Le renouveau de la Formule 1 et son succès populaire grandissant ne se mesurent pas uniquement à l'aune des affluences record de certains grands prix ou du succès de la série Drive to Survive de Netflix. Cela se voit aussi avec l'intense activité éditoriale que suscite la Formule 1 depuis quelques années.

L'ouvrage "la course au sommet" a pour ambition de souligner tous les aspects qui ont permis à la Formule 1 d'être ce qu'elle est aujourd'hui, un spectacle planétaire et un pinacle de la technologie automobile. Comment ce championnat composé essentiellement de "garagistes" dans les années 50 ( un terme méprisant par lequel Enzo Ferrari nommait ses rivaux britanniques), concourant sur des circuits faits de bric et de broc, est devenue une machine (à cash) incroyable, un énorme show, drainant médias, sponsors et constructeurs aux quatre coins du monde.

Le livre se structure en 7 chapitres. Si le 6ème chapitre "personnalités" est assez convenu, en évoquant les grandes légendes de la piste et des écuries (Chapman, Dennis, Senna, Lauda, Williams, Schumacher, etc), les autres chapitres se focalisent sur l'évolution du format de la compétition (jusqu'à l'introduction des courses sprint en 2021), les circuits (dont seulement 5 sont évoqués, comme Monza, Spa et Monaco, alors que d'autres auaient merité leur place), la sécurité, le business et les coulisses politiques (guerre FISA/FOCA, sponsoring, etc). Le chapitre 3 consacre une grande part à la technique.

La chronologie permet de comprendre à quel point la période entre la fin des années 70 et le début des années 90 fut une révolution technologique énorme, posant les bases de la F1 actuelle et même de l'automobile moderne : fibre de carbone, télémétrie, turbo, assistances électroniques, communication, etc, jusqu'aux technologies hybrides et aux carburants synthétiques actuels et futurs, ce qui rappelle au passage que la F1 a toujours été un laboratoire grandeur nature de la technologie automobile.

Richement doté en iconographie, cet ouvrage peut aussi être une excellente entrée pour les nouveaux fans de F1, qui auraient besoin d'un large aperçu historique de la discipline pour en cerner et en appréhender tous les tenants et les aboutissants.

Les auteurs

Tony Dodgins a bien commencé sa carrière de journaliste en remportant le prix du meilleur jeune reporter en 1979 pour une interview de Franck Williams la veille de sa première victoire en Grand Prix. Tony est entré au magazine Autosport en 1985 puis en a dirigé les pages consacrées à la F1, ainsi qu’à Autosport Japan pendant plus de vingt ans. Rédacteur en chef de l’annuel Autocourse, fondé en 1950 comme le championnat du monde, ses commentaires à la télévision sont très suivis. Après la BBC, on le retrouve désormais sur Channel 4.

Simon Arron est à la fois journaliste et photographe depuis une quarantaine d’années. Il est parti en reportage sur tous les circuits du monde, du Mans à Indianapolis en passant par Suzuka, Interlagos ou Kyalami. On ne compte plus ses collaborations avec des publications réputées comme Motor Sport dont il est éditorialiste, Motoring News ou l’annuel de référence Autocourse.