Climat : pourquoi Greenpeace tance Toyota et Stellantis ?
Greenpeace a publié une étude sur les engagements pour le climat des 10 principaux constructeurs automobiles. Toyota et Stellantis écopent étrangement de la pire note.
Greenpeace a publié une étude sur les engagements pour le climat des 10 principaux constructeurs automobiles. Toyota et Stellantis écopent étrangement de la pire note.
L'organisation controversée a décidé de faire une étude sur les efforts de décarbonisation des premiers constructeurs automobiles mondiaux : Daimler, Ford, General Motors, Honda, Hyundai-Kia, Nissan, Renault, Stellantis, Toyota, et Volkswagen. Selon l'ONG (sa division East-Asia à Tokyo), aucun de ces constructeurs ne compte sortir du thermique avant 2035. Sept d'entre eux n'ont même pas officiellement de date de sortie du moteur thermique.
En pleine COP26 à Glasgow, Greenpeace a trouvé là une belle tribune pour son idéologie. Sauf que l'étude est biaisée, par de multiples biais. Par exemple, au lieu de regarder les ventes de véhicules électriques à batterie, ou à pile à combustible, Greenpeace regarde la proportion par rapport aux ventes mondiales. Même Renault ou General Motors sont montrés du doigt alors qu'ils vendent effectivement des VEB.
Surtout, cette étude, qui regarde aussi la chaîne d'approvisionnement, ne considère que le véhicule électrique et rien que lui. Dès lors, alors que Toyota et Stellantis sont les bons élèves en termes d'émission de CO2 moyennes dans leur gamme de véhicule, Greenpeace leur donne le bonnet d'âne. Un prof qui donne un "F--" (F double moins) au deux meilleurs élèves perd toute crédibilité dans son propos.
Pire, selon Greenpeace, Toyota est coupable d'avoir fait des hybrides. Coupable car leurs hybrides font reculer le moment de la bascule entre thermique et électrique. Un comble ! Le fait que Toyota lance une grande offensive dans l'électrique importe peu Greenpeace. Stellantis aussi est plombé par ses véhicules hybrides.
Note globale | Sortie du thermique | Décarbonisation de l'approvisionnement | Resource sustainability | Deductions | |
(sur 10, 80% de la note) | (sur 10, 20% de la note) | ||||
Toyota | F- - | 1.88 | 4.45 | – | |
Stellantis | F- - | 2.88 | 3.05 | – | |
Ford | F- | 1.13 | 5.30 | ||
Daimler | F- | 3.13 | 2.30 | + | – |
Honda | F+ | 3.50 | 1.70 | + | |
Nissan | F+ | 3.31 | 5.40 | + | – |
Hyundai-Kia | F+ | 4.81 | 3.10 | – | |
Renault | D- | 4.31 | 6.75 | – | |
Volkswagen | D | 5.19 | 4.35 | – | |
General Motors | C- | 6.69 | 5.60 | – |
Quel crédit accorder à une étude qui ne regarde que l'aspect qui arrange le discours du rédacteur de l'étude ? Surtout, en ne voulant que du VEB, Greenpeace montre sa méconnaissance (à moins que ce soit volontaire ?) du problème dans sa globalité. Le VEB n'est qu'une partie de l'équation et ne sera pas à lui seule la solution.
Dans le même temps, Greenpeace continue de posséder des bateaux au fioul et d'utiliser l'avion pour les déplacements de ses dirigeants. Mais bon, Greenpeace a réussi à faire que l'on parle d'eux pendant la COP26.
Greenpeace a publié une étude sur les engagements pour le climat des 10 principaux constructeurs automobiles. Toyota et Stellantis écopent étrangement de la pire note.
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