Les Vénézuéliens qui luttent pour faire face à des pénuries chroniques de carburant adaptent – pour ne pas dire truquent - désormais leurs véhicules de telle manière à pouvoir rouler avec des bouteilles de gaz de cuisson.
Une pratique que les experts en sécurité industrielle décrivent néanmoins comme dangereuse … et qui a d’ores et déjà conduit à une explosion, officiellement … cela pourrait être beaucoup plus.
Le Venezuela, pays membre de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) se trouve à la tête des plus grandes réserves de brut au monde. Il souffre néanmoins des pires pénuries de carburant de son histoire moderne en raison d'un effondrement presque complet de l’activité de ses raffineries, combiné à des sanctions américaines qui rendent difficile l'importation de carburant.
La situation contraste fortement avec l'ère du boom pétrolier du Venezuela où le carburant était abondant et fortement subventionné. Le carburant reste – officiellement - quasiment gratuit pour ceux qui peuvent faire la queue ou bénéficient d’aides de leurs réseaux .... mais l'essence coûte désormais 3 $ le litre sur le marché noir.
Face à une telle situation, les mécaniciens et, dans certains cas, les conducteurs eux-mêmes adaptent les systèmes de carburant des véhicules pour qu'ils fonctionnent avec une bouteille de propane du type utilisé pour les cuisinières.
Objectif : éviter les files interminables devant les stations-service qui imposent parfois à la population d’attendre des jours pour pouvoir acheter de l'essence.
Car s’il est très complexe d’obtenir du carburant, les besoins demeurent. D’où le passage en mode débrouille, aussi dangereux soit-il … Une quasi nécessité pour la population qui doit se déplacer pour pouvoir travailler et ramener son pain quotidien.
Si la plupart des conducteurs considèrent que le système est sûr, ils concèdent toutefois que la voiture sent fortement le gaz liquéfié.
Leur inquiétude est autre : ils redoutent davantage de devoir payer une amende pour éviter de voir leur véhicule partir à la fourrière, le procédé étant - comme on pouvait s’y attendre - illégal.
Mais la pratique n'est toutefois pas sans risques. En début de mois, une voiture fonctionnant au gaz de cuisine a explosé dans la ville de Puerto La Cruz selon un responsable municipal.
Le chef de la division Sécurité de la ville de Maracaibo, Cesar Garrido, a déclaré dans un communiqué que la conduite de voitures au gaz de cuisine représentait un « niveau de risque élevé » et était interdite.
Certains utilisent un équipement de base, notamment des robinets de cuisine, pour convertir les véhicules de telle manière qu’ils puissent circuler au propane et que les volumes d’essence demeurent assez importants pour répondre à la demande des transports en commun de Maracaibo. Une activité similaire à celle de « passeurs » selon leurs propres termes, la persécution policière étant vraiment intense, liée à l’ampleur du danger encouru.
Les experts déconseillent cette pratique en raison du risque d'explosion et des risques pour la santé associés à une exposition prolongée au gaz propane.
Au fil du temps, ces véhicules vont avoir des fuites de gaz parce que les gens ne font pas attention, déplore également l'ingénieur pétrolier Jorge Leon.
La méthode à NE PAS EMPLOYER : ici
Car le résultat pourrait être celui là ...
Les Vénézuéliens qui luttent pour faire face à des pénuries chroniques de carburant adaptent – pour ne pas dire truquent - désormais leurs véhicules de telle manière à pouvoir rouler avec des bouteilles de gaz de cuisson.
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