Autolib' : recours possible d'un collectif de communes
par Thibaut Emme

Autolib' : recours possible d'un collectif de communes

L'espoir fait vivre paraît-il. En tout cas pour le collectif d'une vingtaine de communes, l'espoir c'est un recours contre la fermeture du service Autolib'.

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Elles sont donc une vingtaine de communes, majoritairement de droite, à avoir formé un collectif et vouloir dénoncer la décision unilatérale concernant le service Autolib'. Membres du syndicat de gestion Autolib' Velib, ces communes n'en veulent pas directement au groupe Bolloré, mais à Anne Hidalgo, maire de Paris.

En effet, selon ces communes, le syndicat n'a pas entendu ce qu'avait à dire le groupe Bolloré et le vote pour la fin du service d'auto-partage a été fait sans cela. Bien que minoritaires dans ce vote, ces élus estiment donc qu'il y a eu "abus d'autorité" de la part de la Présidente du syndicat, Catherine Baratti-Elbaz, maire PS du XIIe arrondissement de Paris, mais aussi de la maire de Paris Anne Hidalgo.

Le maire du Chesnay (Yvelines), Philippe Brillault, a déclaré à l'AFP : "Qui a pris la décision de mettre un terme à la délégation ? C'est la Ville de Paris. (Les communes) contestent le principe de recevoir une facture par anticipation. Nous n'avons aucune idée des sommes réclamées, des conditions. Pourquoi se précipiter ? On aurait pu attendre septembre".

Et d'ajouter : "(on) nous parle d'un protocole transactionnel dont on ne connaît pas les termes. Cela veut dire que la présidente du syndicat a négocié un protocole d'accord sans qu'on en sache un mot".

"Il est hors de question que nos administrés soient privés d'un service qui fonctionnait bien malgré tout"

Le collectif envisage un référé-suspension sur la délibération ayant mis fin au service Autolib'. Un référé qui a peu de chance d'aboutir à quelque chose de probant vu que le démontage des stations les moins fréquentées à débuter et qu'il ne reste que 21 jours jusqu'à l'arrêt officiel, le 31 juillet prochain. On voit mal le groupe Bolloré réinstaller ce qu'il vient de démonter.

Pour certaines communes, les stations Autolib' venaient "à peine" d'être installées qu'elles doivent déjà être démontées. Un beau gâchis. Le collectif menace même de réclamer "une mise en cause pénale" de la Présidente Baratti-Elbaz et de Mme Hidalgo. A noter que si les bornes et emplacements devraient rester, le boîtier de contrôle des bornes est la propriété du groupe Bolloré. Au 31 juillet les bornes seront...inopérantes ! Et il faudra attendre 2019 pour voir EDF (via Sodetrel) les remettre en fonctionnement.

Si on peut comprendre la position du collectif de dire qu'il n'y avait pas une urgence absolue à arrêter "un service qui fonctionnait bien malgré tout", on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a, ici, une manœuvre politique. En effet, ce collectif regroupe des maires de droite. Et ceux-ci pointent du doigt une décision de la maire PS de Paris. Décision qu'ils estiment abusive. D'ailleurs le collectif indique ne pas avoir encore pris sa décision concernant le référé, ni la mise en cause pénale.

Pendant que les élus font leur tambouille politicienne, les usagers du service se retrouvent à devoir chercher une solution alternative en attendant que les remplaçants promis et annoncés en grande pompe ne lancent réellement leurs offres. Et les Autolib' de partir par camion porteur vers une autre vie.

Illustration : Autolib (un geste bientôt du passé)

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Pour résumer

L'espoir fait vivre paraît-il. En tout cas pour le collectif d'une vingtaine de communes, l'espoir c'est un recours contre la fermeture du service Autolib'.

Thibaut Emme
Rédacteur
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