le constructeurs a dévoilé cette semaine des résultats trimestriels nettement inférieurs aux attentes et a revu à la baisse ses objectifs annuels. Il table désormais sur un bénéfice opérationnel annuel de 120 milliards de yens contre 150 milliards de yens auparavant.
Face à l’urgence, le management de Nissan a dévoilé un plan d’économies de coûts de 400 milliards de yens pour son exercice fiscal 2026. Le constructeur japonais va réduire de 2.500 le nombre d’employés indirects dans le monde. Via des mesures telles que la rationalisation des opérations. En parallèle, sa capacité de production mondiale devrait être réduite de 20%.
Le seuil de rentabilité de sa branche automobile passera ainsi de 3,1 millions à 2,5 millions d’unités au cours de l’exercice.
Nissan ouvert au partenariat, y compris avec des entreprises technologiques
L’abandon des discussions soulève toutefois des questions sur la manière dont Nissan, qui est en plein plan de redressement, pourra traverser sa dernière crise sans aide externe.
Nissan serait désormais ouvert à travailler avec de nouveaux partenaires, y compris des entreprises technologiques. Le constructeur cherche en effet à se renforcer dans les nouvelles technologies qui ont bouleversé le secteur suite au développement des véhicules électriques, des voitures pilotées par logiciels et les nouveaux fabricants chinois en pleine expansion.
Nissan également ouvert à travailler avec Foxconn (Taïwan)
Nissan serait également ouvert à une association avec Foxconn, le plus grand fabricant d’électronique au monde, qui fabrique notamment les iPhones d’Apple.
En décembre dernier, Reuters avait indiqué que Foxconn, qui cherche à développer son activité naissante de fabrication de VE sous contrat, avait approché Nissan en vue d’une offre. La société avait néanmoins été rejetée par le constructeur automobile.
Reste que l’activité de véhicules électriques de Foxconn est dirigée par un ancien cadre supérieur de Nissan, Jun Seki. Or, ce dernier avait été un temps considéré comme un prétendant pour devenir PDG du constructeur automobile, avant que le poste ne soit attribué à l’actuel patron Uchida.
Notre avis, par leblogauto.com
L’arrêt du projet de fusion entre Nissan et Honda illustre les défis et les tensions inhérents aux grandes fusions dans l’industrie automobile. Les divergences stratégiques et les enjeux de pouvoir ont finalement eu raison de ce projet ambitieux. Pour Renault, cet arrêt pourrait ouvrir la voie à de nouvelles collaborations et à une réévaluation de ses partenariats existants.
Sources : Reuters, AFP, Bloomberg
En fait Nissan veut faire payer à un autre son redressement mais refuse tout contrôle.
ça a marché avec Renault, pourquoi pas avec un autre? ^^
Oui ,mais Nissan veut des investisseurs,mais pas de contrôle du groupe,alors que les dirigeants actuels sont incapable de redresser la barre .
Déjà ,il faudrait virée Uchida qui n’est pas l’homme de la situation et le remplacé par un nouveau PDG qui doit renforcer l’alliance avec Renault et Mitsubishi, sa veut dire multiplier les coopérations techniques dans les véhicules électriques , pourquoi pas rentrer Foxconn comme actionnaire.
Pourquoi,aller chercher ailleurs,ce qu’on n’a déjà sous la main.
Oui cela a marché avec Renault au depend de la gamme Renault et de ses clients. Renault développait et offrait ses concepts (le Qashqaï c’est une idée Renault à l’origine pour la Mégane …), ingénieurs, designers français ont redressé le nippon pour s’entendre dire par Carlos … que Nissan était la locomotive et Renault le boulet.
Depuis que Renault s’occupe de Renault on voit bien qui est la locomotive.
Donc si c’est pour sauver Nissan et de se faire dénigrer… je crois que même Honda a vu de la toxicité dans Nissan.
Nissan a une direction toxique, il faudrait virer Uchida , installer à sa tête un étranger , un « gringo » ouvert au monde . Nissan et le Japon ne sont pas pas le centre du monde …..
Renault avec 45% s’associe à Volvo et CMA CGM pour construire des voitures ….. un autre monde …..
Nissan : a nommé une nouvelle équipe de direction à compter du 1er janvier et prochainement en Avril 2025
https://www.zonebourse.com/cours/action/NISSAN-MOTOR-CO-LTD-6492477/actualite/Nissan-a-nomme-une-nouvelle-equipe-de-direction-48572070/
nissan agonisait quand renault l’a sauvé, sam à raison ,quelle ingratitude, tu parles l’honneur japonais en prend un coup. et encore aujourd’hui laq r5, le scénic et d’autres vont prendre le blason nissan , et puis quoi encore, on baisse encore le pantalon ?