Il y a 25 ans, on se contentait d'une citadine comme la Talbot Samba LS: 1,1l, 50ch, un équipement modeste, 143km/h en pointe, mais seulement 740kg sur la balance. Mais depuis, la clientèle a exigé des équipements et de la sécurité, d'où un surpoids et pour compenser, on a mis des moteurs plus gros. Ainsi, la 207 Urban reçoit un 1,4l 75ch, atteint les 170km/h, mais pèse 1213kg! Forcément, à la pompe, ça se paye (au sens propre.) En revanche, les moteurs sont de plus en plus propre: une 207 Urban pollue 25 fois moins qu'une Samba LS ou 40 fois moins qu'une Peugeot 204!
Hybrides
Ce concept-car Beechcraft Plainsman de 1946 peut en témoigner: l'idée d'accoupler un moteur à essence avec un moteur électrique n'est pas nouvelle en soit. L'avantage est une consommation en baisse, tout en gardant les bons points du moteur thermique (autonomie, performance, etc.) En revanche, ce n'est qu'en 1997 qu'un constructeur sautera le pas: Toyota et sa Prius. Cette dernière à mis 8 ans pour atteindre le demi-million d'unités... Et 1 an et demi de plus pour dépasser le million! Forcément, cela aiguise les appétits. Chez Toyota, ce sont désormais 4 modèles (Prius, Lexus GS450h, Lexus LS600h, Lexus RX400h) qui sont disponibles en version hybrides. Même Hino, la branche utilitaire, s'y met.
Il faut distinguer les hybrides qui fonctionnent par défaut en mode électrique (comme chez Toyota), celles qui n'utilisent le moteur électrique que comme moteur d'appoint lors des accélérations (comme la Honda Civic Hybrid) et les "micro-hybrides" (comme le Stop & Start de Citroën.)
L'intérêt des hybrides, c'est qu'elles sont là, dès aujourd'hui et c'est la technologie la plus aboutie. Maintenant, vu que le moteur thermique est toujours là, ce n'est qu'une solution provisoire. Ensuite, certains SUV hybrides ne disposent que de quelques minutes d'autonomie en mode électrique. Donc parler de véhicules "écolos" est un abus. Pour gérer les moteurs, il faut une batterie de boitiers électronique, d'où des soucis de fiabilité à terme et de factures astronomiques lors des remplacements hors-garantie...
Electriques
C'est le serpent de mer de l'automobile. Au début du XXe siècle, la moitié des voitures étaient des électriques et il a même existé des camions électriques. Puis le moteur à essence a pris son envol. L'électrique a refait des apparitions pendant la deuxième guerre mondiale et après la crise du pétrole.
L'intérêt de l'électrique, c'est le coût: à peine quelques cents le kWh. Les industriels butent toujours sur les mêmes soucis: les lourdes batteries coutent cher, les performances sont modestes, tout comme l'autonomie et le temps de charge se compte en heures...
L'électrique est idéal en ville. L'anglo-indienne G-Wiz est ainsi la reine de Londres. En France, on peut s'offrir un Fiorino électrique. Par contre, les projets de Bolloré et Cleanova (Dassault-Heuliez) en restent au stade de la pré-série, faute de constructeurs intéressés.
L'avenir passe par des berlines au prix et aux performances dignes de leurs rivales thermiques. Hélas, la WhiteStar de Tesla reste au conditionnel, tout comme la Miles Javlon. Reste la Byd Chinoise (qui a tout l'air d'un coup de bluff.) Quant à voir l'une des trois en France...
Ethanol
L'éthanol est le nom politiquement correct de l'alcool. L'idée est simple: utiliser de l'alcool pur comme carburant. L'intérêt est que l'on peut produire de l'alcool à partir de la plupart des végétaux et cela offre une alternative au pétrole. Cela fait une vingtaine d'année que le Brésil utilise cette technologie. Les "locaux" Fiat et VW sont donc les plus actifs. En 1992, Edith Cresson (alors premier ministre) recevait une VW Gol fonctionnant à l'alcool en cadeau.
Néanmoins, les inconvénients sont nombreux. Déjà un moteur à alcool émet plus de CO2 qu'un moteur thermique. Ensuite, pour pouvoir produire 1l d'éthanol, on consomme une énergie supérieure à celle fournit par le litre d'éthanol. Enfin, l'explosion de la demande s'est traduite par une flambée des cours de céréales. Au Brésil, pour profiter de cet "or vert", des agriculteurs sacrifient des hectares de forêt Amazonienne. Vous avez dit carburant écolo?
GNV
Il y a dix ans, le GPL (Gaz Propane Liquéfié) avait un certain succès. Puis il y a eu des accidents et on l'a oublié quasiment du jour au lendemain. Aujourd'hui, c'est l'heure du GNV (Gaz Naturel de Ville.) Citroën tient la corde avec sa C3 bi-carburation. Le litre de gaz est moins cher et moins polluant que le litre d'essence. Sauf que ça reste un hydrocarbure et même si les réserves en gaz sont supérieurs à celles de pétrole, on ne résout pas le problème de pénurie à long terme...
Reste aussi le problème du réseau. Que tout ceux qui ont une pompe GNV près de chez eux lèvent la main! GDF propose de vous en installer une chez vous, presque gratuitement. Mais après, comment fait-on?
Hydrogène
Cela fait des années que BMW, Mazda, Mercedes et Nissan travaillent sur les voitures à hydrogènes. BMW produit même au compte-goutte des séries 7 fonctionnant à l'hydrogène. Imaginez: une voiture qui ne rejetterait (presque) que de la vapeur d'eau. C'est un gaz à effet de serre, certes, mais il est nettement moins dangereux que le CO2...
Mais à l'instar de l'électrique, l'hydrogène fait face à des problèmes récurrents: la technologie est complexe, d'où un prix d'achat astronomique. De plus, l'hydrogène se stocke difficilement, d'où un problème d'autonomie. Enfin, il n'est pas présent à l'état naturel et en 2007, on le produit essentiellement à partir de pétrole.