La ville de Rennes a beau avoir maîtrisé à peu près son expansion en privilégiant la croissance des villes alentour tout en facilitant l'entrée sur la rocade par les nationales 2x2 voies, ces dernières s'encombrent chaque matin et chaque soir. Cela crée des bouchons et, bien entendu, de la pollution.
Constatant également que les voitures comptent grosso-modo une seule personne, la Mairie, Rennes Métropole et la Préfecture souhaitent promouvoir, encore plus, le covoiturage. Pour cela, les bandes d'arrêt d'urgence (BAU) seraient ouvertes aux bus, cars et "covoitureurs". Mais, cela ne va pas sans poser des problèmes.
Evidemment, le premier d'entre eux est de ne pas gêner l'accès des véhicules d'urgence ni l'arrêt en urgence, rôles primaires des BAU. Pour cela, certains travaux pourraient être à envisager. Ainsi, un élargissement là où la BAU est étroite ou inexistante sera obligatoire. De même, il faudra trouver un moyen pour que les véhicules roulant sur la BAU n'aillent pas trop vite par rapport au autre. En effet, un trop grand différentiel de vitesse pourrait créer du danger.
En outre, il faudra contrôler ces nouvelles voies. Pour cela, les élus penchent pour des caméras et une vidéo-verbalisation à posteriori. Rennes-Métropole a choisi l'axe Rennes-Nantes (N137) pour expérimenter leurs idées. Toutefois, il faudra obtenir les autorisations de l'Etat pour aller outre le code de la route. Mais cela ne devrait pas poser de souci car l'Etat soutient le projet. Ensuite, il faudra constater l'impact réel sur la circulation et sur l'accidentologie éventuelle. Une fois arrivés sur Rennes, les voies de bus pourraient alors être ouvertes aux "covoitureurs" pour compléter le dispositif.
La métropole a déjà créé de nombreuses aires de covoiturage à quelques kilomètres de la rocade. Ces parkings, déjà bien remplis, risquent de déborder rapidement si le succès de l'opération est au rendez-vous. C'est également un point que les autorités devront regarder.
L'agglomération de Rennes fait face à une croissance importante de sa population et de son trafic du fait de son attractivité. D'ores et déjà, il faut anticiper pour éviter l’asphyxie constatée dans d'autres métropoles. L'expansion des parkings de bout de ligne du métro est programmée mais ne coïncidera qu'avec l'ouverture de la seconde ligne de métro, en 2020.
Avec cette expérimentation de covoiturage sur BAU, si saugrenue (et dangereux) que cela puisse paraître, Rennes pourrait inspirer d'autres villes. A l'étranger, ou en France, des voies dédiées au covoiturage existent mais sont prises sur les voies de circulation. L'étude de faisabilité aura lieu en 2017, tandis que l'expérimentation s'étalerait sur 2018/2019.
Source : Ouest-France, 20 minutes, illustration : Stade Rennais Online/CC2.0 (le Stade Rennais, la rocade et la route de Lorient)
La ville de Rennes a beau avoir maîtrisé à peu près son expansion en privilégiant la croissance des villes alentour tout en facilitant l'entrée sur la rocade par les nationales 2x2 voies, ces dernières s'encombrent chaque matin et chaque soir. Cela crée des bouchons et, bien entendu, de la pollution.
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