Auto-partage : Orléans ferme Auto'Tao
La métropole d'Orléans a mis fin au service d'auto-partage Auto'Tao au 1er janvier 2019. Après plus de 6 ans de fonctionnement, le système n'a pas séduit les habitants.
La métropole d'Orléans a mis fin au service d'auto-partage Auto'Tao au 1er janvier 2019. Après plus de 6 ans de fonctionnement, le système n'a pas séduit les habitants.
Auto'Tao a été lancé en 2012 avec Kéolis, opérateur de transport appartenant à la SNCF (70%) et à la Caisse des Dépôts et Placements du Québec (30%). Expérimentation, Auto'Tao n'était pas un auto-partage de véhicules électriques, mais de véhicules thermiques. En l'occurrence, des DS3 et des Citroën C3 anciens modèles.
4 stations dans l'hyper-centre-ville (3 au nord et 1 au sud de la Loire) et 10 véhicules. C'est peu, mais on rappelle à la Métropole que c'était une expérimentation. C'est sans doute ce manque d'ambition qui a pénalisé le service : la faible visibilité et le peu de stations. L'autre point, c'est que le service était en boucle. On partait d'une station pour revenir à cette même station. Et pour être certain de retrouver sa place, il fallait relever l'arceau de parking.
Résultat, les voitures étaient surtout utilisées par les habitants du quartier et très peu. L'hyper-centre étant déjà pourvu en transports en commun ou vélo-partage il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Pas tout à fait 200 abonnés et 1500 locations en 2017.
En moyenne, les voitures ont donc été louées tous les deux jours et demi. 33 000 euros de recettes pour 121 000 euros de dépenses précise La Nouvelle République. Si l'équilibre financier n'est pas forcément le but ultime, il n'en reste pas moins qu'un tel déséquilibre vouait l'expérimentation à l'échec.
A Orléans, on constate que l'auto-partage en tant que service de l'agglomération, c'est comme pour Paris ou d'autres villes en France, un échec. Désormais, Bruno Malinverno, vice-président délégué aux Transports à la métropole d'Orléans et ses équipes vont se pencher sur des solutions alternatives qui passeront sans doute par des opérateurs privés auxquels on accordera quelques facilité. Comme à Paris en somme où différents acteurs de l'auto-partage (dont Renault et PSA) tentent de remplacer Autolib'. Sauf que pour eux, la rentabilité sera le premier critère pour la création et le maintien du service.
Un temps montré comme une solution à l'encombrement routier en ville, l'auto-partage urbain peine à trouver ses marques et son modèle économique. Le pêché originel étant sans doute de vouloir remplacer une partie des automobiles particulières par des automobiles partagées. Alors qu'un réseau de transport en commun étendu et performant le fait a priori mieux.
Illustration : Auto'Tao
La métropole d'Orléans a mis fin au service d'auto-partage Auto'Tao au 1er janvier 2019. Après plus de 6 ans de fonctionnement, le système n'a pas séduit les habitants.
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.