Demande d’une sortie urgente des combustibles fossiles
"Nous devons accélérer la transition énergétique mondiale hors des énergies fossiles", objectif affiché du G7, et "nous devons atteindre le pic d'émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2025 au plus tard", affirme le texte signé par des ministres représentant l'Allemagne, la France, le Sénégal, la Colombie et plusieurs États insulaires.
"Cela nécessite des transformations systémiques dans tous les secteurs, entraînées par une sortie urgente des combustibles fossiles, en commençant par un déclin rapide de leur production et de leur utilisation dans cette décennie", indique la déclaration finale du 7e sommet ministériel pour l'action climatique (MoCA) à Bruxelles.
Préparatifs de la conférence climat de l'ONU à Dubaï
Les propos énoncés laissent entrevoir les différentes tendances rentrant en ligne de jeu dans le cadre des préparatifs des négociations de la conférence climat de l'ONU à Dubaï.
L'humanité doit tenter d’y trouver un accord sur les moyens à mettre en œuvre pour sauver l'objectif de l'accord de Paris : contenir le réchauffement "bien en deçà de 2°C" par rapport à la période pré-industrielle, l’objectif étant de 1,5°C.
Les combustibles fossiles +unabated+ en ligne de mire
"Nous devons éliminer bien avant 2050 les combustibles fossiles +unabated+", c'est- à-dire non adossés à des dispositifs de captage ou de stockage de carbone, avait affirmé mardi le commissaire européen à l'Environnement Frans Timmermans, également signataire de cette déclaration.
Le sujet du "unabated" promet d'être âprement débattu d'ici à la COP28. Car les 18 ministres mettent déjà en garde : "Les technologies de réduction d'émissions et de dépollution ("abatement technologies" en anglais) ne doivent pas servir de feu vert à l'expansion continue des combustibles fossiles (...) et devraient être reconnues comme n'ayant qu'un rôle minimal à jouer dans la décarbonation" de l'énergie.
Pas de baguette magique pour »inventer » des dates
Jeudi dernier à Bruxelles, le président de la COP28 Sultan al-Jaber (Émirats arabes unis) a présenté son plan en vue de tenter d’obtenir un accord à Dubaï sur l'accélération de la transition énergétique, sans vouloir toutefois se prononcer sur une date de sortie des énergies fossiles.
"Je n'ai pas de baguette magique, je ne veux pas inventer des dates qui ne sont pas justifiées" faute de développement suffisant des énergies bas carbone pour répondre à la croissance mondiale, a-t-il déclaré.
Parmi les objectifs concrets qu'il a proposé: tripler la capacité des renouvelables dans le monde d'ici à 2030, à 11.000 gigawatts, doubler l'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici à 2030 et doubler la production d'hydrogène à 180 millions de tonnes d'ici à 2030.
Notre avis, par leblogauto.com
Si l’objectif final - réduire autant que faire se peut les effets du changement climatique - peut certes paraître sensé, on voit tout de même mal comment l’humanité pourra y parvenir ! Il n'y a pas de baguette magique !
Le « unabated » dispositifs de captage ou de stockage de carbone risque quant à lui de conduire à des débats houleux !
Sources : AFP