Jaguar Land Rover (JLR) a l' intention de rejoindre le constructeur automobile japonais Honda dans l'accord de mise en commun des quotas CO2 mis en œuvre avec Tesla pour l'année dans l'Union européenne et séparément au Royaume-Uni (Brexit « oblige »).
JLR n'a pas vendu assez de véhicules "propres" pour respecter ses quotas CO2
Selon Schmidt Automotive Research , Jaguar Land Rover, société britannique (détenue par Tata) a vendu plus de 25 000 véhicules plug-ins sur 18 marchés européens, soit environ un quart de son volume de ventes. Cependant, ce n'est pas suffisant pour répondre aux exigences d’émissions CO 2 - ou du moins pas optimales du point de vue de la rentabilité.
Quand la pénurie de puces influe sur les quotas CO2
Bien que presque tous les constructeurs soient optimistes sur les objectifs de CO2 cette année, Jaguar Land Rover (JLR) a probablement conclu - dans un contexte de pénurie de semi-conducteurs - qu'il était plus exposé à faire dérailler ses objectifs de conformité CO2. Choix cornélien pour le constructeur : quelle stratégie adopter ? commercialiser en priorité ses modèles les plus rentables … mais néanmoins plus émetteurs de CO2 où les "sacrifier" pour atteindre ses objectifs de conformité.
Au final, le constructeur ne disposant pas d’assez de semi-conducteurs pour équiper toute sa production il aura donné la priorité à ses modèles lui rapportant plus de marges … mais également plus polluants. On ne peut pas tout avoir …
A noter que JLR, qui est classé comme un fabricant de niche, a un objectif de dérogation de seulement 131,8 g/km au lieu de l'objectif de 95 g/km (NEDC) moyen basé sur le poids de la flotte pour les fabricants de masse.
Or, la société ne propose actuellement qu'un seul modèle tout électrique - la Jaguar I-PACE , et près de 10 versions hybrides rechargeables d'autres modèles.
Tesla : 1,15 milliard de dollars de revenus issus des crédits CO2
Tesla indique pour sa part qu'au cours des trois premiers trimestres de 2021, il a enregistré quelque 1,15 milliard de dollars de revenus provenant des crédits réglementaires (au niveau mondial). Il y a un an, il s'élevait à 1,18 milliard de dollars (en grande partie grâce à un accord avec FCA, qui fait désormais partie de Stellantis).
C'est un montant substantiel au final qui, en quelques années seulement, peut se traduire par le financement nécessaire à la construction d’une nouvelle usine …
D’autres alliances
D’autres groupes de mutualisation de quotas CO2 sont répertoriés pour 2021. En dehors de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi (avec les marques Dacia, Mitsubishi, Nissan, Renault, Alpine), il s’agit de l’accord Volvo / Polestar et de l’alliance entre le Groupe Volkswagen + SAIC, MG.
Sources : Schmidt Automotive Research