Au cinéma, il y en a actuellement de quoi faire le grand écart en terme de course automobile. D'un côté, Rush est sorti récemment, et met en avant l'univers de la F1 et parlera plus facilement à un public pointu pour qui le nom de Niki Lauda évoque plus qu'une compagnie aérienne. De l'autre sort ce jour Turbo, qui fait la part belle à l'Indycar pour un public jeune. De quoi nous mener tout de même en salle obscure?
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Certain ont frémi en imaginant sous ce titre évocateur un biopic de Dominique Chapatte. Ce ne sera point le cas, Turbo nous comptant l'histoire d'un escargot rêvant de prendre part à une course automobile. Et par la magie de la 3D et de tisanes mystérieuses trainant dans les studios d'animation, le gastéropode va voir son rêve se réaliser.
Les studios Dreamworks nous livrent ici un film s'appuyant donc sur l'épreuve culte des 500 miles d'Indianapolis. Comme cela est désormais la tradition pour la préparation de ces longs-métrages, l'équipe est allée sur le circuit et en a modélisé les moindres recoins pour un réalisme des lieux maximum. Mais contrairement à la F1, où Mister E. verrouille tous les aspects possibles de la communication tant qu'un contrat juteux n'a pas été signé, l'Indycar, en mal de notoriété, a accueilli l'idée avec enthousiasme. On retrouve (pas dans la VF, évidemment) des voix de pilotes, ceux-ci ont assuré la promotion du film aux Etats-Unis avec enthousiasme et les sponsors de la série accueillent l'escargot dans leurs campagnes publicitaires. Les fondamentaux de l'épreuve sont là avec le tableau d'affichage, les stands minimalistes, la bouteille de lait... Quelques libertés ont également été prises comme une qualification sur un seul tour, ou (du moins sur le sous-titrage VF) une référence à une auto "4 roues motrices", pas vue aux 500 miles depuis bien longtemps. Au final le réalisme visuel est bien là, même si tout n'est pas poussé dans les moindres détails. C'est dommage, une occasion quelque peu gâchée d'adresser le film sur deux plans, au premier degré pour les enfants et via les références pour les adultes accompagnants comme avait su le faire Cars.
Ainsi, Turbo n'est pas le meilleur des Dreamworks, tout en restant à des années lumières d'un Bee Movie ou Gang de requins. C'est le premier film du réalisateur David Soren, et cela se ressent. Si l'histoire de l'escargot qui défie les bolides n'arrivera sans doute pas à égaler dans les cœurs celle de Cars, le film n'en demeure pas moins frais et assure un agréable moment en famille, avec des enfants de 6 à 12 ans de préférence. Les petits seront ravis de cet escargot aux pouvoir de super-héros. Et les parents se diront qu'un peu de vitesse sur grand écran de temps en temps, ça fait du bien aussi.
A noter que dans le cadre de la promotion de Turbo, il a été fait appel à Sébastien Loeb pour une vidéo amusante (avec un cameo d'Anthony B.). Est-ce que pour lui aussi "that snail is fast" (*) ?
(*) l'escargot est rapide : une référence à une séquence du film qui reste en tête un certain temps.
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Pour résumer
Au cinéma, il y en a actuellement de quoi faire le grand écart en terme de course automobile. D'un côté, Rush est sorti récemment, et met en avant l'univers de la F1 et parlera plus facilement à un public pointu pour qui le nom de Niki Lauda évoque plus qu'une compagnie aérienne. De l'autre sort ce jour Turbo, qui fait la part belle à l'Indycar pour un public jeune. De quoi nous mener tout de même en salle obscure?