Le précédent opus de Ultima est l'EVO Coupé et sa version convertible. Ces véhicules échappés des Hunaudières et des glorieuses heures passées des 24 heures du Mans sont homologués pour la route en Angleterre (et d'autres pays). La RS pousse encore un cran plus loin le niveau de performances et ce côté doux-dingue que l'on adore.

Esthétiquement, tout y est. L'anneau d'attelage, la lame carbone à l'avant, l'immense entrée d'air pour alimenter le radiateur mais également un duct (conduit) aérodynamique qui ressort au milieu du "capot", les aérations sur les ailes, etc. Et bien sûr, l'immense aileron arrière qui peut servir de table au milieu du camping des 24 heures du Mans.

Elle est très réussie cette Ultima RS. Et elle est homologuée pour la route. Heureux Anglais. Ultima vend dans 65 pays. Pour la France, il doit rester la possibilité de faire une réception à titre isolé, mais, bonjour la galère.

Gros V8 pour grosses sensations

Passons à ce qui nous intéresse. Cela se passe sous l'immense capot arrière qui s'enlève. On découvre un V8 d'origine Chevrolet. Selon les demandes des clients, la puissance peut aller de 480 chevaux (LT1) à 650 chevaux. Un cran supplémentaire est disponible en compressant le moteur qui sort alors 800 chevaux (LT5). Ultima indique que le moteur peut aller jusqu'à 1 200 chevaux.

Le moteur est accouplé à une boîte de vitesses manuelle 6 rapports avec un embrayage. Ultima y tient. C'est une voiture pour les "vrais conducteurs". La bestiole folasse ne pèse que 930 kg (plus selon les options). Oui oui ! 930 kg pour une puissance qui peut aller jusqu'à 800 ch voire plus. Une voiture de zinzin...pour la route.

0 à 96 km/h en 3 secondes pour le premier stage à 480 chevaux. Pour la version LT5 compressée à 800 chevaux, le même exercice est effectué en 2,3 secondes ! Le 0-100-0 mph (161 km/h) est fait en 8,7 secondes sur ce dernier stage. Nos voitures quotidiennes sont à peine à 100 km/h quand elles y sont...

On ne parlera pas de l'intérieur. Enfin si. Ne vous attendez pas à du plastique moussé ou des écrans en guise de compteur. On est dans l'univers de la course ! Véritables baquets recouverts d'Alcantara, comme le volant, compteurs analogiques, aucun comodo mais des boutons à l'ancienne. C'est grosso-modo l'intérieur de l'Ultima Evo. Seules concessions au confort moderne ? L'air conditionné et en option un système d'info-divertissement-GPS-bluetooth Alpine, caméra et radar de recul. A noter qu'un système complet d'acquisition de données est disponible.

Ce qui trahit son côté homologué route ? Sans doute les jantes 19 pouces 5 goujons et non un écrou central comme sur circuit.

L'avis de Leblogauto.com

"Rhââ lovely" ! Faut-il vraiment écrire qu'on adorerait se mettre au volant d'un tel engin ? Monsieur Ultima, si vous nous lisez, n'hésitez pas à nous proposer un essai !

Que dire si ce n'est que l'on reste admiratif du travail d'Ultima qui depuis les débuts avec Lee Noble (de 1983 à 1992) puis Ted Marlow (qui a racheté les droits de l'Ultima MK2 et MK3) a fait évoluer son concept de voiture de course homologuée pour la route. La MK2, MK3, la Spyder, la GTR, l'Evo, etc. Ces voitures radicales (autre constructeur tiens en passant) sont des modèles quasi uniques. En effet, Ultima a dû construire 5 à 600 voitures maximum depuis ses débuts.

L'Ultima RS est disponible en "kit", sous 22 semaines (pour la livraison) et après, à vous les joies du bricolage. Ou alors vous êtes très patients et vous êtes prêts à attendre plus de 2 ans. Le carnet de commande est plein et Ultima n'a pas des cadences de constructeur mainstream. En kit, Ultima indique que l'Ultima RS vaut environ le prix d'une BMW M3 neuve soit £60 000 (un peu plus de 67 000 €).

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