Essai Mitsubishi Outlander PHEV de 302 ch

Le nouveau Mitsubishi Outlander PHEV débarque sur nos routes. Cette voiture, reconnue pour sa motorisation hybride rechargeable efficace lors du lancement de la mouture précédente, applique la même recette pour son modèle 2025. Nous l’avons essayé dans les environs de Lisbonne, au Portugal.

Une face avant qui ressemble à une Mitsubishi

Plus de 200 000 ventes plus tard, il est temps pour l’Outlander PHEV de se refaire une place sur le marché où les motorisations rechargeables s’avèrent pertinentes, pour peu qu’elles soient utilisées dans les règles de l’art. Pour se faire remarquer, Mitsubishi lui a donné une face avant plutôt démonstrative avec la calandre « Dynamic Shield » et ses blades reliant les feux de jour avec ceux de brouillard.

Son profil haut et marqué donne vraiment une impression de robustesse à la voiture, qui pourtant n’est pas si longue avec ses 4,71 m. L’arrière apparaît toutefois un peu plus doux que l’avant hyper massif. Avec sa hauteur de 1,74 m, certains d’entre vous pourront se dissimuler derrière sans se baisser. Finalement, en affichant un tel visage, la marque semble assumer sa riche histoire de spécialiste du 4×4.

Un intérieur cossu et fonctionnel

À bord, le constructeur a très largement relevé son niveau de jeu, avec une qualité perçue jamais vue à ce jour dans une Mitsubishi vendue en Europe. Dans notre haute finition Instyle+, on dispose d’une sellerie cuir étendue de bonne facture. Il y règne une ambiance légèrement huppée plutôt rafraîchissante. On ne manque absolument pas d’espace à toutes les places. La disposition des éléments apparaît plutôt classique, contrairement à d’autres voitures avec une planche de bord pleine d’écrans.

Bien entendu, l’Outlander nouvelle génération embarque une grande dalle tactile. Mais la climatisation a droit à son propre bloc avec des boutons physiques, que l’on peut manipuler quasiment à l’aveugle. Tout se situe là où l’on s’attend à le trouver, avec une ergonomie un peu à l’ancienne peut-être, mais diablement pratique. Derrière le sélecteur de la boîte automatique, on remarque la molette des nombreux programmes de conduite, rappelant qu’il saura crapahuter si nécessaire.

Non pas un, ni deux, mais trois moteurs!

Quand on regarde le chiffre de l’autonomie électrique limitée à 85 km selon le protocole WLTP, on est en deçà de ce qui se fait de mieux aujourd’hui, notamment dans le groupe Volkswagen. Le 2.4 MIVEC est accompagné par deux blocs électriques, un sur chaque essieu, alimentés par une batterie sous le plancher de 22 kWh. Total : 302 ch ! On peut rouler en EV jusqu’à 135 km/h. En mode hybride, la voiture optimise l’utilisation du carburant.

Le thermique sert de générateur pour assurer la marche électrique quand la batterie est faible (hybride série). Mais il entraîne aussi les roues, notamment lors des longues liaisons et lorsque l’on a recours à toute sa puissance suivant les situations (hybride parallèle). On a l’impression d’avoir au moins 50 ch de moins, mais il fait convenablement le job. Cependant, le miracle n’a pas eu lieu niveau consommation. On y a cru au début avec la batterie pleine, malgré plusieurs dizaines de kilomètres sur autoroute où l’on avait 5,5 l affichés. Elle est montée de 2 litres après un peu de 4×4 et un rythme plus élevé au retour.

Une super transmission pour toutes les situations

Si l’Outlander PHEV se révèle être une bête de confort grâce notamment à ses sièges massants, chauffants et ventilés, il vaut mieux le mener à une allure disons « de bon père de famille » pour ne pas retourner inutilement les estomacs de ses passagers. Il sait voyager sans poser de soucis particuliers grâce notamment à des ADAS plutôt bien réglés. En réalité, il fait assez bien le job sur ce point-là : le minimum que l’on attendait de lui.

Mais il se révèle sous un autre visage aussi lorsque l’on se perd dans la nature au beau milieu des vignes après que des trombes d’eau se sont déversées sur la région. Sa transmission sophistiquée porte un nom : « Super All Wheel Control ». Parmi les sept modes disponibles figurent « boue » et « graviers », que nous avons allègrement utilisés. En somme, la voiture gère tout toute seule. Nous constatons juste que nous avançons dans le confort en appuyant simplement sur l’accélérateur comme si nous avions un terrain facile sous nos roues. Easy !

Les prix

Avec sa transmission sophistiquée, le Mitsubishi Outlander PHEV 2025 prend le parti de proposer une voiture confortable et capable d’évoluer dans la plupart des conditions. Cela le rend mieux indiqué pour des territoires un peu plus hostiles comme les régions montagneuses sans sacrifier l’agrément de conduite une fois les roues posées sur le bitume, notamment dans la vie quotidienne. On regrettera la recharge limitée à 3,7 kW seulement. On loue en revanche la garantie 8 ans ou 160 000 km. Les prix vont de 51 590 € à 66 090 €. Il faut ajouter le malus au poids allant de 3 500 € à environ 4 900 €.

(4 commentaires)

  1. Ce n’est pas le meilleur mais il permet de rouler différent et il bénéficie d’une réputation de bonne robustesse.
    Mitsubishi ça fait quand même très France périphérique. La garantie de 8 ans who cares avec une LOA prise systématiquement ?

  2. Bonne voiture de famille… mais pour l’extérieur, il faut être un peu aveugle !?
    L’autonomie en full elec. est un peu décevante effectivement… la barre des 100 km n’est pas franchie, dommage.

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